Du 15 au 18 Novembre, 36eme au 38eme jour
Sorti de la gare, la negociation commence avec les Rickshaws. Evidement, le prix annonce est le double du prix normal. Simple comme bonjour, on s’assoit et on attend la descente des prix. De 150 roupies a 80 en 2 minutes chrono… simplement en s’asseyant sur les sacs, simple comme maniere et le pire, c’est que ca marche. Nous trouvons une chambre dans une guest house surplombant le lac de Kandi. Demain, pour le meme prix (1200 roupies Srilankaise avec petit dejeuner compris, soit environ 10 euros), on va avoir une chambre avec un balcon. Les sacs rapidement defaits, un repas chinois avale, on se couche vite fait. Kandi paraît etre tranquille, une petite ville sympathique dotee d’un centre ville accueillant, un peu bruyant parfois mais ou l’on peut trouver un peu de tout.
Pendant ces deux jours, on a fait une petite sauvegarde des photos sur CD, un peu d’internet avec une connexion rapide, mise a jour du blog, ajout de quelques photos d‘Inde, on a depose notre linge sale a la blanchisserie, effectue quelques achats indispensable comme du savon liquide… C’etait presque devenu comme la quete du Saint Graal, Pierre et Caroline a la quete du savon liquide… Et O miracle, la decouverte de ce precieux liquide dans une echoppe. En Inde, c’etait mission impossible, ici, on trouve de tout, mais de temps en temps, faut chercher un peu plus. On a continue par un achat de parapluie car ici, le temps change rapidement et les gouttes d’eau sont assez grosses, par contre la temperature se maintien … un petit 25 degres, ce qui est facilement supportable. On est parti un matin faire une petite marche dans une foret preservee, haut lieu de villegiature des jeunes couples SriLankais, une visite d’un temple boudhiste renfermant une dent de Boudha, un repas chinois vraiment succulent accompagne d’une bonne bouteille de vin rouge d’australie. Comme c’est simple de prendre le temps de rien faire !
Lecture attentionne du guide Lonely Planet et consultation de l’office de tourisme pour la preparation du reste du voyage, la direction prevue sera les anciennes citees (Sigiriya, Anuradhapura, polonnaruwa) dans le centre du Sri Lanka, puis une halte sur la plage de Nivaleli que le guide Lonely Planet nous decrit comme paradisiaque, sable blanc, fin, cocotier et eaux turquoises, un bon programme et tout cela en bus. Les distances et les routes sont courtes par rapport a l’Inde, de 2 a 3 heures par jour maximum sur des bonnes routes pour ralier nos differents ports d’attache. Cela ne va pas etre une trop grande galere. Demain, petit programme symphatique, on va louer un Tuk Tuk pour la journee (environ 1000 roupies Sri Lankaise … 8 euros) pour visiter le jardin botanique de Kandi et le parc aux elephants. Le soir, petite recuperation de notre linge propre. Petit plaisir, mettre une chemise propre, qui sort du pressing. Demain,c’est sur, cela sera un bon jour.
Signe : Pierre
Nous decouvrons peu a peu la petite ville de Kandy qui recele bien des merveilles. Tout d’abord il pleut souvent, nous avons pris d’ailleurs l’ultime decision d’acheter des parapluies et nous ne l’avons pas regrette. Le parapluie est un objet qui ne semble jamais quitter les Sri Lankais. Les femmes le tiennent de facon tres elegante, tantot comme une ombrelle, tantot pour se proteger de la pluie. Mais pas besoin de pull ou de manteau il fait encore chaud, c’est donc une pluie tropicale qui tombe presque chaque jour.
Kandy est plus moderne que toutes les villes que nous avons croisee jusqu'à present. Il y regne un melange d’Orient et d’Occident mais l’un n’enleve rien a l’autre. Il reste bien sur les marches bruyants et les rues encombrees mais on peut facilement y echapper. Des km de forets entourent cette petite bourgade de 100000 habitants. Nous avons ete crapahuter un peu a Udawattekele sanctuary qui est plutot une reserve d’amoureux qu’une reserve d’animaux. On croise ces petits etres sur chaque banc du parc, derriere chaque arbre…ils viennent la secretement et sont un peu gene lorsqu’on les surprend dans les bras l’un de l’autre…
La mixite et les gestes tendres sont bien plus frequent ici qu’en Inde. Le Sri Lanka est un pays Bouddhiste…ceci expliquant peut etre cela…Nous avons d’ailleurs ete visiter un temple bouddhiste : le Dalada Maligawa. Un peu decevant. Mais nous en verrons d’autres, le periple bouddhiste ne fait que commencer.
Enfin nous avons erre dans les rues, autour du lac qui borde la ville et dans lequel nous avons eu la surprise de croiser un varan d’une assez belle taille ! Je ne sais vraiment pas comment il est arrive la…
Puis nous avons retrouve quelques reflexes occidentaux : faire les courses dans un supermarche…comme ca on peut se faire des picnic sous la pluie, boire une biere dans un vrai pub en jouant au 421…ce sont des petites choses mais on les apprecie quand elles sont rares.
A part ca nous avons pose nos sacs dans une petite guest house simple et sympa situee sur les hauteurs de la ville. La chambre donne sur un petit balcon ou nous pouvons nous installer tranquillement pour admirer la vue plongeante sur les forets environnantes…et sur les rickshaws qui tels des romeos n’hesitent pas a nous chanter leur serenade : « You want a Tucktuck ? where do you come from ? comment ca va ? »
C’est pas trop grave, une fois qu’on leur a dit NON ! ils nous fichent la paix et essaie un autre balcon.
Sinon, comme vous pouvez le remarquer, les missions internet se simplifient…envoyer des photos devient presque un jeu d’enfant (enfin toujours pas pour moi !) et on a eu le plaisir d’avoir des nouvelles de la famille Esslemont d’Ecosse. Si on recapitule certains Irlandais, hollandais et ecossais sont en train de progresser en francais !
Signee : Caroline
Inde/Sri Lanka - du 10 au 14 Novembre 2004 - Cherai Beach Alapuzha Trivandrum Kandi
Information :
Notre portable indien vient de rendre l'ame ... paix a son ame ...
et desole pour ceux qui ont essaye de nous envoyer des SMS ... ils ne passaient pas
(les notres ... et Dieu sait combien on en a envoye ne passait pas :-(
Donc, nous retrouvonsle numero de Caroline ... SMS bienvenus...
pour les appels ... ca nous coute vraiment tres tres cher (2.4Euros/min)
donc simplement en cas d'urgence ... Merci
Bisous a tous
Pierre et Caroline
Aujourd’hui, 10 Novembre, 31eme jour … mon anniversaire… 44ans deja.
C’est mon anniversaire, Caroline me le souhaite des le lever. Notre programme pour cette belle journee, partir se faire masser, je crois que l’on est en train de faire le tour du monde des massages, j’adore. Aujourd’hui, c’est un massage Ayurvedic.
Direction Cherai a velo, pour prendre le bus. Malgre une erreur de bus, nous arrivons a Vypeen , puis Fort Cochin par le ferry. Une petite halte pour nous restaurer sur le port de succulentes langoustes et nous nous dirigeons vers le centre de massage. Nous prenons un massage en deux parties de 1heure chacune, je ne sais pas ce qu’il nous attends. J’ai bien vu quelques photos, cela a l’air un peu magique. C’est un art qui remonte a un temps ancien.
Deux hommes, de pagnes vetus, me prennent en charge, me font deshabiller, je me retrouve 44ans en arriere comme lorsque je suis ne, tout nu. Ils me demandent de m’allonger sur une planche de bois et m’enduisent d’huile. Caroline est montee a l’etage, celui reserve aux femmes pour la meme seance... j’aurai bien aime echanger ma place contre la mienne, les hommes sont masse par des hommes, les femmes par des femmes, et mes hommes etaient moustachus avec des mains rugueuses. Je me rattraperai en Thailande, la-bas, c’est les femmes qui massent.
Les deux hommes entament le massage, c’est un concerto a quatre mains qui me frictionnent. Ils ebutent par le dos, recherchent les muscles, les tirent, les allongent, les chauffent. Le massage est soutenu, les rugeuses et infatigables mains des masseurs font des allers et retours rapides, imprimant un rythmes endiable a mon corps. Ils passent aux membres, alternativement, jambes, torse, bras, dans un sens, dans l’autre, et tout cela avec une forte pression. Une heure durant, toutes les possibilites seront couvertes, allonge sur le ventre et ensuite sur le dos, le bras gauche avec la jambe gauche, le bras droit, la jambe gauche, le bras droit avec la jambe gauche,… Quelques petites variantes subtiles du genre, bras droit, jambe droite puis jambe gauche ou encore des allers et retours toniques du torse vers le dos. J’ai la sensation de sentir mes membres, mon torse, mon dos, comme jamais je ne les avaient ressenti. Mon corps est la, present. Je sens mon torse relie aux bras, aux jambe, il est le centre, mon esprit n’existe plus que par lui, plus d’autres pensees, plus que ces massages me donnant un conscience spatiale de mon corps.
Un massage de la tete, du visage mit un point final. J’etais prêt pour la deuxieme partie, l’ouverture du troisieme œil.
Ils m’ont fait entrer dans une salle sombre, ou tronait fierement une table de bois surmontee d’une recipient. Je m’approche, il est perce d’un trou d’ou sort une ficelle. Je m’allonge, la tete juste au dessous du bocal, la corde tombant a quelques centimetres du centre de mon front.
L’un des hommes me met un bandeau juste au dessus des yeux, effectue quelques ajustements, et verse de l’huile tiede dans le bac qui tombe goutte a goutte sur mon front puis eteint la faible lumiere. Apres le massage du corps, voici le massage de l’esprit et du troisieme œil.
Au bout d’un certain temps, je ne ressens plus mon corps, mais j’ai une conscience tres forte du centre de mon front, la ou le troisieme œil devrait se trouver… Peut etre qu’a la fin, je saurais dechiffrer le futur et gagner au loto sans aucun probleme …
Une heure durant, l’huile n’en finit pas de couler. A la fin, l’homme rallume la faible lumiere, me touche un pied, une main, m’ausculte les yeux, me releve doucement, et me demande « Is it OK ? »
Je lui repond « Yes, OK »… je fais des progres en anglais,c’est prodigieux.
Mon esprit flotte autour de moi, j’essaye d’en recuperer quelques morceaux epars. Je suis bien, je vole vers une salle de bains que me montre un de mes masseurs, je donne une douche a mon corps, ca y est , je ne suis plus qu’un esprit … mon corps marche a cote de moi, il m’obeit, mais je ne donne plus d’ordre, je suis vaporeux.
Je retrouve Caroline,… Tiens, elle a ete chez le coiffeur ? se dit mon esprit. Mon corps s’assoit, mon esprit sourit, Caroline s’est fait des Dredds. Apres avoir paye, Caroline pris la main de mon corps et sorti, donc, je suivis le mouvement. On s’est dirige vers le port pour boire une biere, J’avais l’impression que Caroline se comportait avec mon corps comme une infirmiere, … moi, flottant au dessus, j’observais tout cela… Elle me raconte son aventure,… le massage qu’elle n’a pas aime, ces cheveux encore enduite d’huile me font penser qu’ilfaut que je souhaite un Happy Halloween Une pensee me turlupinait … si je ne reviens pas dans mon corps… il va boire la biere tout seul … et moi … C’est bon, assez batifolle, je rejoins mon enveloppe charnelle, ca y est … je vais avoir ma biere et en plus, des langoustes au diner… c’est mon anniversaire, non mais.
Une petite journee comme tant d’autre … Heureuse et pleine de surprises… Demain est un autre jour (dommage !!! ce n’est pas mon anniversaire, c’est fini … snif, snf….)
Signe : Pierre
Aujourd’hui, 12 Novembre, 33eme jour
Nous avons quitte la charmante petite plage de Cherai ce matin meme. Nous avons pris un bus devant nous mener a quelques 20 km de notre point de depart, en comptant large on pensait mettre un peu plus d’une heure…c’etait sans compter sur un point important : nous sommes en Inde ! C’est donc au bout d’un quart d’heure de route que nous avons ete devie de la seule route digne de ce nom sur l’ile. Il s’agissait apparemment d’une manifestation de femmes assises en tailleur et bloquant le passage de tout vehicule. Allez y les filles je suis avec vous ! Il faut dire qu’il y a de quoi se revolter mais je ne sais pas ce qu’elles revendiquaient aujourd’hui. Peut etre le droit de se baigner en maillot de bain ou celui de monter a califourchon sur une moto et non en amazone comme elles le font…je sais il y a bien d’autres priorites a atteindre pour elles mais il faut bien commencer par quelquechose.
Enfin bref tout ca pour dire qu’on a du s’embourber dans un chemin probablement pas prevu pour les bus et encore moins pour les bus qui croisent d’autres bus…car oui le petit chemin surement si paisible d’habitude est devenu une veritable autoroute…a une voie mais a double sens…suis je claire ?
Peu importe notre chauffeur est un as et il est passe malgre la boue, les trous, les branches d’arbre et les autres vehicules…nous avons mis 2 heures mais ce fut une veritable experience.
Ce n’est pas fini car pour parvenir a notre but final : Allapuzzha il nous a fallu prendre un autre bus. Celui ci n’a eu aucun pepin mais le chauffeur avait la main lourde sur le klaxon ce qui nous a casse les oreilles !
Nous sommes devenu des pros : trouver un hotel, negocier…15 min et c’est regle.
Une raison nous a mene jusqu’ici : les Houseboats. Nous sommes bien decides a en trouver un et a partir des demain pour une croisiere de 24 heures. Ah bien sur en ce moment c’est Diwali, une fete tres importante en Inde…tout le monde semble avoir eu la meme idee que nous et il n’y a plus de Houseboats !
On a pourtant cherche, on s’est meme pris une sacree saucee car ici quand il pleut ca ne previent pas mais ca ne rigole pas. On s’est refugie dans une cabane sur le bord de la route et avons bu un chai et un cafe pour passer le temps. Nous etions bientôt bien plus nombreux que ce que pouvait contenir la pauvre gargotte car une bande d’ecoliere est venue nous rejoindre…Pierre s’est un peu senti observe…ca gloussait dur !
Tanpis pour la croisiere on remet ca a plus tard. Demain on part a Periyar se ballader dans une reserve naturelle
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 13 Novembre, 34eme jour
L’avantage dans ce genre de voyage c’est que l’on peut changer d’avis plus souvent que de chemise…c’est pas un avantage pour tout le monde !
Donc finalement nous n’irons pas a Periyar mais quitterons l’Inde plus vite que prevu. Nous rempacktons nos sacs apres un bon petit dejeuner et repartons sur la route…ah non cette fois c’est sur l’eau ! N’ayant pas pu louer un Houseboat pour visiter les backwaters nous ne nous laissons pas abattre et prenons le ferry public plutot que le bus pour rejoindre Kottayam. Bien sur c’est un peu plus long mais c’est tellement beau et paisible. Il n’y a pas de klaxon sur les ferry…
Apres 2h30 d’une croisiere sympathique nous avons du nous resoudre a reprendre le bus pour aller jusqu'à Trivandrum, la capitale du Kerala, notre dernier point de chute indien.
Bien sur nous evitons les sieges a l’avant : la vue est trop prenante…on se croirait dans un jeu de playstation ou il faut eviter tout ce qui arrive devant…le probleme : ce n’est pas nous qui tenons les commandes…
Alors nous nous placons a l’arriere. Les sieges viennent probablement d’un school bus vu la largeur qui nous est accordee a chacun…ou bien on a vraiment profite !!!
Enfin finalement a l’arriere on ne joue pas a la playstation mais on se croirait dans un grand huit ! Mais tout ceci n’est, encore une fois, qu ‘une question d’habitude.
A Trivandrum nous trouvons un petit hotel sans pretention tout pres d’un grand hotel qui possede, attention on n’avait encore jamais vu ca…un BAR ! Un vrai bar ou les gens boivent de l’alcool et mangent des cacahuetes dans une ambiance tres…masculine bien sur. Ce n’est pas grave, nous avons nos billets d’avion en poche…depart demain matin pour Colombo, alors ce soir on se lache !
Bieres, cacahuetes dans le bar et super resto sur le toit terrasse du super hotel. Pour finir on s’est endormi devant ET …oui, oui, oui il y avait la tele dans la chambre.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 14 Novembre, 35eme jour
6h30 du matin : aeroport de trivandrum ; 9h30 on decolle, l’avion est presque vide ; 11h (heure locale) on aterrit a Negombo pres de Colombo>
Un petit heure de bus en direction de la gare ferroviere de Colombo nous permet de decouvrir les premiers paysages de cette nouvelle contree. Je pensais trouver une petite Inde mais ca semble totalement different.
Nous ne souhaitons pas rester a Colombo car personne ne nous en a dit grand bien. Nous achetons donc 2 aller simple pour Kandy (dans les terres).
Le train est confortable, on est vraiment dans un autre pays. Nous sommes literralement eblouis par les paysages que nous traversons. Le train semble flotter au dessus de la jungle. La foret, les palmiers, les rizieres et bientôt au loin les montagnes verdoyantes avec lesquelles se melangent les nuages…nous grimpons a 500m d’altitude ce qui rafraichit un peu l’atmosphere. Il doit faire 25 degres, c’est enfin respirable…
Signe : Caroline
Actuellement dans le train qui nous mene a Kandi au Sri Lanka, je regarde par la fenetre les rizieres, un peu fatigue par le chemin que nous avons parcouru depuis 3 jours. Vendredi matin, Cherrai beach, nous somme partis par bus pour Alaphuza pour visiter les Backwaters. Arrive dans l’apres midi, nous tentons de trouver un houseboat pour nous acceuillir le lendemain sans succes. Diwali et le weekend a incite les indiens a faire le trajet pour louer des houseboat en famille et aucune reservation n’est possibe avant le 17 Novembre… Pendant cette vaine recherche, nous rencontrons une grosse pluie qui nous transforme, Caroline et moi, en deux touristes liquides, Petite pluie mais grosses gouttes. Nous nous sommes refugie, un temps dans une gargotte vendant du the servi par un vieux sans age, qui maniait avec une dexterite sans faille, l’oxygenation du the. Pour ce faire, il passait le the d’un verre a l’autre sans en renverser une goutte et avec une rapidite et une hauteur sans egal sur le pourtour mediterraneen. Un moment seul, dans ce petit espace fait de bois et de toile plastifiee, nous nous sommes retrouves entoure d’une classe de filles rentrant de l’ecole et s’etant fait surprendre par la pluie… je ne sais pas ce qu’elles se racontaient entre elles, mais j’ai du etre le centre d’interet au vue des regards et des sourires echangees.
Trempes jusqu’aux os, nous rentrons a la guest house ou nous attendait un bac d’eau chaude pour la douche. Apres un repas frugal fait d’une masala dosa assez epicee, nous decidons de partir le lendemain main pour Periyar, reserve d’animaux dans l’interieur des terres et de revenir quelques jours plus tard pour louer un houseboat.
La nuit porte conseil nous a-t-on appris… le matin, nous avons changer notre itineraire, nous avons decide de partir directement d’Inde pour arriver au Sri Lanka plus tot. Va savoir, Simone le comment du pourquoi de ce changement … Pendant la nuit, une vision ? …. Le reveil de mon troisieme œil ? … l’envie de decouvrir un autre pays ? …. On ne le saura jamais… mais la decision est effective, nous prenons le ferry direction Kottayam en traversant les Backwaters puis le bus pour Trivandrum ou nous sauterons dans le premier avion pour Colombo.
Quelques mots sur notre traversee des Bakwaters… 2h30 de ferry sur des canaux surplombaant des rizieres. Les backwaters, c’est une region comportant pleins de petits et de grands canaux. Ils delimitent des rizieres qui sont situees quelques metres en contrebas du canal. Oui, j’ai bien dit en contrebas, car pour empecher l’eau d’inonder les rizieres, les canaux sont bordes par de la terre proteges par des murs de pierres. Cela a du etre un travail gigantesque. Pendant notre voyage au travers de ces canaux, nous avons vu des pompes travaillees pour remettre l’eau des rizieres dans les canaux, des equipes de travaillleurs charges de l’entretien refaire des murs qui s’etaient effondres. Les premiers kilometres le ferry s’arrete tout les 100 metres pour prendre et laisser des personnes ou meme juste les faire traverser. 28 kilometres nous separent de notre destination et a ce rythme la, je ne sais quand nous allons y arriver, mais que demander de plus, ce matin, il fait beau, le ciel bleu azur s’est couvert de filament vaporeux. En contrebas du canal borde de palmier, le vert des rizieres eclate au soleil. Juste le bruit du diesel comme musique de fond.
Dur retour a la realite, nous prenons le bus pour Trivandrum… et la, j’ai encore eu un massage … mais beaucoup moins agreable que tous ceux que j’ai eu … Places a l’arriere du bus, sur les roues, j’ai compris ce que voyager en Inde veut dire. J’ai tressaute, d’un cote, de l’autre, les fesses en bouilli, mon cerveau (oui, j’en ai un) faisait floc floc a chaque trous de la route et Dieu sait qu’il y en avait. 3 heures, juste que 3 heures, mais je suis resortis comme une loque. Les sieges etaient tres peu large, j’avais l’accoudoir qui me rentrait a chaque soubressaut dans les cotes, et toujours au meme endroit. A la longue, ce genre de massage fatigue. Je le deconseille a tout le monde, Caroline a eu une pensee pour Elodie, une femme du Pays Basque rencontree a Cochin autour de petites langoustes et son homme, Pascal. Enceinte de 2 mois, ils avaient prevu de se rendre a Peiryar … 4 heures de bus… Je ne sais pas comment elle a pu endurer ce calvaire…
L’arrivee a Trivandrum a ete sans trop de soucis. On a achete les billets pour le lendemain matin … une nuit dans un hotel quelconque, un vol sans histoire par Sri Lanka Airlines, une petite attente a la gare en compagnie d’une hollandaise, et nous voici a decouvrir les beaux paysages qui s’offrent a nous. Des montagnes entierement couvertes de vegetation a perte de vue, des rizieres en escaliers, une lumiere mordoree frisant les cimes des arbres. Je sens que je vais aimer ce pays.
La chaleur decroit un peu, il doit friser avec les 25 degres… nous montons a la montagne…
Signe : Pierre
Notre portable indien vient de rendre l'ame ... paix a son ame ...
et desole pour ceux qui ont essaye de nous envoyer des SMS ... ils ne passaient pas
(les notres ... et Dieu sait combien on en a envoye ne passait pas :-(
Donc, nous retrouvonsle numero de Caroline ... SMS bienvenus...
pour les appels ... ca nous coute vraiment tres tres cher (2.4Euros/min)
donc simplement en cas d'urgence ... Merci
Bisous a tous
Pierre et Caroline
Aujourd’hui, 10 Novembre, 31eme jour … mon anniversaire… 44ans deja.
C’est mon anniversaire, Caroline me le souhaite des le lever. Notre programme pour cette belle journee, partir se faire masser, je crois que l’on est en train de faire le tour du monde des massages, j’adore. Aujourd’hui, c’est un massage Ayurvedic.
Direction Cherai a velo, pour prendre le bus. Malgre une erreur de bus, nous arrivons a Vypeen , puis Fort Cochin par le ferry. Une petite halte pour nous restaurer sur le port de succulentes langoustes et nous nous dirigeons vers le centre de massage. Nous prenons un massage en deux parties de 1heure chacune, je ne sais pas ce qu’il nous attends. J’ai bien vu quelques photos, cela a l’air un peu magique. C’est un art qui remonte a un temps ancien.
Deux hommes, de pagnes vetus, me prennent en charge, me font deshabiller, je me retrouve 44ans en arriere comme lorsque je suis ne, tout nu. Ils me demandent de m’allonger sur une planche de bois et m’enduisent d’huile. Caroline est montee a l’etage, celui reserve aux femmes pour la meme seance... j’aurai bien aime echanger ma place contre la mienne, les hommes sont masse par des hommes, les femmes par des femmes, et mes hommes etaient moustachus avec des mains rugueuses. Je me rattraperai en Thailande, la-bas, c’est les femmes qui massent.
Les deux hommes entament le massage, c’est un concerto a quatre mains qui me frictionnent. Ils ebutent par le dos, recherchent les muscles, les tirent, les allongent, les chauffent. Le massage est soutenu, les rugeuses et infatigables mains des masseurs font des allers et retours rapides, imprimant un rythmes endiable a mon corps. Ils passent aux membres, alternativement, jambes, torse, bras, dans un sens, dans l’autre, et tout cela avec une forte pression. Une heure durant, toutes les possibilites seront couvertes, allonge sur le ventre et ensuite sur le dos, le bras gauche avec la jambe gauche, le bras droit, la jambe gauche, le bras droit avec la jambe gauche,… Quelques petites variantes subtiles du genre, bras droit, jambe droite puis jambe gauche ou encore des allers et retours toniques du torse vers le dos. J’ai la sensation de sentir mes membres, mon torse, mon dos, comme jamais je ne les avaient ressenti. Mon corps est la, present. Je sens mon torse relie aux bras, aux jambe, il est le centre, mon esprit n’existe plus que par lui, plus d’autres pensees, plus que ces massages me donnant un conscience spatiale de mon corps.
Un massage de la tete, du visage mit un point final. J’etais prêt pour la deuxieme partie, l’ouverture du troisieme œil.
Ils m’ont fait entrer dans une salle sombre, ou tronait fierement une table de bois surmontee d’une recipient. Je m’approche, il est perce d’un trou d’ou sort une ficelle. Je m’allonge, la tete juste au dessous du bocal, la corde tombant a quelques centimetres du centre de mon front.
L’un des hommes me met un bandeau juste au dessus des yeux, effectue quelques ajustements, et verse de l’huile tiede dans le bac qui tombe goutte a goutte sur mon front puis eteint la faible lumiere. Apres le massage du corps, voici le massage de l’esprit et du troisieme œil.
Au bout d’un certain temps, je ne ressens plus mon corps, mais j’ai une conscience tres forte du centre de mon front, la ou le troisieme œil devrait se trouver… Peut etre qu’a la fin, je saurais dechiffrer le futur et gagner au loto sans aucun probleme …
Une heure durant, l’huile n’en finit pas de couler. A la fin, l’homme rallume la faible lumiere, me touche un pied, une main, m’ausculte les yeux, me releve doucement, et me demande « Is it OK ? »
Je lui repond « Yes, OK »… je fais des progres en anglais,c’est prodigieux.
Mon esprit flotte autour de moi, j’essaye d’en recuperer quelques morceaux epars. Je suis bien, je vole vers une salle de bains que me montre un de mes masseurs, je donne une douche a mon corps, ca y est , je ne suis plus qu’un esprit … mon corps marche a cote de moi, il m’obeit, mais je ne donne plus d’ordre, je suis vaporeux.
Je retrouve Caroline,… Tiens, elle a ete chez le coiffeur ? se dit mon esprit. Mon corps s’assoit, mon esprit sourit, Caroline s’est fait des Dredds. Apres avoir paye, Caroline pris la main de mon corps et sorti, donc, je suivis le mouvement. On s’est dirige vers le port pour boire une biere, J’avais l’impression que Caroline se comportait avec mon corps comme une infirmiere, … moi, flottant au dessus, j’observais tout cela… Elle me raconte son aventure,… le massage qu’elle n’a pas aime, ces cheveux encore enduite d’huile me font penser qu’ilfaut que je souhaite un Happy Halloween Une pensee me turlupinait … si je ne reviens pas dans mon corps… il va boire la biere tout seul … et moi … C’est bon, assez batifolle, je rejoins mon enveloppe charnelle, ca y est … je vais avoir ma biere et en plus, des langoustes au diner… c’est mon anniversaire, non mais.
Une petite journee comme tant d’autre … Heureuse et pleine de surprises… Demain est un autre jour (dommage !!! ce n’est pas mon anniversaire, c’est fini … snif, snf….)
Signe : Pierre
Aujourd’hui, 12 Novembre, 33eme jour
Nous avons quitte la charmante petite plage de Cherai ce matin meme. Nous avons pris un bus devant nous mener a quelques 20 km de notre point de depart, en comptant large on pensait mettre un peu plus d’une heure…c’etait sans compter sur un point important : nous sommes en Inde ! C’est donc au bout d’un quart d’heure de route que nous avons ete devie de la seule route digne de ce nom sur l’ile. Il s’agissait apparemment d’une manifestation de femmes assises en tailleur et bloquant le passage de tout vehicule. Allez y les filles je suis avec vous ! Il faut dire qu’il y a de quoi se revolter mais je ne sais pas ce qu’elles revendiquaient aujourd’hui. Peut etre le droit de se baigner en maillot de bain ou celui de monter a califourchon sur une moto et non en amazone comme elles le font…je sais il y a bien d’autres priorites a atteindre pour elles mais il faut bien commencer par quelquechose.
Enfin bref tout ca pour dire qu’on a du s’embourber dans un chemin probablement pas prevu pour les bus et encore moins pour les bus qui croisent d’autres bus…car oui le petit chemin surement si paisible d’habitude est devenu une veritable autoroute…a une voie mais a double sens…suis je claire ?
Peu importe notre chauffeur est un as et il est passe malgre la boue, les trous, les branches d’arbre et les autres vehicules…nous avons mis 2 heures mais ce fut une veritable experience.
Ce n’est pas fini car pour parvenir a notre but final : Allapuzzha il nous a fallu prendre un autre bus. Celui ci n’a eu aucun pepin mais le chauffeur avait la main lourde sur le klaxon ce qui nous a casse les oreilles !
Nous sommes devenu des pros : trouver un hotel, negocier…15 min et c’est regle.
Une raison nous a mene jusqu’ici : les Houseboats. Nous sommes bien decides a en trouver un et a partir des demain pour une croisiere de 24 heures. Ah bien sur en ce moment c’est Diwali, une fete tres importante en Inde…tout le monde semble avoir eu la meme idee que nous et il n’y a plus de Houseboats !
On a pourtant cherche, on s’est meme pris une sacree saucee car ici quand il pleut ca ne previent pas mais ca ne rigole pas. On s’est refugie dans une cabane sur le bord de la route et avons bu un chai et un cafe pour passer le temps. Nous etions bientôt bien plus nombreux que ce que pouvait contenir la pauvre gargotte car une bande d’ecoliere est venue nous rejoindre…Pierre s’est un peu senti observe…ca gloussait dur !
Tanpis pour la croisiere on remet ca a plus tard. Demain on part a Periyar se ballader dans une reserve naturelle
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 13 Novembre, 34eme jour
L’avantage dans ce genre de voyage c’est que l’on peut changer d’avis plus souvent que de chemise…c’est pas un avantage pour tout le monde !
Donc finalement nous n’irons pas a Periyar mais quitterons l’Inde plus vite que prevu. Nous rempacktons nos sacs apres un bon petit dejeuner et repartons sur la route…ah non cette fois c’est sur l’eau ! N’ayant pas pu louer un Houseboat pour visiter les backwaters nous ne nous laissons pas abattre et prenons le ferry public plutot que le bus pour rejoindre Kottayam. Bien sur c’est un peu plus long mais c’est tellement beau et paisible. Il n’y a pas de klaxon sur les ferry…
Apres 2h30 d’une croisiere sympathique nous avons du nous resoudre a reprendre le bus pour aller jusqu'à Trivandrum, la capitale du Kerala, notre dernier point de chute indien.
Bien sur nous evitons les sieges a l’avant : la vue est trop prenante…on se croirait dans un jeu de playstation ou il faut eviter tout ce qui arrive devant…le probleme : ce n’est pas nous qui tenons les commandes…
Alors nous nous placons a l’arriere. Les sieges viennent probablement d’un school bus vu la largeur qui nous est accordee a chacun…ou bien on a vraiment profite !!!
Enfin finalement a l’arriere on ne joue pas a la playstation mais on se croirait dans un grand huit ! Mais tout ceci n’est, encore une fois, qu ‘une question d’habitude.
A Trivandrum nous trouvons un petit hotel sans pretention tout pres d’un grand hotel qui possede, attention on n’avait encore jamais vu ca…un BAR ! Un vrai bar ou les gens boivent de l’alcool et mangent des cacahuetes dans une ambiance tres…masculine bien sur. Ce n’est pas grave, nous avons nos billets d’avion en poche…depart demain matin pour Colombo, alors ce soir on se lache !
Bieres, cacahuetes dans le bar et super resto sur le toit terrasse du super hotel. Pour finir on s’est endormi devant ET …oui, oui, oui il y avait la tele dans la chambre.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 14 Novembre, 35eme jour
6h30 du matin : aeroport de trivandrum ; 9h30 on decolle, l’avion est presque vide ; 11h (heure locale) on aterrit a Negombo pres de Colombo>
Un petit heure de bus en direction de la gare ferroviere de Colombo nous permet de decouvrir les premiers paysages de cette nouvelle contree. Je pensais trouver une petite Inde mais ca semble totalement different.
Nous ne souhaitons pas rester a Colombo car personne ne nous en a dit grand bien. Nous achetons donc 2 aller simple pour Kandy (dans les terres).
Le train est confortable, on est vraiment dans un autre pays. Nous sommes literralement eblouis par les paysages que nous traversons. Le train semble flotter au dessus de la jungle. La foret, les palmiers, les rizieres et bientôt au loin les montagnes verdoyantes avec lesquelles se melangent les nuages…nous grimpons a 500m d’altitude ce qui rafraichit un peu l’atmosphere. Il doit faire 25 degres, c’est enfin respirable…
Signe : Caroline
Actuellement dans le train qui nous mene a Kandi au Sri Lanka, je regarde par la fenetre les rizieres, un peu fatigue par le chemin que nous avons parcouru depuis 3 jours. Vendredi matin, Cherrai beach, nous somme partis par bus pour Alaphuza pour visiter les Backwaters. Arrive dans l’apres midi, nous tentons de trouver un houseboat pour nous acceuillir le lendemain sans succes. Diwali et le weekend a incite les indiens a faire le trajet pour louer des houseboat en famille et aucune reservation n’est possibe avant le 17 Novembre… Pendant cette vaine recherche, nous rencontrons une grosse pluie qui nous transforme, Caroline et moi, en deux touristes liquides, Petite pluie mais grosses gouttes. Nous nous sommes refugie, un temps dans une gargotte vendant du the servi par un vieux sans age, qui maniait avec une dexterite sans faille, l’oxygenation du the. Pour ce faire, il passait le the d’un verre a l’autre sans en renverser une goutte et avec une rapidite et une hauteur sans egal sur le pourtour mediterraneen. Un moment seul, dans ce petit espace fait de bois et de toile plastifiee, nous nous sommes retrouves entoure d’une classe de filles rentrant de l’ecole et s’etant fait surprendre par la pluie… je ne sais pas ce qu’elles se racontaient entre elles, mais j’ai du etre le centre d’interet au vue des regards et des sourires echangees.
Trempes jusqu’aux os, nous rentrons a la guest house ou nous attendait un bac d’eau chaude pour la douche. Apres un repas frugal fait d’une masala dosa assez epicee, nous decidons de partir le lendemain main pour Periyar, reserve d’animaux dans l’interieur des terres et de revenir quelques jours plus tard pour louer un houseboat.
La nuit porte conseil nous a-t-on appris… le matin, nous avons changer notre itineraire, nous avons decide de partir directement d’Inde pour arriver au Sri Lanka plus tot. Va savoir, Simone le comment du pourquoi de ce changement … Pendant la nuit, une vision ? …. Le reveil de mon troisieme œil ? … l’envie de decouvrir un autre pays ? …. On ne le saura jamais… mais la decision est effective, nous prenons le ferry direction Kottayam en traversant les Backwaters puis le bus pour Trivandrum ou nous sauterons dans le premier avion pour Colombo.
Quelques mots sur notre traversee des Bakwaters… 2h30 de ferry sur des canaux surplombaant des rizieres. Les backwaters, c’est une region comportant pleins de petits et de grands canaux. Ils delimitent des rizieres qui sont situees quelques metres en contrebas du canal. Oui, j’ai bien dit en contrebas, car pour empecher l’eau d’inonder les rizieres, les canaux sont bordes par de la terre proteges par des murs de pierres. Cela a du etre un travail gigantesque. Pendant notre voyage au travers de ces canaux, nous avons vu des pompes travaillees pour remettre l’eau des rizieres dans les canaux, des equipes de travaillleurs charges de l’entretien refaire des murs qui s’etaient effondres. Les premiers kilometres le ferry s’arrete tout les 100 metres pour prendre et laisser des personnes ou meme juste les faire traverser. 28 kilometres nous separent de notre destination et a ce rythme la, je ne sais quand nous allons y arriver, mais que demander de plus, ce matin, il fait beau, le ciel bleu azur s’est couvert de filament vaporeux. En contrebas du canal borde de palmier, le vert des rizieres eclate au soleil. Juste le bruit du diesel comme musique de fond.
Dur retour a la realite, nous prenons le bus pour Trivandrum… et la, j’ai encore eu un massage … mais beaucoup moins agreable que tous ceux que j’ai eu … Places a l’arriere du bus, sur les roues, j’ai compris ce que voyager en Inde veut dire. J’ai tressaute, d’un cote, de l’autre, les fesses en bouilli, mon cerveau (oui, j’en ai un) faisait floc floc a chaque trous de la route et Dieu sait qu’il y en avait. 3 heures, juste que 3 heures, mais je suis resortis comme une loque. Les sieges etaient tres peu large, j’avais l’accoudoir qui me rentrait a chaque soubressaut dans les cotes, et toujours au meme endroit. A la longue, ce genre de massage fatigue. Je le deconseille a tout le monde, Caroline a eu une pensee pour Elodie, une femme du Pays Basque rencontree a Cochin autour de petites langoustes et son homme, Pascal. Enceinte de 2 mois, ils avaient prevu de se rendre a Peiryar … 4 heures de bus… Je ne sais pas comment elle a pu endurer ce calvaire…
L’arrivee a Trivandrum a ete sans trop de soucis. On a achete les billets pour le lendemain matin … une nuit dans un hotel quelconque, un vol sans histoire par Sri Lanka Airlines, une petite attente a la gare en compagnie d’une hollandaise, et nous voici a decouvrir les beaux paysages qui s’offrent a nous. Des montagnes entierement couvertes de vegetation a perte de vue, des rizieres en escaliers, une lumiere mordoree frisant les cimes des arbres. Je sens que je vais aimer ce pays.
La chaleur decroit un peu, il doit friser avec les 25 degres… nous montons a la montagne…
Signe : Pierre
Inde - du 30 Octobre au 11 Novembre 2004 -
Information (special dedicace pour Nadine :-):
Desole, pour les fotes d'ortaugrafe, mais on tape rapidement et on ne se relie pas vraiment ... le but est ... de vous faire partager un peu de nos bons (et mauvais) moments...
Aujourd’hui, 30 Octobre, 20eme jour
Je me reveille frais et dispo dans cette ville sainte qu’est Pushkar d’un sommeil reparateur. Le soleil imprime une lumiere diffuse sur les Ghats, endroits d’ou les pelerins se baignent dans le lac. La legende dit que Brahma a laisse tombe une fleur de Lotus dans le lac et voulut pratiquer l’automortification devant le lac, mais sa femme Savitri ne l’ayant pas accompagne,il epousa sur un coup de tete une autre femme, etrange reaction. Savitri, contrariee, fit le vœu que Brahma ne soit venere nulle part ailleurs. C’est pour cela que Pushkar est le seul endroit ou un temple de Brahma existe.
Nous nous promenons tranquille dans les rues colorees du bazar. Nous arrivons dans un petit restaurant, le Lotus… il nous avait ete conseille par deux israeliennes rencontres dans le Shekawati, merci de cette bonne adresse, un endroit peu cher, agreable, avec une nourriture gouteuse. C’est un couple mixte, elle, belge, lui indien, qui tiennnent cette guest house. Le pain, frais du matin y est tres bon. La terrasse donne sur les ghats ou nous voyons des femmes se laver. Ambiance routarde, des jeunes gens, cheveux hirsutes, discutent, la cigarette pas trop claire aux levres. Une guitare en bruit de fond, j’ai l’impression de vivre 35ans en arriere, c’est des jeunes israeliens qui ayant fini leur service militaire, s’offrent une annee de farniente a decouvrir le monde et leur chemin croise l’Inde, Pushkar et Goa. Nous allons emener Daniel et Patrick, les deux parisiens rencontres a Udaipur a cette bonne adresse pour diner ce soir.
Cette soiree, passee tranquillement a discuter de la vie des uns et des autres s’est deroulee heureuse, nous partageons un moment agreable en leurs compagnie, Daniel, tout en truculence, parle ces mains virvoltant, de son metier de coiffeur, son passe de Go au club med, et des ces attentes futures, il veut devenir psychologue et je le sens motive dans ce choix. Il devrait y arriver, meme si son chemin est peuple de doutes et d’ecueils, je sais qu’il y arrivera grace a l’aide et l’attention posee de Patrick, antiquaire au marche Biron a Saint Ouen. Patrick nous parle aussi de son metier, de ces rencontres avec des stars, Madonna, Claudia Schiffer, Cindy Craword. Durant cette conversation, au bord du lac, a la lumiere des bougies qui se consument, ils nous donnent leurs impressions sur l’Inde, elle rejoint notre propore perception. Nous n’avons pas trouve la magie qui certains y ont trouves. Il est sans doute de bon ton de dire a Paris, « L’Inde, Oh ! c’est une magie, un ravissement, c’est un autre monde… ». Je n’ai vu qu’un pays ou la misere est omnipresente, ou le bonheur de vivre existe a de tres faible quantite. Les regards souvent croises, sont grave et resignes. Seul, de temps en temps, un eclat, un sourire m’apparaise et tel une fleur dans un champs de mauvaises herbes, m’indique que le plaisir de vivre peut aussi y exister. Peut etre est ce du au Rajasthan, pays peut etre trop touristique, Caroline et moi allons sans doute ecourter notre periple indien et prendre l’avion pour rejoindre le sud de l’Inde, Cochin pour etre sur les Backwaters pour mon anniversaire, louer un bateau avec un equipage au complet et feter sur l’eau mes 44 ans. Peut etre que cela sera different, aller plus pres de la nature en descendant a Trivandrum, avec une halte dans le parc national de Periyar dans le sud du Kerala.
Signe : Pierre
Une nuit douce et silencieuse dans un lieu que nous ne pensions pas adequat pour ce privilege. Nous prenons notre petit dejeuner sur des fauteuils en osier donnant directement sur les ghats. Je trouve cela tres genant car les ghats sont generalement des lieux sacres ou les hindous viennent se laver de leurs peches. Il ya toute une ceremonie : les hommes se deshabillent et se plongent entierement dans le lac 3 fois de suite. Les femmes font la meme chose mais garde leur saris. On se sent comme au zoo ne sachant pas vraiment qui observe et qui est observe. C’est surement tres desagreable pour les habitants de voir tous ces occidentaux assis confortablement, mangeant et les observant a loisir.
Nous installons ensuite dans le petit jardin qui est annexe a la chambre. Le coin est tranquille, nous pouvons ecrire et lire…jusqu'à ce qu’une troupe de tambours se mette a jouer devant l’hotel palace qui jouxte notre jardinet. Malheureusement les joueurs ne sont pas doues et leur musique devient vite un cafarnaum inaudible.
Nous quittons donc l’hotel et marchons dans le dedale des rues de la ville. Partout des bijoux, des tissus…c’est tres colore, les commercants nous interpellent pour visiter leur boutique, a droite puis a gauche, puis encore a droite…
Tout a coup c’est en francais qu’on nous interpelle : ah quelle joie, ce sont nos amis de St Ouen. Nous prenons RDV pour le soir, nous dinerons probablement ensemble. Nous les retrouverons donc a leur hotel vers 19H30.
Nous continuons notre chemin en quete de nourriture et oui c’est l’heure…mais rien ne nous tente. On tombe alors par hasard sur le Lotus hotel dont le nom nous rappelle quelquechose. Bon sang mais c’est bien sur ! les 2 Israeliennes rencontrees au Shekkawati nous avaient chaudement recommande de passer voir la jeune francaise qui tenait cet hotel.
Nous decouvrons la un petit paradis bleu, on nous mene jusqu'à une petite terrasse surplombant le lac, loin des coins branches. Les plats commandes se font attendre mais ca en vaut la peine. Tout est frais, on ose meme manger des tomates crues (tres dangereux pour notre pauvre systeme digestif…) tout semble sorti tout droit de la terre.
Nous restons quelques heures a contempler le lac et a fignoler nos trajets futurs :Inde du Sud, Sri Lanka…
En fin de journee nous repartons pour revivre une aventure…internet ! Pierre est bien decide a mettre les photos, c’est presque devenu un defi…Allellouia, il a presque tout passe, c’est un petit geni. J’ai pour ma part repondu a quelques mails, grand exploit !
Il est l’heure, nous partons rejoindre nos amis francais bien decide a les emmener avec nous au Lotus : c’est une bonne adresse et il n’y en a pas tellement dans le coin.
Nous avons passe une bonne soiree. J’ai decouvert des gens qui n’etaient pas touche par la « magie » de l’inde ; on se sent moins seul. Nous sommes tous les 4 d’accord : il ne sagit que du Rajasthan mais il est vrai qu’aucun d’entre nous ne ressent l’envie de revenir ici dans le futur.
En rentrant nous avons vu passer un Rabbin en velo mais passons, ici plus rien ne m’etonnes.
Signee : Caroline
Aujourd’hui, 31 Octobre, 21eme jour
Ah ! … L’Inde, que dire d’autre que c’est comme la douche ecossaise, un moment magique suivit d’un mauvais moment. Ce matin, 5h00, je me fait reveiller par une cloche, elle est entree dans mon reve comme une mechante guepe, virvoltante, lancinante, mon reve s’est transforme en petit cauchemar, ce son, fort au demeurant, claquant a chaque Ding dans ma tete. Je me reveille, l’esprit embrume par les restes de mon reve-cauchemar, la cloche est toujours presente, lanscinante, a claque dans ma tete. Ding, Ding, Ding… Je ne comprends toujours pas le manque de respect des personnes dans ce pays. La religion, quel qu’elle soit, impose ses rythmes a l’ensemble de la population, j’ai l’impression que chaque communaute en rajoute, les musulmans avec leurs appels a la priere le soir, tard et tot le matin, les hindouistes, avec leurs chants et leurs cloches a 5h00 du matin. Comme si, cela faisait parti d’un jeu, a celui qui ennuie le plus l’autre, sans une autorite centrale pour regler ces conflits et interdire ces pratiques d’un autre age, des pratiques irrespectueuses de la liberte de chacun de vivre sa vie sans imposer a l’autre ses pratiques.
C’est decide, nous partirons pour l’Inde du Sud et peut etre ecourterons notre periple indien. Direction apres, le Sri Lanka, ou selon les avis, les gens sont plus agreables. Pourtant nous avons trouve notre petit coin de paradis a Pushkar, notre petite guest house sur le bord des Ghats, Lotus guest house, ce lieu ou le temps a recule de 35 ans. C’est la que nous nous rendons pour prendre notre petit dejeuner, un museli agremente de pain, beurre, le tout fait maison, un regal. Nous prenons le temps de vivre, d’ecrire, de penser, dans cette ambiance tranquille. Les bruits des oiseaux, les petits chats qui viennent quemander de restes de notre repas, les discussions a battons rompus des « petits soixante huitards israeliens » qui viennent de terminer leur services militaire et qui s’offrent une petite annee sabbatique avant de reprendre les etudes, ajoutent a ce lieu, une magie tranquille.
Nous avons commence un travail d’ecriture, je ne sais ou il va nous mener, mais c’est agreable, surtout ici, ou le temps s’est un peu arrete. Nous avalons un repas, tres bon et vraiment pas cher a notre table face au lac. Nous sommes a l’ombre, le temps est au bleu, le soleil brille, il fait un chaleur agreable, un petit 30 degres avec un petit vent frais. Que demander de plus ?
Sur les 3heures de l’apres midi, nous daignons partir, direction la petite colline qui fait face a Pushkar. Un petit temple blanc est au sommet. La montee s’efectue sans trop de mal avec la chaleur et le soleil. Arrives au temple, nous apercevons Pushkar et le lac entoure de petites montagnes. Nous aurions aimes trouver un peu de silence, mais les coups de kaxons rageurs des conducteurs d’autobus, les bruits de travaux, nous en empechent. Nous partageons ce moment de solitude avec des chevres et des singes.
Redescendus dans la ville, nous effectuons quelques achats negocies pour Caroline, elle n’avait plus d’habits a se mettre, la pauvre. Nous retrouvons Daniel et Patrick a leur hotel pour un repas sur la superbe terrasse. A son habitude, Daniel raconte ces achats avec une trucculence bien a lui. Incroyable, Daniel et Patrick ont achete presque toute la ville, ils nous racontent leurs achats avec humour et derision. 1.3Kg d’encens… et Daniel qui a horreur de cela … C’est pour une amie qui fait des massages, … mais vraiment 1.3Kg… Daniel, lui non plus n’en revient pas, et c’est cela qui est drole. Patrick n’est pas en reste, il a depense pour 500 euros de tissus, et se culpabilise car , ayant vu que le montant de ces achats representait trois fois le prix d’un refrigerateur. Je ne me fais pas peur, de retour a Paris, il sera heureux de ces achats, et … 500 euros en France n’ont pas le meme poids qu’ici. Ils ont un gros probleme a resoudre, … le poids de tous leurs achats. Daniel est effondre sur le canape, … « Comment allons faire pour ramener tout cela ? » Par DHL, mais le prix est pohibitif, Qu’a cela ne tienne, ils vont d’un pas decide demander conseil au proprietaire de l’hotel et quel bonheur, la solution est toute simple, un prepose de la poste va venir s’occuper de tout l’envoi et ce, pour une somme derisoire, 100 roupies. Daniel revit, son sourire eclate, ces yeux petillent et ses mains retrouvent leurs vivacitees, Il est debordant d’energie, et ce n’est pas son massage de Reiki de ce matin qui le lui a donne, ca non, car lui, il a eu une espece de charlatan, qui lui a mis plutot son moral a zero que de lui ouvrir les chakkras… « tiens, vous avez une boule ici … faudrait faire une echographie… » lui a t il dit en lui massant les points « Reikiens » du ventre… cela rassure.
Nous decidons d’employer le meme moyen pour nos achats. Le rendez vous est pris.
Le diner a ete long, long , vraiment tres long, apres cette journee et ce reveil tres tot, je m’endors presque, j’oscille entre l’eveil et le sommeil, je termine cette soiree dans un melange vaporeux. Le retour a 23h00 dans les rues sombres de Pushkar m’ont donne un petit coup d’adrenaline, mais vite termine, et une fois, la tete posee sur l’oreille et quelques petits massages de Caroline, je me suis endormi. J’avais gagne au 421, quinze minutes de massage… hi, hi, hi…
Signe : Pierre
Un leve tres matinal pour moi et par la meme occasion pour Pierre qui aurait bien dormi un peu plus.
Nous partons vers 8H30 pour le Lotus qui, la veille, nous avait vante son muesli et son pain frais…fait maison ! On nous apporte chacun un saladier de muesli avec yaourt et fruits frais : c’est comme a la maison je me regale. Le pain lui aussi est exquis mais vraiment ca fait trop.
Trois petits chatons a tete egyptienne viennent quemander comme des affames…nous finissons par craquer et Pierre leur sert une petite coupelle de yaourt qu’ils devorent. Repus ils repartent et nous laisse en paix.
Nous quittons notre idyllique cantine apres avoir echange quelques mots avec la jeune femme qui tient l’etablissement. Nous decidons de gravir la petite colline qui nous faisait face au Lotus. Il fait une chaleur ecrasante…nous grimpons en tres peu de temps, elle nous paraissait plus haute vue de loin…ou alors on est vraiment en forme ! Nous nous asseyons pres du temple qui domine la colline, au milieu des chevres aux longues oreilles et des singes. Nous restons une vingtaine de minutes a ecouter les klaxons qui montent encore jusqu'à nous.
Puis nous redescendons pour nous engoufrer une fois de plus dans le bazar des rues de Pushkar. Je n’ai plus beaucoup de Tshirts il faut que je fasse du shopping. J’avoue que ca me fatigue d’avance mais ca devient necessaire. Nous nous arretons dans une boutique ou on ne nous assaille pas trop. Je trouve rapidement mon bonheur, Pierre aussi…il ne reste plus qu’a negocier. Et oui c’est le jeu il faut s’y coller. Pierre est plus doue que moi mais je prend des lecons…j’y arriverai un jour.
Le soir venu on retrouve nos amis Daniel et Patrick a leur hotel. Le cadre est magique. L’hotel est sur plusieurs etages, au milieu trone une cour interieure a ciel ouvert. Il y a des petits salons un peu partout, la lumiere est tamisee et la musique est douce.
Daniel et Patrick nous racontent leurs achats du jour, nous sommes plies de rire a les entendre. Ils ont achetes un pan de carrelage et 1,3 kg d’encens…ceci rajoute aux 15 chemises de Daniel et aux 20 tissus de Patrick…
Nous commandons vers 20H30 et sommes servis vers 22H, tout est a moitie froid et c’est franchement fade…l’hotel est tres classe mais au niveau restauration il y a de serieux progres a faire. Pierre etait au bord de l’epuisement et nous avons fait l’erreur de commander un lassi qui a mis a peu pres 30 mn a arriver…nous sommes rentres vers 23H30 peu rassure de trainer dans les rues sombres et desertes de Pushkar. Nous n’avons en fait croise que des vaches a moitie endormies.
Signee : Caroline
Aujourd’hui, 1er Novembre, 22eme jour
Reveil en fanfare de cloches comme d’habitude a 5h00, une migraine commence a poindre… Heureux jour qui commence… Le petit dejeuner avale, nous decidons un programme d’enfer… premierement, effectuer quelques achats indiens et de nous les envoyer a Paris, de trouver un avion pour aller directement a Cochin et d’eviter 40 heures de train, de changer quelques dollars, un gros programme pour nous qui n’avons plus l’habitude d’etre sous pression. Je suis content, Caroline, apres une seance de « serenite » partage, a trouve un calme, elle a meme negociee son premier achat, une ceinture, avec maestria, 50 roupies annonce par le vendeur a ete descendu a 35 et tout cela avec le sourire et la bonne humeur. Le sourire qui ne l’a quitera plus de la journee. Serait elle en train de comprendre l’Inde ?
Des echoppes d’artisans, des colliers, des echarpes, des boites plus belles les unes que les autres, notre folie d’achat n’a plus de limite. Daniel et Patrick nous auraient ils donnes leurs virus ? Je ne le sais, mais vers 5 heures de l’apres midi, nous rentrons fourbus a l’hotel. A 20heures, nous avons rendez vous avec le maitre des paquets, qui en un tour de main nous emballe nos … 15 kilos de cadeaux, un exploit. Il manie avec dexterite l’art de faire des paquets, une aiguille, du fil, quelques points de cire et le tour est joue, le pâquet est prêt pour partir par air et mer en direction de Paris et du Bourget, nous laissons Catherine et Pierre le soin de receptionner nos achats.
L’achat des billets d’avion effectues, nous telephonons a Surya pour lui anoncer notre arriver le 3 Novembre a Jaipur. Rendez vous est pris pour un repas le soir, avant notre decollage le matin du 4, a 7 heures en direction de Cochin via Mumbai. Au telephone, nous chantons un joyeux « Happy Birthday » a Surya qui vient d’avoir 33 ans. C’est un scorpion comme nous.
Signe : Pierre
La journee va etre rude car nous avons des achats a faire. Nous savons que cela nous prendra plusieurs heures mais combien ? Nous partons tranquille vers 11H avec un plan bien etablit : on fait le shopping jusqu'à 14H puis on revient a l’hotel, on prend les affaires a envoyer et on file a la poste. En passant on va a l’agence de voyage reserver des billets d’avion pour aller a Cochin. EASY !!!!
Le shopping nous a en fait tenu jusqu'à 18H et nous avons opte pour la facilite : un homme est venu a l’hotel, a empacte nos affaires comme on ne sait le faire qu’ici et s’occupe de tout poster pour 100Rs de plus. D’accord on a confiance mais on verra bien…
Revenons au shopping : c’est toujours un grand moment. Pierre m’avait fait un massage avant de partir et j’avoue que je me sentais plus zen que jamais. Nous avions une liste que nous avons bien sur largement depasse.
Nous avons passe un moment mystique a choisir un bol tibetain dont les vibrations induisent une musique qui fait frissonner.
A la nuit tombante, presque sauve de notre folie depensiere, a 3 pas de l’hotel, nous avons craque sur de ravissantes petites boites…
Arrives a l’hotel panne d’electricite, nous avons du redecouvrir nos achats a la lueur d’une bougie…nous les avons prepare en attendant l’homme de la poste. Celui ci est arrive a 20H comme convenu, il a emballe toutes les affaires dans un sac en tissu, a cousu le sac et a pese le tout : 15,8 kg ! D’accord je ne me moquerai plus de mes compatriotes de St Ouen…
Fatigues de cette journee nous n’avons pas eu le courage de sortir pour aller manger et nous avons decide de gouter la cuisine du Sunset Cafe (annexe a l’hotel) tant vante par Surya. Nous avons commence a prendre peur lorsque, juste apres notre commande, le serveur est parti fouiller dans un congelateur…avec les nombreuses pannes de courant de la region…on s’est enerves lorsqu’il nous a ramene un cheese nan tout juste decongele…On s’est promis de jamais revenir meme affame. On est parti sana laisser de pourboire,NA !
Demain on peut se reposer un peu, nous partons apres demain pour Jaipur.
Signee : Caroline
Aujourd’hui, 2 Novembre, 23eme jour
Reveil tot, comme d’habitude, aujourd’hui, nous avons decide de prendre une petite journee de repos… c’est a dire, direction le Lotus, cette petite guest house aux bords des ghats. Petit dejeuner et dejeuner sont comme a l’habitude, exquis. Nous prenons le temps de contempler le lac, les reflets changeant aux rythmes de la lumiere.
Nous n’avons que 2 petites choses a faire, aujourd’hui : recuperer a 18h00, le recu de la poste pour l’envoi du colis et … l’achat des billets d’avions vers 15h00. D’un pas alerte et decides, nous nous dirigeons vers Computer Travel, l’agence de voyage qui a reserve le billet d’avion. Pas de probleme, ils sont la, a nous attendre tranquillement dans leurs enveloppes « Jet Airways », mais avant de pouvoir les avoir, il faut payer, je tends ma carte visa premier et malediction, elle est refusee…
Probleme de seuil… 30 000 roupies pour les billets. Qu’a cela ne tienne, Caroline sort sa carte visa, … et malediction, la carte est fendue. Nous essayons quand meme avec le meme retour… refus.
Oblige de prendre dans la caisse aux dollars pour payer nos billets, 650 $… une paille, et il ne nous reste que 2500 roupies …avec l’hotel a payer 2000 roupies pour les 5 jours passes a Pushkar … et le bus a payer, il ne nous reste pas grand chose… Je telephone en France, chez Carrefour finances pour comprendre les refus et savoir si demain, on pourrra retirer de l’argent, cela devient un peu urgent. Le reponse est claire, pas de probleme de retrait, nous avons droit a 900 euros sur une periode de 7 jours ouvres, cela devrait suffire, demain, le retrait devrait etre possible. Ouf ! mais c’est bon a savoir, il faut retirer beaucoup en une fois, et ne pas se laisser demunir et avoir toujours un plancher de 10 000 roupies sur nous.
Apres ce moment un peu desagreable, nous partons nous restaurer dans un petit resto qui fait buffet pour 50 roupies par personne, soit 1 euro, ce prix va tres bien a notre bourse vide. Et vite, on va se coucher, demain matin, reveil aux aurores, le bus pour Jaipur part a 6h00 du matin.
Signe : Pierre
J’ai eu du mal a dormir…probablement cette infecte nourriture qui nous a ete servi la veille. C’est un jour de repos, nous partons nous installer au Lotus pour contempler le lac. Le lac de Pushkar n’est pas grand mais il change a chaque instant au gres du vent et de la lumiere. Il me fait penser aux lochs Ecossais, tantot lisse comme de l’huile, tantot ondulant.
Pierre trie les photos sur son PC : c’est un gros boulots, nous en avons fait plus de 2000 en 3 semaines !!!
Enfin voilà la journee se passe paisiblement mais il nous faut regler les billets d’avion que nous avons reserve hier.
Il faut savoir, qu’ici, payer en carte bleue revient a faire un retrait or comme nous le savons tous, les retraits sont limites et nous atteignons les plafonds de la carte commune pour la semaine. Bien sur, la carte perso de Pierre est en 2 morceaux, et la mienne a moitie fendue. Au bout de 3 semaines de voyage… ca promet. Enfin, c’est un bon signal d’alarme, nous allons rapidement regler le probleme des cartes fendues (Merci papa, merci maman).
Billets d’avion Ok paye en dollars, nous checkons les billets de bus pour Jaipur. Argh ! nous partons demain a 6 heures du matin… Ca nous fera un entrainement… C’est l’heure a laquelle on doit etre a l’aeroport apres demain.
Tout ceci enfin termine, nous n’avons plus qu’a aller preparer nos bagages. En arrivant pres de notre hotel, nous restons bouche bee par la magie du coucher de soleil sur le lac. Tous les hippies du coin sont assis sur les Ghats, certains jonglent pendant que des muscisiens indiens jouent du tambour. Nous nous asseyons parmis eux et nous nous laissons porter par le spectacle. C’est une belle communion qui se fait face au coucher de l’astre sacre sur le lac saint.
Je garderai cette image dans un coin de ma tete… Elle me permettra de peut etre avec du recul, de balayer ce poussiereux Rajasthan que je ne suis pas mecontente de quitter.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 3 Novembre, 24eme jour
Yes, je me suis reveille avant les chants religieux de 5h00 du matin et la cloche lanscinante, je vais peut etre comprendre quelle est la religion qui reveille l’ensemble de la population. Vite fait, on se prepare, recupere les sacs et c’est parti, direction le bus avec en toile de fond muscical, les cloches et chants religieux amplifies comme il se doit par des hauts parleurs. C’est les temples hindouistes qui se permettent de reveiller les pauvres touristes a 5h00 du matin, ils n’avaient pas a etre la, a Pushkar, dans une ville sainte, vous me diriez… et c’est vrai… mais je ne sais pas ou s’arrete la liberte du culte … et ou arrive l’intolerance… entre les musulmans, les hindouistes, heureusement qu’il n’y a pas de raveurs, nouvelle secte qui fait du bruit pendant toute la nuit et qui je crois sevit vers Goa… que nous eviterons, heureusement… on veut seulement du calme et de la nature … donc, direction directement Cochin et le Kerala.
L’arrivee a Jaipur est comme d’habitude bruyante et polluee, nous retrouvons l’Athiti Guest house avec bonheur et la chambre pour un court repos bien merite. Caroline n’est pas bien depuis ce matin, elle s’endort directement. Moi, je vais manger une assiette de Masala Dosa avec un Lassi dans un restaurant juste a cote et vais tenter ma chance … au distributeur du coin … avec malheureusement comme retour … Pas possible de retrait, solde insuffisant. La situation devient critique… Ma carte devient une enemie, … Caroline etant reveillee et mise au courant de cet aventure, nous decidons de retenter notre chance avec sa carte … avec encore une fois … un retour negatif. On va etre oblige de changer encore des dollars… notre reserve va fondre comme un glacon en plein soleil … mauvais, si en 3 semaines on vide la moitie de notre reserve de dollar… cela ne va pas le faire L.
Une succursale de Thomas Cook se trouve sur notre chemin, nous tentons, peut etre que le caissier sera plus intelligent que la machine, bete et disciplinee. Et oui, le caissier nous remet 25000 roupies contre une petite signature… notre sourire en dit long sur le soulagement occasionne par cette nouvelle… je vais pouvoir m’offrir une biere sur le toit de l’Athiti guest house … depuis Pushkar, ville sainte ou l’alcool et les drogues sont interdite, nous n’avions pas bu une goutte de biere … et Dieu sait que cela nous a manque. Il faut dire qu’a Pushkar, presque a chaque coin de rue, on nous proposait des Bang Lassi, breuvage a base de marijuana et de lait fermente… petit cocktail detonnant mais hautement dangereux, pour peu qu’ils rajoutent quelques drogues dedans, on peut se retrouver en slip et plus d’argent dans les poches et plus si affinite.
Le soir, rendez vous avec Surya, qui au telephone m’a raconte sa journee catastrophique, sa voiture, son Ambasador est tombe en panne en revenant de Delhi. 10 000 roupies de reparation, une somme pour ici. 6h00 du soir, Surya est ponctuel, il arrive a bord du toyota Qualis, le gros 4x4 que son voisin et ami lui a prete. Celui la meme que Surya reve de posseder. Arrive chez lui, il nous presente la maisonnee, ses sœurs, sa mere, sa femme et ces enfants. Une joyeuse soiree arrosee de biere se deroule. Un thali servit par sa femme, Parkash, delicieux et une discussion a batons rompu avec Surya. Je lui presente ainsi qu’a sa famille le site web que je lui ai fait, voir www.geocities.com/sainsurya . C’est un site web, simplem et fait rapidement avec Word. Content et fier du site, Surya est maintenant visible sur le net et on peut le contacter et acheter ces prestations de n’importe quel coin du globe. Vive la technoloigie et internet, qui me permet de vous faire parvenir ces informations.
Un dernier regard sur sa famille, Surya nous ramene a l’hotel, demain sera une longue journee…
Signe : Pierre
Des le lever, 4h45 du matin, j’ai su que cette journee se passerait mal pour moi. J’etais deja nausseeuse avec de prendre le bus dont les remoux n’ont bien sur rien arrange. Nous sommes arrives a Athiti Guest House (Jaipur) apres 4heures de routes chaotiques, et je n’ai pas quiter la chambre avant la fin de l’apres midi. Je pensais pouvoir me reconcillier avec cette ville qui m’avait tant angoissee deux semaines plus tot, mais c’est rape.
Passons donc cette folle journee passee sous les draps, pas tres en forme, je l’avoue.
Nous avons rendez-vous vers 17h00 avec Surya qui souhaite nous presenter sa famille. Il vient nous chercher vers 18h00… cette petite heure de retard nous permet de me reveiller un peu et d’avoir l’air frais mais cela n’est pas gagne, vu mon etat second.
Surya arrive donc vers 18h00 au volant d’une superbe Toyota. Mais ou est passee ta vieille ambassador ? misericorde, elle a eue un probleme mecanique et est au garage pour 3 jours.
Nous arrivons chez Surya acceuillit par sa jeune sœur, puis par sa mere, puis son autre sœur et enfin deux petits bonhommes venant nous saluer timidement. La maison est tres simple, chacun semble avoir sa piece, on nous installe tout d’abord dans celle de Surya, mais au vue du nombre impressionnant de moustiques, les sœurs et la mere nous invitent a nous installer dans une autre piece… tout aussi infestee, je crois. Puis nous faisons de ParKash, la femme de Surya. Elle me fait penser a Lady Di, un visage tres triste, une femme tres discrete. Elle prepare le diner pendant que nous prenons l’aperitif avec Surya et son ami et voisin. Parkash nous sert mais ne dine pas avec nous. Elle apporte des plats et des plats puis debarrasse au gre des volonte de Surya. JE ne peux ni manger ni boire et cela me gene beaucoup car j’ai peur qu’elle croit que je n’aime pas ce quel c’est donne tant de mal a preparer. Enfin le diner se termine et Surya nous ramene a l’Hotel. J’ai la nausee et Surya s’inquiete et me deconseille de prendre l’avion le lendemanin, A non, vraiment, je ne resterai pas un jour de plus ici.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 4 Novembre, 25eme jour
Surya vient de nous deposer a l’aeroport de Jaipur en Toyota qualis. L’avion decolle, se repose a Udaipur puis repart sur Mumbay, nous avons pris un avion omnibus, plutot amusant si l‘atterissage etait effectue en douceur, mais vraiment, la, je n’ai jamais connu de plus rebondissant et le terme est un peu sous estime… peut etre un aprenti chauffeur d’avion ? qui sait, l’arrivee sur Mumbai a ete aussi remuante et la chaleur a la sortie de l’aeroport, d’une moiteur un peu suffocante. Heureusement que nous sommes juste en transit et qu’a 12h50, on decolle direction Cochin.
L’arrivee a Cochin fut des plus agreable, le pays a l’air beaucoup plus riche que le Rajasthan, les rues sont propres et bordees de trottoirs, Les gens de la rue arborent un sourire, ce qui pour l’Inde, nous paraît etrange. Jurer, cracher, l’absence de sourire etait un peu notre lot quotidien. Le Kerala me paraît ainsi qu’a Carolne plus calme et plus paisible que le Rajasthan. Je crois que l’on va se plaire ici.
Apres un trentaine de kilometres dans un taxi, qui O miracle s’arrete aux feux rouges et ne klaxonne pas tout les 10 metres et une traversee en ferry, nous arrivons a Fort Cochin, petit port charmant ou il fait bon vivre. Je crois que l’on va se poser et profiter de la mer et des poissons ramenes par les pecheurs et cuit sur place dans des petites guinguettes aux bord de mer, 40 roupies la cuisson de 2kg de poissons. Une aubaine, demain, promis on testera. Petite promenade sur le bord de mer avec les indiens au soleil couchant avant d’aller diner dans un petit retaurant tres sympathique, ou le rituel de la biere nous a encore fait sourire. Le serveur, environ 16 ans, arborant un sourire jusqu’aux oreilles nous a apporter … une theiere et deux mugs, devant notre mine deconfite, il nous fait un clin d’œil et nous dit, « the beer is inside the tea pot ».
Nous rentrons dans la moiteur de l’air, il fait 35 degrees, nous coucher, creve par cette longue journee de voyage.
Signe : Pierre
Reveil un peu avant 5heures : Je me sens un peu mieux. Surya vient nous chercher vers 5h30 a l’hotel, il est tout decoiffe et pas vraiment reveille. Il est ravit que je me porte mieux et je suis ravie de prendre l’avion. Les nausees me reprennent, j’espere que cela va passer, car c’est tres desagreable.
L’avion est omnibus, c’est la premiere fois que je vois ca. Il vient de Delhi, a atterri a Jaipur, puis se repose a Udaipur, pour redecoller vers Mumbai. On passe inalement plus de temps a decoller et a atterrir qu’a voler. D’ailleurs, les atterrisages sont a revoir car comme le bus de la veille, il n’arrange en rien mes nausees. C’est une question d’habitude, mon cœur descend dans mes chaussettes a chaque atterrissage.
Un petit stop a Mumbai nous permet de tater la temperature,… la chaleur est ecrassante. Mais ce n’est pas la que ce poursuivrera notre voyage. Nous reprenons presque ilicco un avion direction Cochin.
Arrive enfin a destination, un couple d’italien nous propose de partager un taxi pour nous rendre quelques 33 kilometres plus loin a l’embarcadere du port de Cochin. Nous prenons un ferry a destination de Fort Cochin ou nous avons decide de nous installer un peu. Je suis vraiment ravie d’etre arrivee deans le sud. A Cochi et dans ces environs, la nature est luxuriante, les rues sont propres, les habitants souriants. Finis les regards pervers des hommes dans la rue, finis le harcelement des vendeurs de tout et de n’importe quoi. Je respire et meme ca, c’est un plaisir retrouove. Ca sent bon la nature, ca sent bon le feu de bois, ca sent bon la mer.
Fort Cochin est un petit village de pecheurs paisible. En Arrivant nous prenons un Rickshaw et lui indiquons l’hotel que nous avons choisi. C’est complet nous annonce t-il mais je peux vous indiquer un autre hotel. Non ca va on connaît le coup !……bon d’accord le rickshaw il avait raison !!!
On a fini par poser nos valises dans une chambre quelconque dans un hotel quelconque. Peu importe on cherchera un coin plus sympa plus tard.
En attendant on se promene, personne ne nous importune pas meme les rickshaw qui passent leur route. Nous marchons sur le port, longeant la mer qui deja ramene ses pecheurs. Des voiles bleues dansent et ondulent sur l’eau tandis que le soleil entame sa rougeoyante descente. Le spectacle est apaisant. On se sent comme dans tous les petits ports de peche, l’odeur prenante de la maree me rappelle un petit coin de chez nous (les inities reconnaitront !).
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 5 Novembre, 26eme jour
Quelle belle journee, on s’est leve tranquille, pris le ferry direction Vipeen Island, juste en face de Fort cochin, direction Cherai beach a 15 kilometres du port ou le ferry nous a laisser. Nous sommes montes directement dans un autobus, sans fenetre, car ici, au Kerala, il fait toujours entre 22 et 35 degres, quelque soit l’epoque de l’annee. En ce moment, il fait une chaleur un peu moite et tout est vert, cela nous change du Rajasthan.
Sans le savoir, je me suis installe avec Caroline a l’avant de l’autobus, je m’apercois que comme dans le ferry que nous venions d’emprunter ou il existe un cote pour les femmes et un cote pour les hommes, dans les autobus, c’est pareil, les femmes sont devant, les hommes a l’arriere. Je ne sais pas exactement le pourquoi, c’est comme le rituel de la biere, pas boire d’alcool en public. Une tradition issue d’une ou plusieurs religions… que sais je ?
Caroline echange des sourires avec les femmes qui se touvent a l’avant. Moi, j’essaye d’etre transparent… et j’y arrive. Seulement 8,5roupies et une heure pour faire les 15 kilometres qui nous separe de Cherai Beach, notre destination. Le controleur nous fait un signe, c’est la que nous devons descendre. Nous devons marcher 2 kilometres avant d’apercevoir la plage. Elle est toute propre, aucun detritus ne jonche la plage et ces abords. Il regne un calme paisible dans cette plage, c’est vraiment le tout debut de la saison, les gens sont souriants et nous saluent volontiers. Nous visitons un hotel et tombons sous le charme des chambres, c’est decide, demain on demenage pour venir ici. Apres une rapide negociation, le prix de la chambre est descendue a 400 roupies, environ 7 euros. Pour cela, on a une chambre avec une belle salle de bain avec vu sur les backwaters, a 30 metres de la plage et … un arbre au plein milieu de la chambre. A Mont Abu, nous avions un arbre sur la terrasse, ici, il se trouve dans la chambre. La prochaine fois, nous dormirons dessus.
Le retour a Fort Cochin s’est deroule dans la meme ambiance, peut etre un peu plus estudiantine, c’etait la sortie des classes. Arrive au port de Fort Cochin, on est happe directement par le theatre Ka thakali et ces danseurs. On assiste dans un theatre pres du port, au maquillage, tout d’abord des danseurs, ensuite une explication de cet art puis la representation proprement dite. J’ai l’impression de voir guignol. Chaque posture prise par les 3 danseur, chaque roulement d’yeux suivi de son pendant au tambour, me force a sourire. C’est un theatre plein de vie, un peu genre guignol, avec le mechant et le gentil … et evidement c’est le gentil qui gagne. Dans cette danse, chaque position de mains, les gestuels ont un sens. On peut exprimer un ensemble important de mots et d’expressions. Le danseur representant une femme roule des yeux et fixe les gens avec des mimiques a faire peur, il represente une demon qui s’etait deguisee en femme pour entrer au paradis pour y voler des ames et qui tombe follement amoureux du beau guerrier, qui la dedaignait car il devait rester vierge pour son mariage. La demon, rejetee, redevient demon et se bat contre le beau guerrier, qui a la fin, lui coupait les oreilles, le nez et les seins. Toutes ces danses sont accompagne par des percussionnistes et un chanteur, celui la meme qui a l’entree du spectacle nous l’a promu en francais agremente de « Ca roule ma poule », « Cool Raoul ». Ce fut un bon spectacle. Un restaurant rapide sur le port pour prendre le repas du soir, avec le senpiternel « special the », celui qui bulle et dont il faut boire sans le montrer, j’ai cite « La biere ». Le serveur me fait des tonnes de sourire et de clins d’yeux en me servant la biere dans une theiere… etrange…
Signe : Pierre
N’ayant pas trouve le petit coin de paradis que nous cherchions nous changeons d’hotel. Nous fouinons, abandonnant meme le lonely planet qui n’est pas tres complet sur cette region, et finissons par nous poser dans un hotel un peu moins quelconque mais ce n’est toujours pas ca…enfin on ne va pas y passer la journee.
Nous decidons de prendre le ferry pour nous rendre a Vinpen Island qui se situe a quelques km de Fort Cochin . Un dilemme se pose vite a nous…cote homme ou cote femme ? Car en effet la mixite ne semble pas tres a la page…a l’avant du bateau les femmes et les enfants, et a l’arriere les hommes. Je prends un risque et monte avec Pierre du cote des hommes. Ma presence ne semble ni effrayer ni choquer personne, aucun regard desagreable ne se pose sur moi. Alors de deux choses l’une : soit je suis guerrie de ma paranoia, soit tout est vraiment different ici. Apres mure reflexion j’opte pour la deuxieme solution. Apres le ferry, le bus qui doit nous mener jusqu'à Cherai Beach, La encore l’un de nous doit se sacrifier. C’est au tour de Pierre qui vient s’asseoir a l’avant avec les femmes. Nous mettons a peu pres 1H a faire les 15km qui nous separent de Cherai Beach. Le bus s ‘arrete a chaque fois que quelqu’un veut monter ou descendre alors forcement ca met du temps. En descendant du bus nous suivons les indications et nous nous apercevons qu’il nous reste encore 2 km avant d’atteindre la plage. Bon ben ca nous fera les pieds.
C’est assez etrange car l’ile est tres accueillante mais ne semble pas touristique : tres peu de panneau sont en anglais. Ca rajoute un charme certain et nous esperons bien trouver un petit coin pour nous installer plusieurs jours. Nous parvenons enfin a la plage. Je suis en eau, le climat est tropical et je n’ai pas l’habitude. Nous croisons de jolis petits bungalows a quelques metres de la plage et decidons de prendre des renseignements au cas ou…bingo, une chambre avec vue sur l ‘eau et un arbre qui la traverse. Nous l’obtenons apres quelques negociations pour 400 roupis ce qui n’est pas grand chose. Nous avons trouve notre bonheur, nous pouvons repartir vers Fort Cochin pour y passer une derniere soiree : nous aurons bien le temps de visiter ce petit village de reve au cours des prochains jours. Alors meme voyage dans l’autre sens : rickshaw, bus, ferry…nous avons pris le bus a l’heure de pointe semble t il ! C’etait l’heure de sortie des ecoles. Nous etions donc au milieu des ecoliers et ecolieres toutes vetues de bleu et de blanc…tres amusant.
A Fort Cochin nous sommes alles voir un spectacle de Kathakali qui est le theatre traditionnel au Kerala. Cette pratique date du 17 siecle. Nous nous installons vers 17H afin d’assister au maquillage. La lumiere est douce, la musique envoutante et de l’encens brule un peu partout offrant une odeur apaisante. Un homme est allonge sur un pagne, un autre assis a sa tete le maquille de facon extravagante. Il utilise des pierres, qui melanges a de l’huile de coco, font ressortir du rouge vif, du vert pomme, ou du noir corbeau. Il utilise de la pate de riz pour fabriquer le blanc. Le premier homme a le visage peint en vert, on lui colle des morceaux de carton blanc sur les joues, peut etre pour figurer une barbe, Il joue le role de Jayanthan un jeune guerrier. Deux autres hommes arrivent et s’assoient pres du premier. Ils se maquillent seuls face a nous. L’un d’eux peint son visage de noir et de rouge : c’est Nakrathundi une cruelle demone. L’autre peint son visage de jaune c’est Lalitha une jeune fille metamorphose de la demone.
Le maquillage se fait sous nos yeux ebahis. C’est une ceremonie comme avant un combat.
Avant le debut du spectacle un homme nous distribue le synopsis en francais. L’histoire est tres simple : Nakrathundi une cruelle demone edt envoyee au paradis afin de ramener des femmes pour son maitre. Arrivee la, elle rencontre Jayanthan et tombe amoureuse de lui. Elle se metamorhose en beel jeune fille pour le seduire. Celui ci la repousse souhaitant rester vierge jusqu'à son mariage. La belle jeune fille redevient alors la cruelle demone et entame un combat avec le jeune guerrier. Celui-ci finit par lui couper les seins, le nez et les oreilles.
Ce spectacle s’appelle Nakasarura vadham (l’aneantissement de NakaSarura). On commence d’abord par nous explique la signification des gestes et des jeux de regards des acteurs. C’est comme le language des signes, il y a une codification a chaque clignement d’œil. … nous n’arriverons surement pas a suivre mais on a compris le principe. C’est un tres beau spectacle. J’adore ces theatre de bric et de broc ; tout est fait mains et c’est tres simple.
Nous allons ensuite nous restaurer pres du port, il est temps de gouter les produits de la mer. Nous commandons une biere et comme la veille dans un autre restaurant, le serveur nous fait un clin d’œil en nous disant qu’il va nous apporter un special the. Voilà une autre ceremonie de la biere.
On nous apporte une theiere opaque avec des mugs opaques, pour que personnes ne nous voit. Nous nous aprecevons vite que les etrangers sont nombreux a boire du the en mangeant.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 6 Novembre, 27eme jour
Ce matin, un peu d’internet avant de quitter Fort Cochin pour notre petit paradis, Vypeen Island qui nous attend. Le ferry suivit du bus avec nos sacs, puis un ricksahw pour terminer les quelques kilometres qui nous separe de l’arret du bus a Cherai beach, le KadalKhara Lake resort et notre chambre avec notre arbre a l’interieur.
On s’installe tranquillement, on se restaure d’une soupe de crabe et de nouilles aux legumes et tranquillement on s’assoupit pour une petite sieste qui va durer, durer… jusqu’au coucher du soleil. Un sommeil reparateur, … le ventillateur juste au dessus de nos tetes, la fenetre ouverte sur les backwaters… que demander de plus… pas grand chose … une augmentation ? bon, Patrice si tu me lis ? (Patrice, c’est mon chef … :-)
Apres, juste une promenade les pieds dans la mer, entoure par les indiennes se baignant en saari de toutes les couleurs sous un soleil rougeoyant au lointain avant de diner aux chandelles a l’hotel des grosses crevettes grillees... je vous le dit … pour 20 euros par jour, sourire compris pour 2, je crois que tranquillement on va se poser et faire quelques promenades, pieds dans l’eau ou a velo dans les petites routes aux alentours. Le blog va s’en trouver un fade … lever de soleil, promenade les pieds dans l’eau, sourires echanges, coucher de soelil, poissons grilles et dodo puis on recommence… mais bon, cela va nous faire du bien apres le Rajasthan.
Signe : Pierre et Caroline
Du 7 Novembre au 11 Novembre 2004, du 29eme au 32eme jour
Baignades le matin en se levant dans une eau a 30 degres, les palmiers nous faisant la reverence, le petit dejeuner, tranquille, nous faisons des ballades en velo dans l’ile (nous avons loue 2 velos pour 25roupies par jour … une misere) et ici, on est reconnu comme des stars… Caroline, non je devrais dire Madonna, et moi Mick Jaegger, tout le monde nous sourit, nous interpelle, nous salue d’un grand « Aie » … et meme les enfants courent apres nous en criant « Hello » … je vous le dit on est des stars. (enfin, il y a peu de touristes occidentaux, c’est peut etre la premiere raison).
Ici, tout le monde est gentil, des fois, c’est un peu lourd a porter, on a l’impression de n’etre jamais seul. Sinon, la nourriture est d’un banal, petites langoustes tout juste sorties de l’eau, achetees sur l’etal du poissonnier et cuite sur le feu de bois … un petit regal.
Une petite seance de massage Ayurvedic pour mon anniversaire (merci a tous ceux qui on penser … pour les autres … bon, on verra ca plus tard… 44ans ca se fete … dans un an 45 … la on se fera une Mega fete a Paris)
Le massage est un peu strange … une heure de body massage a 4 mains, (c’est un peu comme un concerto a 4 mains, pas mal, dommage que cela soit 2 hommes en pagne qui me l’ai fait,, pour Caroline, c’etait 2 femmes … on aurait du echanger J
Puis, on rentre dans une piece noire, on s’allonge sur une planche et on nous fait couler de l’huile sur le front… ceci est cense nous ouvrir le troisieme œil… mais loupe, on ne sait pas les prochains numeros du loto … peut etre la prochaine fois ? Sinon, Caroline est ressortie du massage avec (comme Monica dans l’episode numero 1 de la saison 10) des Dredds … hi hi hi … La saison 10 de Friends que l’on regarde sur le Pc le soir autour d’une biere … Ah ! cela fait un peu de bien de regarder ces conneries … (pour ceux qui ne connaisse pas, telephoner au senti’sisters, elles vous feront l’article)
Demain, on va partir vers Alaputza pour faire une croisiere sur les Backwaters en Houseboat, voir sur internet taper « housebaot Kerala » sur www.Googlefr et suivez les liens … vous verrez, ca a l’air d’etre magique. Voili, voilà … ensuite, on decollera pour le Sri Lanka … L’inde,belle histoire, mais on en a un peu …
Bisous a toutes et tous
Signe : Pierre et Caroline
Ps : Promis jure, la prochaine fois, on reprend l’ecriture separee …
Desole, pour les fotes d'ortaugrafe, mais on tape rapidement et on ne se relie pas vraiment ... le but est ... de vous faire partager un peu de nos bons (et mauvais) moments...
Aujourd’hui, 30 Octobre, 20eme jour
Je me reveille frais et dispo dans cette ville sainte qu’est Pushkar d’un sommeil reparateur. Le soleil imprime une lumiere diffuse sur les Ghats, endroits d’ou les pelerins se baignent dans le lac. La legende dit que Brahma a laisse tombe une fleur de Lotus dans le lac et voulut pratiquer l’automortification devant le lac, mais sa femme Savitri ne l’ayant pas accompagne,il epousa sur un coup de tete une autre femme, etrange reaction. Savitri, contrariee, fit le vœu que Brahma ne soit venere nulle part ailleurs. C’est pour cela que Pushkar est le seul endroit ou un temple de Brahma existe.
Nous nous promenons tranquille dans les rues colorees du bazar. Nous arrivons dans un petit restaurant, le Lotus… il nous avait ete conseille par deux israeliennes rencontres dans le Shekawati, merci de cette bonne adresse, un endroit peu cher, agreable, avec une nourriture gouteuse. C’est un couple mixte, elle, belge, lui indien, qui tiennnent cette guest house. Le pain, frais du matin y est tres bon. La terrasse donne sur les ghats ou nous voyons des femmes se laver. Ambiance routarde, des jeunes gens, cheveux hirsutes, discutent, la cigarette pas trop claire aux levres. Une guitare en bruit de fond, j’ai l’impression de vivre 35ans en arriere, c’est des jeunes israeliens qui ayant fini leur service militaire, s’offrent une annee de farniente a decouvrir le monde et leur chemin croise l’Inde, Pushkar et Goa. Nous allons emener Daniel et Patrick, les deux parisiens rencontres a Udaipur a cette bonne adresse pour diner ce soir.
Cette soiree, passee tranquillement a discuter de la vie des uns et des autres s’est deroulee heureuse, nous partageons un moment agreable en leurs compagnie, Daniel, tout en truculence, parle ces mains virvoltant, de son metier de coiffeur, son passe de Go au club med, et des ces attentes futures, il veut devenir psychologue et je le sens motive dans ce choix. Il devrait y arriver, meme si son chemin est peuple de doutes et d’ecueils, je sais qu’il y arrivera grace a l’aide et l’attention posee de Patrick, antiquaire au marche Biron a Saint Ouen. Patrick nous parle aussi de son metier, de ces rencontres avec des stars, Madonna, Claudia Schiffer, Cindy Craword. Durant cette conversation, au bord du lac, a la lumiere des bougies qui se consument, ils nous donnent leurs impressions sur l’Inde, elle rejoint notre propore perception. Nous n’avons pas trouve la magie qui certains y ont trouves. Il est sans doute de bon ton de dire a Paris, « L’Inde, Oh ! c’est une magie, un ravissement, c’est un autre monde… ». Je n’ai vu qu’un pays ou la misere est omnipresente, ou le bonheur de vivre existe a de tres faible quantite. Les regards souvent croises, sont grave et resignes. Seul, de temps en temps, un eclat, un sourire m’apparaise et tel une fleur dans un champs de mauvaises herbes, m’indique que le plaisir de vivre peut aussi y exister. Peut etre est ce du au Rajasthan, pays peut etre trop touristique, Caroline et moi allons sans doute ecourter notre periple indien et prendre l’avion pour rejoindre le sud de l’Inde, Cochin pour etre sur les Backwaters pour mon anniversaire, louer un bateau avec un equipage au complet et feter sur l’eau mes 44 ans. Peut etre que cela sera different, aller plus pres de la nature en descendant a Trivandrum, avec une halte dans le parc national de Periyar dans le sud du Kerala.
Signe : Pierre
Une nuit douce et silencieuse dans un lieu que nous ne pensions pas adequat pour ce privilege. Nous prenons notre petit dejeuner sur des fauteuils en osier donnant directement sur les ghats. Je trouve cela tres genant car les ghats sont generalement des lieux sacres ou les hindous viennent se laver de leurs peches. Il ya toute une ceremonie : les hommes se deshabillent et se plongent entierement dans le lac 3 fois de suite. Les femmes font la meme chose mais garde leur saris. On se sent comme au zoo ne sachant pas vraiment qui observe et qui est observe. C’est surement tres desagreable pour les habitants de voir tous ces occidentaux assis confortablement, mangeant et les observant a loisir.
Nous installons ensuite dans le petit jardin qui est annexe a la chambre. Le coin est tranquille, nous pouvons ecrire et lire…jusqu'à ce qu’une troupe de tambours se mette a jouer devant l’hotel palace qui jouxte notre jardinet. Malheureusement les joueurs ne sont pas doues et leur musique devient vite un cafarnaum inaudible.
Nous quittons donc l’hotel et marchons dans le dedale des rues de la ville. Partout des bijoux, des tissus…c’est tres colore, les commercants nous interpellent pour visiter leur boutique, a droite puis a gauche, puis encore a droite…
Tout a coup c’est en francais qu’on nous interpelle : ah quelle joie, ce sont nos amis de St Ouen. Nous prenons RDV pour le soir, nous dinerons probablement ensemble. Nous les retrouverons donc a leur hotel vers 19H30.
Nous continuons notre chemin en quete de nourriture et oui c’est l’heure…mais rien ne nous tente. On tombe alors par hasard sur le Lotus hotel dont le nom nous rappelle quelquechose. Bon sang mais c’est bien sur ! les 2 Israeliennes rencontrees au Shekkawati nous avaient chaudement recommande de passer voir la jeune francaise qui tenait cet hotel.
Nous decouvrons la un petit paradis bleu, on nous mene jusqu'à une petite terrasse surplombant le lac, loin des coins branches. Les plats commandes se font attendre mais ca en vaut la peine. Tout est frais, on ose meme manger des tomates crues (tres dangereux pour notre pauvre systeme digestif…) tout semble sorti tout droit de la terre.
Nous restons quelques heures a contempler le lac et a fignoler nos trajets futurs :Inde du Sud, Sri Lanka…
En fin de journee nous repartons pour revivre une aventure…internet ! Pierre est bien decide a mettre les photos, c’est presque devenu un defi…Allellouia, il a presque tout passe, c’est un petit geni. J’ai pour ma part repondu a quelques mails, grand exploit !
Il est l’heure, nous partons rejoindre nos amis francais bien decide a les emmener avec nous au Lotus : c’est une bonne adresse et il n’y en a pas tellement dans le coin.
Nous avons passe une bonne soiree. J’ai decouvert des gens qui n’etaient pas touche par la « magie » de l’inde ; on se sent moins seul. Nous sommes tous les 4 d’accord : il ne sagit que du Rajasthan mais il est vrai qu’aucun d’entre nous ne ressent l’envie de revenir ici dans le futur.
En rentrant nous avons vu passer un Rabbin en velo mais passons, ici plus rien ne m’etonnes.
Signee : Caroline
Aujourd’hui, 31 Octobre, 21eme jour
Ah ! … L’Inde, que dire d’autre que c’est comme la douche ecossaise, un moment magique suivit d’un mauvais moment. Ce matin, 5h00, je me fait reveiller par une cloche, elle est entree dans mon reve comme une mechante guepe, virvoltante, lancinante, mon reve s’est transforme en petit cauchemar, ce son, fort au demeurant, claquant a chaque Ding dans ma tete. Je me reveille, l’esprit embrume par les restes de mon reve-cauchemar, la cloche est toujours presente, lanscinante, a claque dans ma tete. Ding, Ding, Ding… Je ne comprends toujours pas le manque de respect des personnes dans ce pays. La religion, quel qu’elle soit, impose ses rythmes a l’ensemble de la population, j’ai l’impression que chaque communaute en rajoute, les musulmans avec leurs appels a la priere le soir, tard et tot le matin, les hindouistes, avec leurs chants et leurs cloches a 5h00 du matin. Comme si, cela faisait parti d’un jeu, a celui qui ennuie le plus l’autre, sans une autorite centrale pour regler ces conflits et interdire ces pratiques d’un autre age, des pratiques irrespectueuses de la liberte de chacun de vivre sa vie sans imposer a l’autre ses pratiques.
C’est decide, nous partirons pour l’Inde du Sud et peut etre ecourterons notre periple indien. Direction apres, le Sri Lanka, ou selon les avis, les gens sont plus agreables. Pourtant nous avons trouve notre petit coin de paradis a Pushkar, notre petite guest house sur le bord des Ghats, Lotus guest house, ce lieu ou le temps a recule de 35 ans. C’est la que nous nous rendons pour prendre notre petit dejeuner, un museli agremente de pain, beurre, le tout fait maison, un regal. Nous prenons le temps de vivre, d’ecrire, de penser, dans cette ambiance tranquille. Les bruits des oiseaux, les petits chats qui viennent quemander de restes de notre repas, les discussions a battons rompus des « petits soixante huitards israeliens » qui viennent de terminer leur services militaire et qui s’offrent une petite annee sabbatique avant de reprendre les etudes, ajoutent a ce lieu, une magie tranquille.
Nous avons commence un travail d’ecriture, je ne sais ou il va nous mener, mais c’est agreable, surtout ici, ou le temps s’est un peu arrete. Nous avalons un repas, tres bon et vraiment pas cher a notre table face au lac. Nous sommes a l’ombre, le temps est au bleu, le soleil brille, il fait un chaleur agreable, un petit 30 degres avec un petit vent frais. Que demander de plus ?
Sur les 3heures de l’apres midi, nous daignons partir, direction la petite colline qui fait face a Pushkar. Un petit temple blanc est au sommet. La montee s’efectue sans trop de mal avec la chaleur et le soleil. Arrives au temple, nous apercevons Pushkar et le lac entoure de petites montagnes. Nous aurions aimes trouver un peu de silence, mais les coups de kaxons rageurs des conducteurs d’autobus, les bruits de travaux, nous en empechent. Nous partageons ce moment de solitude avec des chevres et des singes.
Redescendus dans la ville, nous effectuons quelques achats negocies pour Caroline, elle n’avait plus d’habits a se mettre, la pauvre. Nous retrouvons Daniel et Patrick a leur hotel pour un repas sur la superbe terrasse. A son habitude, Daniel raconte ces achats avec une trucculence bien a lui. Incroyable, Daniel et Patrick ont achete presque toute la ville, ils nous racontent leurs achats avec humour et derision. 1.3Kg d’encens… et Daniel qui a horreur de cela … C’est pour une amie qui fait des massages, … mais vraiment 1.3Kg… Daniel, lui non plus n’en revient pas, et c’est cela qui est drole. Patrick n’est pas en reste, il a depense pour 500 euros de tissus, et se culpabilise car , ayant vu que le montant de ces achats representait trois fois le prix d’un refrigerateur. Je ne me fais pas peur, de retour a Paris, il sera heureux de ces achats, et … 500 euros en France n’ont pas le meme poids qu’ici. Ils ont un gros probleme a resoudre, … le poids de tous leurs achats. Daniel est effondre sur le canape, … « Comment allons faire pour ramener tout cela ? » Par DHL, mais le prix est pohibitif, Qu’a cela ne tienne, ils vont d’un pas decide demander conseil au proprietaire de l’hotel et quel bonheur, la solution est toute simple, un prepose de la poste va venir s’occuper de tout l’envoi et ce, pour une somme derisoire, 100 roupies. Daniel revit, son sourire eclate, ces yeux petillent et ses mains retrouvent leurs vivacitees, Il est debordant d’energie, et ce n’est pas son massage de Reiki de ce matin qui le lui a donne, ca non, car lui, il a eu une espece de charlatan, qui lui a mis plutot son moral a zero que de lui ouvrir les chakkras… « tiens, vous avez une boule ici … faudrait faire une echographie… » lui a t il dit en lui massant les points « Reikiens » du ventre… cela rassure.
Nous decidons d’employer le meme moyen pour nos achats. Le rendez vous est pris.
Le diner a ete long, long , vraiment tres long, apres cette journee et ce reveil tres tot, je m’endors presque, j’oscille entre l’eveil et le sommeil, je termine cette soiree dans un melange vaporeux. Le retour a 23h00 dans les rues sombres de Pushkar m’ont donne un petit coup d’adrenaline, mais vite termine, et une fois, la tete posee sur l’oreille et quelques petits massages de Caroline, je me suis endormi. J’avais gagne au 421, quinze minutes de massage… hi, hi, hi…
Signe : Pierre
Un leve tres matinal pour moi et par la meme occasion pour Pierre qui aurait bien dormi un peu plus.
Nous partons vers 8H30 pour le Lotus qui, la veille, nous avait vante son muesli et son pain frais…fait maison ! On nous apporte chacun un saladier de muesli avec yaourt et fruits frais : c’est comme a la maison je me regale. Le pain lui aussi est exquis mais vraiment ca fait trop.
Trois petits chatons a tete egyptienne viennent quemander comme des affames…nous finissons par craquer et Pierre leur sert une petite coupelle de yaourt qu’ils devorent. Repus ils repartent et nous laisse en paix.
Nous quittons notre idyllique cantine apres avoir echange quelques mots avec la jeune femme qui tient l’etablissement. Nous decidons de gravir la petite colline qui nous faisait face au Lotus. Il fait une chaleur ecrasante…nous grimpons en tres peu de temps, elle nous paraissait plus haute vue de loin…ou alors on est vraiment en forme ! Nous nous asseyons pres du temple qui domine la colline, au milieu des chevres aux longues oreilles et des singes. Nous restons une vingtaine de minutes a ecouter les klaxons qui montent encore jusqu'à nous.
Puis nous redescendons pour nous engoufrer une fois de plus dans le bazar des rues de Pushkar. Je n’ai plus beaucoup de Tshirts il faut que je fasse du shopping. J’avoue que ca me fatigue d’avance mais ca devient necessaire. Nous nous arretons dans une boutique ou on ne nous assaille pas trop. Je trouve rapidement mon bonheur, Pierre aussi…il ne reste plus qu’a negocier. Et oui c’est le jeu il faut s’y coller. Pierre est plus doue que moi mais je prend des lecons…j’y arriverai un jour.
Le soir venu on retrouve nos amis Daniel et Patrick a leur hotel. Le cadre est magique. L’hotel est sur plusieurs etages, au milieu trone une cour interieure a ciel ouvert. Il y a des petits salons un peu partout, la lumiere est tamisee et la musique est douce.
Daniel et Patrick nous racontent leurs achats du jour, nous sommes plies de rire a les entendre. Ils ont achetes un pan de carrelage et 1,3 kg d’encens…ceci rajoute aux 15 chemises de Daniel et aux 20 tissus de Patrick…
Nous commandons vers 20H30 et sommes servis vers 22H, tout est a moitie froid et c’est franchement fade…l’hotel est tres classe mais au niveau restauration il y a de serieux progres a faire. Pierre etait au bord de l’epuisement et nous avons fait l’erreur de commander un lassi qui a mis a peu pres 30 mn a arriver…nous sommes rentres vers 23H30 peu rassure de trainer dans les rues sombres et desertes de Pushkar. Nous n’avons en fait croise que des vaches a moitie endormies.
Signee : Caroline
Aujourd’hui, 1er Novembre, 22eme jour
Reveil en fanfare de cloches comme d’habitude a 5h00, une migraine commence a poindre… Heureux jour qui commence… Le petit dejeuner avale, nous decidons un programme d’enfer… premierement, effectuer quelques achats indiens et de nous les envoyer a Paris, de trouver un avion pour aller directement a Cochin et d’eviter 40 heures de train, de changer quelques dollars, un gros programme pour nous qui n’avons plus l’habitude d’etre sous pression. Je suis content, Caroline, apres une seance de « serenite » partage, a trouve un calme, elle a meme negociee son premier achat, une ceinture, avec maestria, 50 roupies annonce par le vendeur a ete descendu a 35 et tout cela avec le sourire et la bonne humeur. Le sourire qui ne l’a quitera plus de la journee. Serait elle en train de comprendre l’Inde ?
Des echoppes d’artisans, des colliers, des echarpes, des boites plus belles les unes que les autres, notre folie d’achat n’a plus de limite. Daniel et Patrick nous auraient ils donnes leurs virus ? Je ne le sais, mais vers 5 heures de l’apres midi, nous rentrons fourbus a l’hotel. A 20heures, nous avons rendez vous avec le maitre des paquets, qui en un tour de main nous emballe nos … 15 kilos de cadeaux, un exploit. Il manie avec dexterite l’art de faire des paquets, une aiguille, du fil, quelques points de cire et le tour est joue, le pâquet est prêt pour partir par air et mer en direction de Paris et du Bourget, nous laissons Catherine et Pierre le soin de receptionner nos achats.
L’achat des billets d’avion effectues, nous telephonons a Surya pour lui anoncer notre arriver le 3 Novembre a Jaipur. Rendez vous est pris pour un repas le soir, avant notre decollage le matin du 4, a 7 heures en direction de Cochin via Mumbai. Au telephone, nous chantons un joyeux « Happy Birthday » a Surya qui vient d’avoir 33 ans. C’est un scorpion comme nous.
Signe : Pierre
La journee va etre rude car nous avons des achats a faire. Nous savons que cela nous prendra plusieurs heures mais combien ? Nous partons tranquille vers 11H avec un plan bien etablit : on fait le shopping jusqu'à 14H puis on revient a l’hotel, on prend les affaires a envoyer et on file a la poste. En passant on va a l’agence de voyage reserver des billets d’avion pour aller a Cochin. EASY !!!!
Le shopping nous a en fait tenu jusqu'à 18H et nous avons opte pour la facilite : un homme est venu a l’hotel, a empacte nos affaires comme on ne sait le faire qu’ici et s’occupe de tout poster pour 100Rs de plus. D’accord on a confiance mais on verra bien…
Revenons au shopping : c’est toujours un grand moment. Pierre m’avait fait un massage avant de partir et j’avoue que je me sentais plus zen que jamais. Nous avions une liste que nous avons bien sur largement depasse.
Nous avons passe un moment mystique a choisir un bol tibetain dont les vibrations induisent une musique qui fait frissonner.
A la nuit tombante, presque sauve de notre folie depensiere, a 3 pas de l’hotel, nous avons craque sur de ravissantes petites boites…
Arrives a l’hotel panne d’electricite, nous avons du redecouvrir nos achats a la lueur d’une bougie…nous les avons prepare en attendant l’homme de la poste. Celui ci est arrive a 20H comme convenu, il a emballe toutes les affaires dans un sac en tissu, a cousu le sac et a pese le tout : 15,8 kg ! D’accord je ne me moquerai plus de mes compatriotes de St Ouen…
Fatigues de cette journee nous n’avons pas eu le courage de sortir pour aller manger et nous avons decide de gouter la cuisine du Sunset Cafe (annexe a l’hotel) tant vante par Surya. Nous avons commence a prendre peur lorsque, juste apres notre commande, le serveur est parti fouiller dans un congelateur…avec les nombreuses pannes de courant de la region…on s’est enerves lorsqu’il nous a ramene un cheese nan tout juste decongele…On s’est promis de jamais revenir meme affame. On est parti sana laisser de pourboire,NA !
Demain on peut se reposer un peu, nous partons apres demain pour Jaipur.
Signee : Caroline
Aujourd’hui, 2 Novembre, 23eme jour
Reveil tot, comme d’habitude, aujourd’hui, nous avons decide de prendre une petite journee de repos… c’est a dire, direction le Lotus, cette petite guest house aux bords des ghats. Petit dejeuner et dejeuner sont comme a l’habitude, exquis. Nous prenons le temps de contempler le lac, les reflets changeant aux rythmes de la lumiere.
Nous n’avons que 2 petites choses a faire, aujourd’hui : recuperer a 18h00, le recu de la poste pour l’envoi du colis et … l’achat des billets d’avions vers 15h00. D’un pas alerte et decides, nous nous dirigeons vers Computer Travel, l’agence de voyage qui a reserve le billet d’avion. Pas de probleme, ils sont la, a nous attendre tranquillement dans leurs enveloppes « Jet Airways », mais avant de pouvoir les avoir, il faut payer, je tends ma carte visa premier et malediction, elle est refusee…
Probleme de seuil… 30 000 roupies pour les billets. Qu’a cela ne tienne, Caroline sort sa carte visa, … et malediction, la carte est fendue. Nous essayons quand meme avec le meme retour… refus.
Oblige de prendre dans la caisse aux dollars pour payer nos billets, 650 $… une paille, et il ne nous reste que 2500 roupies …avec l’hotel a payer 2000 roupies pour les 5 jours passes a Pushkar … et le bus a payer, il ne nous reste pas grand chose… Je telephone en France, chez Carrefour finances pour comprendre les refus et savoir si demain, on pourrra retirer de l’argent, cela devient un peu urgent. Le reponse est claire, pas de probleme de retrait, nous avons droit a 900 euros sur une periode de 7 jours ouvres, cela devrait suffire, demain, le retrait devrait etre possible. Ouf ! mais c’est bon a savoir, il faut retirer beaucoup en une fois, et ne pas se laisser demunir et avoir toujours un plancher de 10 000 roupies sur nous.
Apres ce moment un peu desagreable, nous partons nous restaurer dans un petit resto qui fait buffet pour 50 roupies par personne, soit 1 euro, ce prix va tres bien a notre bourse vide. Et vite, on va se coucher, demain matin, reveil aux aurores, le bus pour Jaipur part a 6h00 du matin.
Signe : Pierre
J’ai eu du mal a dormir…probablement cette infecte nourriture qui nous a ete servi la veille. C’est un jour de repos, nous partons nous installer au Lotus pour contempler le lac. Le lac de Pushkar n’est pas grand mais il change a chaque instant au gres du vent et de la lumiere. Il me fait penser aux lochs Ecossais, tantot lisse comme de l’huile, tantot ondulant.
Pierre trie les photos sur son PC : c’est un gros boulots, nous en avons fait plus de 2000 en 3 semaines !!!
Enfin voilà la journee se passe paisiblement mais il nous faut regler les billets d’avion que nous avons reserve hier.
Il faut savoir, qu’ici, payer en carte bleue revient a faire un retrait or comme nous le savons tous, les retraits sont limites et nous atteignons les plafonds de la carte commune pour la semaine. Bien sur, la carte perso de Pierre est en 2 morceaux, et la mienne a moitie fendue. Au bout de 3 semaines de voyage… ca promet. Enfin, c’est un bon signal d’alarme, nous allons rapidement regler le probleme des cartes fendues (Merci papa, merci maman).
Billets d’avion Ok paye en dollars, nous checkons les billets de bus pour Jaipur. Argh ! nous partons demain a 6 heures du matin… Ca nous fera un entrainement… C’est l’heure a laquelle on doit etre a l’aeroport apres demain.
Tout ceci enfin termine, nous n’avons plus qu’a aller preparer nos bagages. En arrivant pres de notre hotel, nous restons bouche bee par la magie du coucher de soleil sur le lac. Tous les hippies du coin sont assis sur les Ghats, certains jonglent pendant que des muscisiens indiens jouent du tambour. Nous nous asseyons parmis eux et nous nous laissons porter par le spectacle. C’est une belle communion qui se fait face au coucher de l’astre sacre sur le lac saint.
Je garderai cette image dans un coin de ma tete… Elle me permettra de peut etre avec du recul, de balayer ce poussiereux Rajasthan que je ne suis pas mecontente de quitter.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 3 Novembre, 24eme jour
Yes, je me suis reveille avant les chants religieux de 5h00 du matin et la cloche lanscinante, je vais peut etre comprendre quelle est la religion qui reveille l’ensemble de la population. Vite fait, on se prepare, recupere les sacs et c’est parti, direction le bus avec en toile de fond muscical, les cloches et chants religieux amplifies comme il se doit par des hauts parleurs. C’est les temples hindouistes qui se permettent de reveiller les pauvres touristes a 5h00 du matin, ils n’avaient pas a etre la, a Pushkar, dans une ville sainte, vous me diriez… et c’est vrai… mais je ne sais pas ou s’arrete la liberte du culte … et ou arrive l’intolerance… entre les musulmans, les hindouistes, heureusement qu’il n’y a pas de raveurs, nouvelle secte qui fait du bruit pendant toute la nuit et qui je crois sevit vers Goa… que nous eviterons, heureusement… on veut seulement du calme et de la nature … donc, direction directement Cochin et le Kerala.
L’arrivee a Jaipur est comme d’habitude bruyante et polluee, nous retrouvons l’Athiti Guest house avec bonheur et la chambre pour un court repos bien merite. Caroline n’est pas bien depuis ce matin, elle s’endort directement. Moi, je vais manger une assiette de Masala Dosa avec un Lassi dans un restaurant juste a cote et vais tenter ma chance … au distributeur du coin … avec malheureusement comme retour … Pas possible de retrait, solde insuffisant. La situation devient critique… Ma carte devient une enemie, … Caroline etant reveillee et mise au courant de cet aventure, nous decidons de retenter notre chance avec sa carte … avec encore une fois … un retour negatif. On va etre oblige de changer encore des dollars… notre reserve va fondre comme un glacon en plein soleil … mauvais, si en 3 semaines on vide la moitie de notre reserve de dollar… cela ne va pas le faire L.
Une succursale de Thomas Cook se trouve sur notre chemin, nous tentons, peut etre que le caissier sera plus intelligent que la machine, bete et disciplinee. Et oui, le caissier nous remet 25000 roupies contre une petite signature… notre sourire en dit long sur le soulagement occasionne par cette nouvelle… je vais pouvoir m’offrir une biere sur le toit de l’Athiti guest house … depuis Pushkar, ville sainte ou l’alcool et les drogues sont interdite, nous n’avions pas bu une goutte de biere … et Dieu sait que cela nous a manque. Il faut dire qu’a Pushkar, presque a chaque coin de rue, on nous proposait des Bang Lassi, breuvage a base de marijuana et de lait fermente… petit cocktail detonnant mais hautement dangereux, pour peu qu’ils rajoutent quelques drogues dedans, on peut se retrouver en slip et plus d’argent dans les poches et plus si affinite.
Le soir, rendez vous avec Surya, qui au telephone m’a raconte sa journee catastrophique, sa voiture, son Ambasador est tombe en panne en revenant de Delhi. 10 000 roupies de reparation, une somme pour ici. 6h00 du soir, Surya est ponctuel, il arrive a bord du toyota Qualis, le gros 4x4 que son voisin et ami lui a prete. Celui la meme que Surya reve de posseder. Arrive chez lui, il nous presente la maisonnee, ses sœurs, sa mere, sa femme et ces enfants. Une joyeuse soiree arrosee de biere se deroule. Un thali servit par sa femme, Parkash, delicieux et une discussion a batons rompu avec Surya. Je lui presente ainsi qu’a sa famille le site web que je lui ai fait, voir www.geocities.com/sainsurya . C’est un site web, simplem et fait rapidement avec Word. Content et fier du site, Surya est maintenant visible sur le net et on peut le contacter et acheter ces prestations de n’importe quel coin du globe. Vive la technoloigie et internet, qui me permet de vous faire parvenir ces informations.
Un dernier regard sur sa famille, Surya nous ramene a l’hotel, demain sera une longue journee…
Signe : Pierre
Des le lever, 4h45 du matin, j’ai su que cette journee se passerait mal pour moi. J’etais deja nausseeuse avec de prendre le bus dont les remoux n’ont bien sur rien arrange. Nous sommes arrives a Athiti Guest House (Jaipur) apres 4heures de routes chaotiques, et je n’ai pas quiter la chambre avant la fin de l’apres midi. Je pensais pouvoir me reconcillier avec cette ville qui m’avait tant angoissee deux semaines plus tot, mais c’est rape.
Passons donc cette folle journee passee sous les draps, pas tres en forme, je l’avoue.
Nous avons rendez-vous vers 17h00 avec Surya qui souhaite nous presenter sa famille. Il vient nous chercher vers 18h00… cette petite heure de retard nous permet de me reveiller un peu et d’avoir l’air frais mais cela n’est pas gagne, vu mon etat second.
Surya arrive donc vers 18h00 au volant d’une superbe Toyota. Mais ou est passee ta vieille ambassador ? misericorde, elle a eue un probleme mecanique et est au garage pour 3 jours.
Nous arrivons chez Surya acceuillit par sa jeune sœur, puis par sa mere, puis son autre sœur et enfin deux petits bonhommes venant nous saluer timidement. La maison est tres simple, chacun semble avoir sa piece, on nous installe tout d’abord dans celle de Surya, mais au vue du nombre impressionnant de moustiques, les sœurs et la mere nous invitent a nous installer dans une autre piece… tout aussi infestee, je crois. Puis nous faisons de ParKash, la femme de Surya. Elle me fait penser a Lady Di, un visage tres triste, une femme tres discrete. Elle prepare le diner pendant que nous prenons l’aperitif avec Surya et son ami et voisin. Parkash nous sert mais ne dine pas avec nous. Elle apporte des plats et des plats puis debarrasse au gre des volonte de Surya. JE ne peux ni manger ni boire et cela me gene beaucoup car j’ai peur qu’elle croit que je n’aime pas ce quel c’est donne tant de mal a preparer. Enfin le diner se termine et Surya nous ramene a l’Hotel. J’ai la nausee et Surya s’inquiete et me deconseille de prendre l’avion le lendemanin, A non, vraiment, je ne resterai pas un jour de plus ici.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 4 Novembre, 25eme jour
Surya vient de nous deposer a l’aeroport de Jaipur en Toyota qualis. L’avion decolle, se repose a Udaipur puis repart sur Mumbay, nous avons pris un avion omnibus, plutot amusant si l‘atterissage etait effectue en douceur, mais vraiment, la, je n’ai jamais connu de plus rebondissant et le terme est un peu sous estime… peut etre un aprenti chauffeur d’avion ? qui sait, l’arrivee sur Mumbai a ete aussi remuante et la chaleur a la sortie de l’aeroport, d’une moiteur un peu suffocante. Heureusement que nous sommes juste en transit et qu’a 12h50, on decolle direction Cochin.
L’arrivee a Cochin fut des plus agreable, le pays a l’air beaucoup plus riche que le Rajasthan, les rues sont propres et bordees de trottoirs, Les gens de la rue arborent un sourire, ce qui pour l’Inde, nous paraît etrange. Jurer, cracher, l’absence de sourire etait un peu notre lot quotidien. Le Kerala me paraît ainsi qu’a Carolne plus calme et plus paisible que le Rajasthan. Je crois que l’on va se plaire ici.
Apres un trentaine de kilometres dans un taxi, qui O miracle s’arrete aux feux rouges et ne klaxonne pas tout les 10 metres et une traversee en ferry, nous arrivons a Fort Cochin, petit port charmant ou il fait bon vivre. Je crois que l’on va se poser et profiter de la mer et des poissons ramenes par les pecheurs et cuit sur place dans des petites guinguettes aux bord de mer, 40 roupies la cuisson de 2kg de poissons. Une aubaine, demain, promis on testera. Petite promenade sur le bord de mer avec les indiens au soleil couchant avant d’aller diner dans un petit retaurant tres sympathique, ou le rituel de la biere nous a encore fait sourire. Le serveur, environ 16 ans, arborant un sourire jusqu’aux oreilles nous a apporter … une theiere et deux mugs, devant notre mine deconfite, il nous fait un clin d’œil et nous dit, « the beer is inside the tea pot ».
Nous rentrons dans la moiteur de l’air, il fait 35 degrees, nous coucher, creve par cette longue journee de voyage.
Signe : Pierre
Reveil un peu avant 5heures : Je me sens un peu mieux. Surya vient nous chercher vers 5h30 a l’hotel, il est tout decoiffe et pas vraiment reveille. Il est ravit que je me porte mieux et je suis ravie de prendre l’avion. Les nausees me reprennent, j’espere que cela va passer, car c’est tres desagreable.
L’avion est omnibus, c’est la premiere fois que je vois ca. Il vient de Delhi, a atterri a Jaipur, puis se repose a Udaipur, pour redecoller vers Mumbai. On passe inalement plus de temps a decoller et a atterrir qu’a voler. D’ailleurs, les atterrisages sont a revoir car comme le bus de la veille, il n’arrange en rien mes nausees. C’est une question d’habitude, mon cœur descend dans mes chaussettes a chaque atterrissage.
Un petit stop a Mumbai nous permet de tater la temperature,… la chaleur est ecrassante. Mais ce n’est pas la que ce poursuivrera notre voyage. Nous reprenons presque ilicco un avion direction Cochin.
Arrive enfin a destination, un couple d’italien nous propose de partager un taxi pour nous rendre quelques 33 kilometres plus loin a l’embarcadere du port de Cochin. Nous prenons un ferry a destination de Fort Cochin ou nous avons decide de nous installer un peu. Je suis vraiment ravie d’etre arrivee deans le sud. A Cochi et dans ces environs, la nature est luxuriante, les rues sont propres, les habitants souriants. Finis les regards pervers des hommes dans la rue, finis le harcelement des vendeurs de tout et de n’importe quoi. Je respire et meme ca, c’est un plaisir retrouove. Ca sent bon la nature, ca sent bon le feu de bois, ca sent bon la mer.
Fort Cochin est un petit village de pecheurs paisible. En Arrivant nous prenons un Rickshaw et lui indiquons l’hotel que nous avons choisi. C’est complet nous annonce t-il mais je peux vous indiquer un autre hotel. Non ca va on connaît le coup !……bon d’accord le rickshaw il avait raison !!!
On a fini par poser nos valises dans une chambre quelconque dans un hotel quelconque. Peu importe on cherchera un coin plus sympa plus tard.
En attendant on se promene, personne ne nous importune pas meme les rickshaw qui passent leur route. Nous marchons sur le port, longeant la mer qui deja ramene ses pecheurs. Des voiles bleues dansent et ondulent sur l’eau tandis que le soleil entame sa rougeoyante descente. Le spectacle est apaisant. On se sent comme dans tous les petits ports de peche, l’odeur prenante de la maree me rappelle un petit coin de chez nous (les inities reconnaitront !).
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 5 Novembre, 26eme jour
Quelle belle journee, on s’est leve tranquille, pris le ferry direction Vipeen Island, juste en face de Fort cochin, direction Cherai beach a 15 kilometres du port ou le ferry nous a laisser. Nous sommes montes directement dans un autobus, sans fenetre, car ici, au Kerala, il fait toujours entre 22 et 35 degres, quelque soit l’epoque de l’annee. En ce moment, il fait une chaleur un peu moite et tout est vert, cela nous change du Rajasthan.
Sans le savoir, je me suis installe avec Caroline a l’avant de l’autobus, je m’apercois que comme dans le ferry que nous venions d’emprunter ou il existe un cote pour les femmes et un cote pour les hommes, dans les autobus, c’est pareil, les femmes sont devant, les hommes a l’arriere. Je ne sais pas exactement le pourquoi, c’est comme le rituel de la biere, pas boire d’alcool en public. Une tradition issue d’une ou plusieurs religions… que sais je ?
Caroline echange des sourires avec les femmes qui se touvent a l’avant. Moi, j’essaye d’etre transparent… et j’y arrive. Seulement 8,5roupies et une heure pour faire les 15 kilometres qui nous separe de Cherai Beach, notre destination. Le controleur nous fait un signe, c’est la que nous devons descendre. Nous devons marcher 2 kilometres avant d’apercevoir la plage. Elle est toute propre, aucun detritus ne jonche la plage et ces abords. Il regne un calme paisible dans cette plage, c’est vraiment le tout debut de la saison, les gens sont souriants et nous saluent volontiers. Nous visitons un hotel et tombons sous le charme des chambres, c’est decide, demain on demenage pour venir ici. Apres une rapide negociation, le prix de la chambre est descendue a 400 roupies, environ 7 euros. Pour cela, on a une chambre avec une belle salle de bain avec vu sur les backwaters, a 30 metres de la plage et … un arbre au plein milieu de la chambre. A Mont Abu, nous avions un arbre sur la terrasse, ici, il se trouve dans la chambre. La prochaine fois, nous dormirons dessus.
Le retour a Fort Cochin s’est deroule dans la meme ambiance, peut etre un peu plus estudiantine, c’etait la sortie des classes. Arrive au port de Fort Cochin, on est happe directement par le theatre Ka thakali et ces danseurs. On assiste dans un theatre pres du port, au maquillage, tout d’abord des danseurs, ensuite une explication de cet art puis la representation proprement dite. J’ai l’impression de voir guignol. Chaque posture prise par les 3 danseur, chaque roulement d’yeux suivi de son pendant au tambour, me force a sourire. C’est un theatre plein de vie, un peu genre guignol, avec le mechant et le gentil … et evidement c’est le gentil qui gagne. Dans cette danse, chaque position de mains, les gestuels ont un sens. On peut exprimer un ensemble important de mots et d’expressions. Le danseur representant une femme roule des yeux et fixe les gens avec des mimiques a faire peur, il represente une demon qui s’etait deguisee en femme pour entrer au paradis pour y voler des ames et qui tombe follement amoureux du beau guerrier, qui la dedaignait car il devait rester vierge pour son mariage. La demon, rejetee, redevient demon et se bat contre le beau guerrier, qui a la fin, lui coupait les oreilles, le nez et les seins. Toutes ces danses sont accompagne par des percussionnistes et un chanteur, celui la meme qui a l’entree du spectacle nous l’a promu en francais agremente de « Ca roule ma poule », « Cool Raoul ». Ce fut un bon spectacle. Un restaurant rapide sur le port pour prendre le repas du soir, avec le senpiternel « special the », celui qui bulle et dont il faut boire sans le montrer, j’ai cite « La biere ». Le serveur me fait des tonnes de sourire et de clins d’yeux en me servant la biere dans une theiere… etrange…
Signe : Pierre
N’ayant pas trouve le petit coin de paradis que nous cherchions nous changeons d’hotel. Nous fouinons, abandonnant meme le lonely planet qui n’est pas tres complet sur cette region, et finissons par nous poser dans un hotel un peu moins quelconque mais ce n’est toujours pas ca…enfin on ne va pas y passer la journee.
Nous decidons de prendre le ferry pour nous rendre a Vinpen Island qui se situe a quelques km de Fort Cochin . Un dilemme se pose vite a nous…cote homme ou cote femme ? Car en effet la mixite ne semble pas tres a la page…a l’avant du bateau les femmes et les enfants, et a l’arriere les hommes. Je prends un risque et monte avec Pierre du cote des hommes. Ma presence ne semble ni effrayer ni choquer personne, aucun regard desagreable ne se pose sur moi. Alors de deux choses l’une : soit je suis guerrie de ma paranoia, soit tout est vraiment different ici. Apres mure reflexion j’opte pour la deuxieme solution. Apres le ferry, le bus qui doit nous mener jusqu'à Cherai Beach, La encore l’un de nous doit se sacrifier. C’est au tour de Pierre qui vient s’asseoir a l’avant avec les femmes. Nous mettons a peu pres 1H a faire les 15km qui nous separent de Cherai Beach. Le bus s ‘arrete a chaque fois que quelqu’un veut monter ou descendre alors forcement ca met du temps. En descendant du bus nous suivons les indications et nous nous apercevons qu’il nous reste encore 2 km avant d’atteindre la plage. Bon ben ca nous fera les pieds.
C’est assez etrange car l’ile est tres accueillante mais ne semble pas touristique : tres peu de panneau sont en anglais. Ca rajoute un charme certain et nous esperons bien trouver un petit coin pour nous installer plusieurs jours. Nous parvenons enfin a la plage. Je suis en eau, le climat est tropical et je n’ai pas l’habitude. Nous croisons de jolis petits bungalows a quelques metres de la plage et decidons de prendre des renseignements au cas ou…bingo, une chambre avec vue sur l ‘eau et un arbre qui la traverse. Nous l’obtenons apres quelques negociations pour 400 roupis ce qui n’est pas grand chose. Nous avons trouve notre bonheur, nous pouvons repartir vers Fort Cochin pour y passer une derniere soiree : nous aurons bien le temps de visiter ce petit village de reve au cours des prochains jours. Alors meme voyage dans l’autre sens : rickshaw, bus, ferry…nous avons pris le bus a l’heure de pointe semble t il ! C’etait l’heure de sortie des ecoles. Nous etions donc au milieu des ecoliers et ecolieres toutes vetues de bleu et de blanc…tres amusant.
A Fort Cochin nous sommes alles voir un spectacle de Kathakali qui est le theatre traditionnel au Kerala. Cette pratique date du 17 siecle. Nous nous installons vers 17H afin d’assister au maquillage. La lumiere est douce, la musique envoutante et de l’encens brule un peu partout offrant une odeur apaisante. Un homme est allonge sur un pagne, un autre assis a sa tete le maquille de facon extravagante. Il utilise des pierres, qui melanges a de l’huile de coco, font ressortir du rouge vif, du vert pomme, ou du noir corbeau. Il utilise de la pate de riz pour fabriquer le blanc. Le premier homme a le visage peint en vert, on lui colle des morceaux de carton blanc sur les joues, peut etre pour figurer une barbe, Il joue le role de Jayanthan un jeune guerrier. Deux autres hommes arrivent et s’assoient pres du premier. Ils se maquillent seuls face a nous. L’un d’eux peint son visage de noir et de rouge : c’est Nakrathundi une cruelle demone. L’autre peint son visage de jaune c’est Lalitha une jeune fille metamorphose de la demone.
Le maquillage se fait sous nos yeux ebahis. C’est une ceremonie comme avant un combat.
Avant le debut du spectacle un homme nous distribue le synopsis en francais. L’histoire est tres simple : Nakrathundi une cruelle demone edt envoyee au paradis afin de ramener des femmes pour son maitre. Arrivee la, elle rencontre Jayanthan et tombe amoureuse de lui. Elle se metamorhose en beel jeune fille pour le seduire. Celui ci la repousse souhaitant rester vierge jusqu'à son mariage. La belle jeune fille redevient alors la cruelle demone et entame un combat avec le jeune guerrier. Celui-ci finit par lui couper les seins, le nez et les oreilles.
Ce spectacle s’appelle Nakasarura vadham (l’aneantissement de NakaSarura). On commence d’abord par nous explique la signification des gestes et des jeux de regards des acteurs. C’est comme le language des signes, il y a une codification a chaque clignement d’œil. … nous n’arriverons surement pas a suivre mais on a compris le principe. C’est un tres beau spectacle. J’adore ces theatre de bric et de broc ; tout est fait mains et c’est tres simple.
Nous allons ensuite nous restaurer pres du port, il est temps de gouter les produits de la mer. Nous commandons une biere et comme la veille dans un autre restaurant, le serveur nous fait un clin d’œil en nous disant qu’il va nous apporter un special the. Voilà une autre ceremonie de la biere.
On nous apporte une theiere opaque avec des mugs opaques, pour que personnes ne nous voit. Nous nous aprecevons vite que les etrangers sont nombreux a boire du the en mangeant.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 6 Novembre, 27eme jour
Ce matin, un peu d’internet avant de quitter Fort Cochin pour notre petit paradis, Vypeen Island qui nous attend. Le ferry suivit du bus avec nos sacs, puis un ricksahw pour terminer les quelques kilometres qui nous separe de l’arret du bus a Cherai beach, le KadalKhara Lake resort et notre chambre avec notre arbre a l’interieur.
On s’installe tranquillement, on se restaure d’une soupe de crabe et de nouilles aux legumes et tranquillement on s’assoupit pour une petite sieste qui va durer, durer… jusqu’au coucher du soleil. Un sommeil reparateur, … le ventillateur juste au dessus de nos tetes, la fenetre ouverte sur les backwaters… que demander de plus… pas grand chose … une augmentation ? bon, Patrice si tu me lis ? (Patrice, c’est mon chef … :-)
Apres, juste une promenade les pieds dans la mer, entoure par les indiennes se baignant en saari de toutes les couleurs sous un soleil rougeoyant au lointain avant de diner aux chandelles a l’hotel des grosses crevettes grillees... je vous le dit … pour 20 euros par jour, sourire compris pour 2, je crois que tranquillement on va se poser et faire quelques promenades, pieds dans l’eau ou a velo dans les petites routes aux alentours. Le blog va s’en trouver un fade … lever de soleil, promenade les pieds dans l’eau, sourires echanges, coucher de soelil, poissons grilles et dodo puis on recommence… mais bon, cela va nous faire du bien apres le Rajasthan.
Signe : Pierre et Caroline
Du 7 Novembre au 11 Novembre 2004, du 29eme au 32eme jour
Baignades le matin en se levant dans une eau a 30 degres, les palmiers nous faisant la reverence, le petit dejeuner, tranquille, nous faisons des ballades en velo dans l’ile (nous avons loue 2 velos pour 25roupies par jour … une misere) et ici, on est reconnu comme des stars… Caroline, non je devrais dire Madonna, et moi Mick Jaegger, tout le monde nous sourit, nous interpelle, nous salue d’un grand « Aie » … et meme les enfants courent apres nous en criant « Hello » … je vous le dit on est des stars. (enfin, il y a peu de touristes occidentaux, c’est peut etre la premiere raison).
Ici, tout le monde est gentil, des fois, c’est un peu lourd a porter, on a l’impression de n’etre jamais seul. Sinon, la nourriture est d’un banal, petites langoustes tout juste sorties de l’eau, achetees sur l’etal du poissonnier et cuite sur le feu de bois … un petit regal.
Une petite seance de massage Ayurvedic pour mon anniversaire (merci a tous ceux qui on penser … pour les autres … bon, on verra ca plus tard… 44ans ca se fete … dans un an 45 … la on se fera une Mega fete a Paris)
Le massage est un peu strange … une heure de body massage a 4 mains, (c’est un peu comme un concerto a 4 mains, pas mal, dommage que cela soit 2 hommes en pagne qui me l’ai fait,, pour Caroline, c’etait 2 femmes … on aurait du echanger J
Puis, on rentre dans une piece noire, on s’allonge sur une planche et on nous fait couler de l’huile sur le front… ceci est cense nous ouvrir le troisieme œil… mais loupe, on ne sait pas les prochains numeros du loto … peut etre la prochaine fois ? Sinon, Caroline est ressortie du massage avec (comme Monica dans l’episode numero 1 de la saison 10) des Dredds … hi hi hi … La saison 10 de Friends que l’on regarde sur le Pc le soir autour d’une biere … Ah ! cela fait un peu de bien de regarder ces conneries … (pour ceux qui ne connaisse pas, telephoner au senti’sisters, elles vous feront l’article)
Demain, on va partir vers Alaputza pour faire une croisiere sur les Backwaters en Houseboat, voir sur internet taper « housebaot Kerala » sur www.Googlefr et suivez les liens … vous verrez, ca a l’air d’etre magique. Voili, voilà … ensuite, on decollera pour le Sri Lanka … L’inde,belle histoire, mais on en a un peu …
Bisous a toutes et tous
Signe : Pierre et Caroline
Ps : Promis jure, la prochaine fois, on reprend l’ecriture separee …
Des photos comme s'il en pleuvait...
Pour nous suivre en image... regarder aussi sur notre second blog...
http://carolinepierrephotos.blogspot.com
la mise a jour sera plus aleatoire car il faut vraiment de la bande passante.
Bisous a tous
Caroline et Pierre
http://carolinepierrephotos.blogspot.com
la mise a jour sera plus aleatoire car il faut vraiment de la bande passante.
Bisous a tous
Caroline et Pierre
Inde - du 26 au 29 Octobre 2004 - Udaipur - Pushkar
Aujourd’hui, 29 Octobre, 19eme jour
Ce matin, decides, nous nous levons au aurore, une dure journee nous attend, nous devons rallier Pushkar, situee a 300 kilometres au nord d’Udaipur, environ 6 heures de route. Auparavant, je dois me faire masser pour stabiliser ma balance. Une petite demi heure, je me fais toucher, appuyer, je sens le fluide de mon masseur passer entre ces mains et mon corps. Aujourd’hui, il termine la stabilisation de ma balance, expulse les toxines et mauvaises ondes de mon corps, j’ai vraiment l’impression qu’il nettoie au plus profond de mon etre. Sensation d’etre dans les mains bienfaisante d’un etre surnaturel, des cheveux hirsutes, un corps fin et muscle, un regard penetrant, il ressemble vraiment aux images d’epinal des mages yogi, ceux qui d’un regard, d’un toucher, vous ouvrent les Chakkras, vous donnent la connaissance de votre cœur et de votre esprit par des manipulations et des contacts plus spirituelles que physique. Je viens de faire la connaissance avec l’Inde spirituelle, premier contact, mon corps s’en s’ouviendra longtemps, car cela n’a pas ete une experience appaissante mais plutot douloureuse, pince fort, appuye, meurtri, mon corps avait hate que cela se termine, mais mon esprit etait aux anges, paradoxe, je me sentais bien, comme si il nettoyait mon corps d’impurtees et que mon esprit etait content. Etrange sensation… deviendrais je mystique ? il faut dire pour ma defense que mon masseur avec la « gueule » de l’emploi, je crois qu’en Thailande, mon etat d’esprit lors de massage sera … moins mystique. Mais bon, cela sera une autre histoire… que je vous raconterai peut etre un jour.
Caroline, n’ayant pas fait de massage la premiere fois, a decidee de se jeter a l’eau et d’accepter 3/4heures de massage. Moi, installe paisiblement sur le lit, je la voit se faire martyrisee par notre masseur yogi, de temps en temps, je vois apparaître un rictus de souffrance sur ses levres, moi, paisible, je sens mon nouveau corps serein. Je compatis avec Caroline, mais je sais que cela fait du bien au corps et a l’esprit. C’est un tres bon massage, fait par un expert aux mains d’acier et a l’esprit ouvert. Ma Caroline sortira de cette epreuve plus forte et en forme… enfin, je l’espere car elle souffre… hi hi hi…
Ca y est, le calvaire est termine pour ma Caroline, elle en resort avec un sourire, tranquille, le bien etre apparaît sur son visage. A Paris, j’essayerai de me mettre dans la machine a laver, programme 1100tours minutes et de lancer l’essorage, cela doit faire le meme effet, on doit en ressortir avec le meme sourire beat.
Non, ce n’est pas la peine, 6 heures en Ambassador sur les routes defoncees de l’Inde ont le meme effet. En chemin, Surya nous fait decouvrir un couple d’arbres magique, un lieu ou pelerins viennent prier. Deux tres gros arbres, l’un male, l’autre femelle distant de quelques metres, Pourquoi, male et femelle, l’un a une branche tombant comme un penis, l’autre une ouverture tel un vagin. Entoures de petites ficelles, ils sont adores par les pelerins : Incroyable inde. Nous arrivons a Pushkar dans un etat proche de l’epuissement. Nous trouvons une petite ville au bord d’un lac rempli de jeunes baba cool, l’ambiance annees 60, avec des motos enfield a chaque coin de rue et des echoppes de fringues hippies. Nous choisissons l’hotel Pushkar Inn, proche du Sunset cafe, haut lieu de Pushkar ou nous retrouvons Fred et les autres, une chambre spartiate ouvrant sur un jardin agrementee d’une pelouse. Cette soire va etre emplie de tristesse, nous allons nous separer de Surya qui tel un guerrier apres la bataille va rejoindre ces proches. Auparavant, je lui montre sur l’ordinateur mon cadeau, quelques pages d’un site web que je lui ai fait pour qu’il puisse vendre ces prestations de chauffeur au monde entier, et ce a des pris indien. Je lui souhaite de trouver beaucoup de clients, il vaut bien cela. C’est un homme bien, un homme au sourire, un peu chien fou, qui nous a apporter des bons moments partages dans cette decouverte du Rajasthan. Pour nos adieus, nous trouvons une petit restaurant agreable au cœur de Pushkar. Rendez vous est pris pour dans trois jours, a Jaipur, pour etre invite chez lui et connaître sa familledont ils nous a tant vante les merites.
Rentres a l’hotel, nous nous couchons et rapidement tombons dans les bras de Morphee pour un sommeil reparateur.
Signe : Pierre
Je n’ai pas tres bien dormi cette nuit ..ca m’apprendra a boire comme ca !!!
Au reveil nous decidons de retourner voir le masseur pour qu’il stabilise la balance de Pierre et peut etre que je me laisserai tenter.
Nous partons a jeun comme il nous l’avait conseille. Il effectue son rituel de claquement de doigts et commence le massage de Pierre. Je le regarde et change 10 fois d’avis avant qu’il ne termine. A la fin du massage il me regarde…je viens de voir une femme sortir de son cabinet, ca m’a peut etre rassuree…je dis oui.
Je n’ai pas regrette apres mais beaucoup pendant !!! Une torture mais on se sent leger en repartant c’est tres etrange…c’est indien !
Bref n’oublions pas que la journee commence a peine et que nous avons une longue route jusqu'à Pushkar. Nous retrovons Surya et son ambassador pour un dernier voyage en sa compagnie.
Il sait que j’ai fete mon anniversaire il y a peu et il m’offre une rose rouge : douce attention, j’essaierai d’en preserver une petale. Mais ce n’est pas tout, il m’a egalement achete un chale…je suis un peu genee !
Pendant le voyage Pierre prepare un website destine a aider le buisiness de Surya. C’est tres reussi, Surya est ravi.
Nous arrivons vers 18H a Pushkar, nous nous installons au Pushkar inn…c’est semble t’il le coin branche de la ville.
Pushkar semble etre le lieu de rencontre de hippies de toute nationalite…peut etre un mini Goa !
Nous avons invite Surya a diner pour cette derniere soiree avec nous ; demain il retrouve sa petite famille qu’il n’a pas du voir depuis longtemps.
Il finit par nous inviter a diner chez lui a Jaipur des notre arrivee.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 28 Octobre, 18eme jour
Tranquile, tranquille, cette journee, passee a flaner entre la chambre et la terrasse de l’hotel dont nous voyons l’eau paisible du lac survole par des oiseaux, nous apporte le repos. Au soleil couchant, nous nous decidons a sortir, direction le bar Panerra, decrit dans le guide du Lonely Planet comme un havre de doucceur ou il fait bon se faire chouchouter. Pour y arriver, nous traversons de nuit la cour du City lake palace, seuls, les lumieres dorees faisant miroitees la blancheur de la citadelle. Arrive dans le palace, car le Panerra bar fait parti d’un palace, nous nous asseyons dans des fauteuils acceuillants, dans un luxe grandiose, des lustres de cristals scintillant de milles feux, des grandes paintures representant les divers maharajas en costumes et moustaches d’epoque, des glaces entoures de cristal de boheme, avec, evidement, notre serveur, tempes grissonantes, sourire aux levres, les yeux rieurs qui nous acceuille. Une biere pour Caroline, un whisky pur malt pour moi, nous ne nous refusons rien. Des petites fiandises nous ont apportees, cacahouetes pimentees, petits grains de bles aromatises au cumin, chips, un delice. Ces friandises nous seront maintes et maintes fois apportees, des que les recipeints se retrouvent un peu vide, une main experte et empressee se saisit des bols en argent et les remplacent par des pleins : Nous sommes vraiment dans un palace. Evidement, quelques bieres plus tard, nous decidons de manger un peu, Le restaurant du palace se trouve dans la cour, bordee par la piscine, que faire d’autre que de choisir ce lieu pour s’y restaurer. Caroline demande si cela est possible a notre mentor et serveur. Bien sur nous est il repondu, il nous trouve une table, entre la piscine et le groupe de musiciens traditionnel indhou, un reve, la lune nous eclaire aidee par une chandelle, Udaipur, cite romantique … je comprend cela. Nous commandons une bouteille de vin indien, un cabernet Syrah. Sa robe rouge, tel un sari nous envelope et son arome de fruits gorges de soleil nous embaume, un delice. Le repas, merveilleux, aux sons etrange d’un flute et d’un tambour indien est delicieux, pour la premiere fois depuis le debut de notre voyage, nous mangeaons de la viande, un tandori complet, poulet, mouton, poisson, agremente d’un Kotfa, petites boulettes de pommes de terre melangees a du fromage et frit.
Nous sommes rentres dans notre chambre un peu chancelant, le rire aux levres, l’envie de se serrer tres fort.
Signe : Pierre
Aujord’hui, nous avons decides de rester a l’hotel, journee tranquille. Nous sortons vers 18h30 avec l’envie de boire un verre dans un palace. Il fait nuit et la lune est pleine… et rousse. Nous entrons dans la cour deserte du City Palace (celui la meme que nous avions visiter la veille). L’air est un peu frais, c’est agreable. Nous arrivons finalement au Paneera bar, le lieu est luxueux. Nous sommes les seuls, le serveur nous propose de nous installer pres de la fenetre. Nous beneficions de la vue sur le lac, c’est royal.
Pierre se commande un whisky (ca fait si longtemps) et je bois mon habituelle biere legere. Le ceremonial du service est toujours de mise. On se sent bien, bien qu’un peu privilegies…
Pierre me rejoins a la biere et nous finissons par en descendre trois bouteilles. Le serveur ne laisse jamais un verre se vider et change notre coupelle de cacahuetes des que que nous en avons grignote trois ou quatre ! Malgres cela il est tres discret et son sourire est bienveillant.
Nous finissons par nous decider : ce soir on se lache et on mange dans le palace. Le serveur nous installe une table pres de la piscine qui trone a l’exterieur. Une douce musique nous ravit les oreilles, il ne manque rien…Ah si une bonne bouteille de vin rouge…allez, on tente le vin indien…et tant qu’on y est, on fait une entorse a un regime vegetarien serieusement suivi jusqu’ici.
Enfin nous repartons de la, pompette mais heureux.
Demain c’est reparti direction Pushkar.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 27 Octobre, 17eme jour
Ici,,on a juste envie de se poser, de profiter, d’observer, d’ecrire, de lire…Ce matin, apres un agreable petit dejeunersur notre terrasse presque privee, nous sommes partis faire du tourisme et visiter le city palace museum. Nous commencons peut etre a etre blase des forts car nous n’en avons pas retenu grand chose. Beaucoup de peintures de guerre avec des rajpoutes chevauchant fierement et, gisant a leurs pieds, des puzzles de corps et de tetes ensanglantes. Quelques pieces joliment ornees de miroirs et de miniatures representant des scenes de chasse…Entre deux labyrinthes nous passions parfois par des couloirs n’ayant rien a envier a ceux de nos metros parisiens !
Nous ne nous sommes pas attardes et nous sommes partis deambuler dans les rues poussiereuses et polluees d’Udaipur…car derriere la quietude et la beaute environnant notre hotel il y a la ville, une ville indienne un peu comme les autres…fatiguante. Nous etions a la recherche d’un magasin a prix fixe note dans le lonely. Nous l’avons finalement trouve mais bien sur il etait en travaux…pas de chance.
Nous sommes retournes dans un coin un peu plus calme pour manger. Une table dans une petite cour toute de bleue vetue. Un endroit reposant comme on ne s’attend pas a trouver si pres de la cohue. Un petit 421 (j’ai encore perdue) et nous avons continue notre route a la recherche, cette fois, d’un fast internet. Il s’est avere qu’il n’etait pas plus fast que les autres et que nous n’avons toujours pas pu envoyer nos photos. On y arrivera peut etre a Tokyo !!!
Un peu enerve par le lenteur des connections indiennes, nous poursuivons notre chemin en quete de massage.
Nous nous arretons devant une petite boutique et un homme nous accoste. Il nous vante la qualite de son touche et sa capacite a remettre a bien notre balance. Il prend les mains de Pierre dans les siennes et exerce quelques pressions sur ses paumes. Il determine en un clin d’œil les maux de Pierre qui apres mure reflexion se laisse tenter par l’experience.
Nous montons dans la chambre du masseur, Pierre se deshabille et s’allonge sur le ventre. Des mains magiques se posent sur lui. Il decolle les adherences, fait craquer quelques vertebres et enfonce ses pouces sur des points surement bien precis. Pierre ne sursaute pas, ne hurle pas…ca a l’air d’aller. Rebellotte de l’autre cote puis assis. Il se met a lui frictionner la tete comme on le ferait pour un shampoing puis fait glisser ses mains de la tete aux pieds en finissant par secouer ses mains comme pour se debarrassser de mauvaises ondes.
Le masseur est tres serieux et tres sur de lui…nous verrons ce que ca a donne demain mais Pierre se sent bien.
Le masseur a des talents caches car il nous empresse de venir diner dans son restaurant le soir meme nous assurant que nous ne serions pas decu.
Nous y sommes donc retourne vers 21H afin de tester ses qualites de cuisinier. La tele marchait a fond la caisse : programme du soir Octopussy ! Il paraît qu’il le passe tous les soirs : le film a ete tourne, je vous le donne en mil, a Udaipur.
Incredible India…on ne sait jamais a quoi s’attendre !
Signe : Caroline
Aujourd’hui, reveil matinal, 5h30 du matin, le chant des oiseaux a ete remplace par le « doux » chant du mezzin de la mosquee du coin de la rue. Les haut parleurs repercutent dans ma tete ce chant lancinant. Pourquoi donc une religion devrait venir intervenir dans notre intimite, nous imposer des reveils et des prieres, je n’aime pas ces gens qui n’ont pas la tolerance envers les autres et leurs imposent leurs cultes. Ce reveil ne m’a pas tire de sourire, mais en ouvrant les rideaux et voyant le lac paisible, le ciel bleu et au loin les montagnes vertes et le City Palace, j’ai retrouve ce plaisir de vivre et ce sourire. Une nouvelle journee commence, a la decouverte de Udaipur, cite romantique d’Inde. Un rapide « breakfast » avec, pour la premiere fois depuis notre depart, une entorse a mon regime vegetalien, deux œufs durs. Il me faut un peu de proteines, le fromage ne me suffit pas. Laves, vetus et sourire aux levres, nous partons en direction du City Palace. L’affaire est rondement menee, un musee aussi beau que ceux que l’on a deja vu, je commence a trouver le beau, banal… « Incroyable india ».
Une rapide visite de la ville, ponctuee de coup de klaxon, de « un Rickshaw ? » et de « Hello, Where do you come from ? » et nous voilà attables dans une ravissante haveli peinte en bleue pour deguster des Malai Kofta, delicieuses boulettes de pommes de terre melee de fromage, le tout agremente d’une sauce un peu epicee, un vrai regal.
En rentrant apres avoir essaye de mettre a jour notre blog dans un cyber cafe decrit dans le lonely planet comme le meilleur et le plus rapide, nous croisons un restaurant couple d’un massage. Ni une, ni deux,nous nous renseignons du prix pratique…750 roupies pour ¾ heure, Un peu cher pour notre pauvre bourse de voyageur au long court. L’homme me prends les mains, appuie a des endroits, me demande si j’ai mal et selon ma reponse, en tire un diagnostic sur mes maux, son regard percant, son toucher, sa voix me donne confiance, j’accepte de lui confier mon corps our une demi heure de massage. Je monte dans une chambre avec Caroline et subit un massage en regle, moitie Acupression et Shiatsu. Installe sur un lit, totalement deshabille, il s’installe sur moi et commence de ces mains habiles un massage energique. Chaque muscle, chaque partie de mon corps est malaxe, remue, triture, des points specifiques appuyes, presses, je sens son energie passee de ces mains dans mon corps, dans mes muscles. J’ai l’impression qu’il me remet droit, que mon corps se retrouve bien aligne, que mes muscles retrouvent leurs places initials, que ma balance est de nouveau equilibree. Je me sens un peu sur un nuage, la tete un peu flottante, j’ai de bonnes sensations, une remise en ordre de ma colonne vertebrale, un decolement des adherences, des pressions sur certains points, un massage des muscles, une recherche et correction de ma balance. C’est un peu un « vidange graissage » a la mode de chez speedy. J’ai eu l’impression d’entrer dans une machine a laver sans y etre prepare.A la fin, je me suis senti bien, je crois qu’il a fait du bon travail Je verrai demain matin si j’arrive a me lever. De retour a notre hotel, nous avons croise un couple de belge, Gerda et Eddy. Nous avons entamer une bonne discussion qui s’est continuer sur le balcon avec Daniel et Patrick deux parisiens de Saint Ouen. Plaisir et partage, notre aperitif a ete deguste dans une ambiance sympathique. Le temps de manger un thali pimente chez mon masseur dans un ambiance « James Bond, Octopussy » avec le son a fond, nous sommes rentres nous reposer dans la chambre et prendre chacun de son cote, la plume pour ecrire nos lignes. Demain, nous restons encore a Udaipur pour profiter du calme de notre chambre. Apres demain, nous allons partir tranquillement et descendre dans la plaine a Pushkar retrouve peut etre Fred et ses amis.
Signe : Pierre
Aujourd’hui, 26 Octobre, 16eme jour
Aujourd’hui, c’est un jour different, nous sommes au Mont Abu et nous allons partir vers Udaipur. Different, je le sens dans mon cœur, different, je le sens au regard de Caroline qui se reveille, different car c’est l’anniversaire de Ma Caroline. Le jour se leve, les oiseaux chantent sur Mont Abu qui s’eveille empli de brumes. Comme d’habitude, en Inde, tout est different, c’est de la brume artisanale, fabrique par quelques centaines de brulots parsemes sur les routes du mont Abu. Des herbes mortes ramassees par les femmes et qui maintienent la ville dans une proprete plus que naturelle. Nous sommes dans un des endroits « Select » de l’Inde. Hier soir, nous sommes alles manger dans le palace de la ville, le Jaipur Palace qui domine la ville et le lac. Une vue spendide, des lumieres orange diseminees de part et d’autre du lac sombre et envoutant eclairent la ville. Les melopees des appels a la priere resonnent au loin, suivit de quelques petarades et quelques coups de klaxon, mais part rapport au reste du Rajasthan que nous venons de visiter, un calme divin. Le repas fut exquis, servis par des indiens obsequieux, limite a nous aider a porter la cuilliere a notre bouche. A chaque fois que l’on commande de la biere, biere blonde locale, la KingFisher, bouteille de 650ml, le serveur nous la sert comme si cela etait un grand vin, l’etiquette nous est tout d’abord montree, la bouteille ouverte avec precaution, puis servis lentement dans les verres. On dirait qu’ils nous servent un grand cru de Bordeaux… dommage que cela ne soit pas le cas, mon petit verre, bouteille peut etre, du week end me manque… On se rattrapera en Australie, Chilie et Argentine.
Pendant le trajet en voiture, les paysages du Rajasthan defilent, les kilometres qui nous separent de notre destination diminue, et Caroline dort comme une bienheureuse la tete sur mes genoux. Surya chante et sourit aux camions, vaches, enfants, bus qui slaloment avec lui joyeusement. Heureusement qu’ils jouent tous la meme partition, et que personne n’a l’idee de jouer a contre temps.
Apres avoir trouve la perle des chambres d’hotel d’Udaipur, et ce pour un prix modique,nous nous y installons pour environ 3 jours. La chambre fait un coin avec des fenetres sur son pourtour, la vue est superbe, nous surplombons le City Lake Palace et le Lac. Une terrase semi prive, nous sommes presque les seuls clients de l’hotel, nous permet de tranquillement de nous substanter a trois heures. Le lieu est magique (encore ce mot… il revient peut etre un peu trop… mais que voulez vous… notre histoire est magique), il convient exactement a l’envie de Caroline et de moi, une halte romantique pour l’anniversaire, la main dans la main, tranquille pour regarder le soleil se coucher sur le lac.
Une rapide reservation dans le restaurant classe du coin, je me sens un peu bete, je n’ai pas encore de cadeau pour Caroline, avec les preparatifs du voyage, la presence de Caroline durant ces 16 premiers jours, je n’ai pas pense a son cadeeau… Je vais partir avec elle pour sentir ce qu’elle voudrait.
Un livre rempli de page blanche , qui pourront etre noircie a loisir avec des mots, des idees, des sentiments et des sensations, voilà mon cadeau, choisi avec l’autorite supreme, j’ai nomme « Caroline ». Je lui ai offert lors de notre repas du soir, dans un jardin vue sur le lac, biere ouverte sur notre table. Repas superbe, le City lake palace se detachait dans la noirceur de la nuit. Pendant ce repas toujours vegetalien, cela fait 16jours sans aucune viande ni œuf, et cela nous ennuit pas nous avons rencontres d’un couple d’australien qui nous a ravi. Ils nous ont indiques des sites a visites du cote de Cairns et de Sydney. Ah ! Dieu des voyageurs, quand tu nous tiens, tu fais attention a nous.
Acuellement alonge sur le lit, je m’enfonce lentement dans le sommeil, Carolne a mon cote, la vue du City Lake Palace au loin.
Signe : Pierre
Ah !! je n’oublierai pas cette 28 eme annee. Nous avons commence a le feter hier soir en allant diner sur la terrasse d’un somptueux palace situe sur les hauteurs de Mont Abu. De notre table on dominait le lac et le village, et on voyait au loin la colline dont nous avions fait l’ascension quelques heures auparavant. Nous n’etions pas peu fier de voir que c’etait la plus haute du quartier !
Un homme en uniforme, tres classe, est venue nous servir la biere fraiche que nous avions commande. Quel ceremonie : Il nous a presente la bouteille comme on le fait pour les grands vins : Bouteille un peu inclinee, etiquette face a nous… il l’a decapsulle et nous a verse deux verres pres a debordes… on s’attendait presque a ce qu’il nous fasse gouter avant. Ce merveilleux repas a du nous coute 3 ou 4 euros de plus que celui que nous avions pris le midi dans un boui boui. On perdrait presque la notion de l’argent … on se dit qu’on va se faire une petite folie dans un bon restaurant et on peye 10 euros pour deux.. et encore, c’est parce que l’on a bu une biere (2 euros).
Ce matin, Pierre m’a reveille a 7h15 (heure francaise 3h45, donc heure de ma naissance, si ma memoire est bonne ! ) pour me sussurer un joyeux anniversaire. Je n’ai pas besoin de deballer des cadeaux vu ce qui s’offre a moi tout les jours… pour aujourd’hui, il suffit d’ouvrir les yeux : Pierre est la alors tout va bien ; on ouvre les rideaux, la nature chante.
Nous partons aujourd’hui pour Udaipur, la ville romantique. Nous cherchons un hotel un peu plus chic que d’habitude avec vu sur le lac, mais Surya nous annonce que le beau lac d’Udaipur, la touche romantique de la ville, est a sec. Il n’a pas plu depuis cinq ou six ans. Tans pis, nous verrons bien.
La route est tortueuse et je m’endors un peu. Nous mettons un peu plus de trois heures, Surya a fonce en evitant veaux, vaches, cochons sur son passage. Bravo Surya, nous serions tous epuise d’en avoir fait la moitie. En effet, Udaipur, au premier abord, est un peu poussiereuse et on ne voit pas de lac… Je suis tres decus, c’estait si beau a Mont Abu.
Surya nous depose devant un hotel de son choix, il doit pouvoir dormir dans le coin pour pas cher et ca l’arrange. Nous visitons les chambres : Elles sont glauques, j’ai envie d’autre chose. Puis nous partons la ou nous avions des le debut decider d’aller : Dans le quartier d’Hanuman pres du lac fantome. Il y a plusieurs hotel de grands standing : nous essayons de visiter quelques chambres, elles sont toujours glauques ou a un prix exhorbitant. Nous finissons tout de meme par avoir un coup de cœur sur une chambre adorable dans l’hotel Wonderview. Le prix est tout a fait correct, la chambre est spacieuse, les murs sont ornes de petites fleurs, au dessus du lit, deux musiciennes sont peintes et must du must, il y a plus de fenetres que de murs. La vue sur ce qu’il reste du lac, car il reste un peu d’eau est directe, nous sommes en hauteur et rien ne s’interpose entre nous et lui. On a une terrasse privee car personne n’occupe l’etage a part nous. Je m’y installe pendant que Pierre part reserve un restaurant tres prise, juste a cote de l’hotel. Quel silence, c’est une ville endormie, pas de klaxon, c’est rare. Nous nous decidons tout de meme a sortir. Sur la route, on croise un petit tailleur, Pierre fait faire des ourlets a son pantallon pour 20 roupies. Puis on entre dans une petite boutique de reve : des cahiers partout, couvertures en tissu, en cuir, feuilles garnies de petites fleurs, epaisses, fines, … J’ai trouve mon cadeau, apres une legere orientation de ma part… Hum ! … je laisse Pierre le choisir. C’est le plus beau : Couverture en cuir un peu bordeau, feuilles fines, il m’inspire beaucoup. Le soir, diner aux chandelles, pleine lune qui se reflete sur l’eau, nourriture exquise… romantique, simple, inoubliable.
Signe : Caroline
Ce matin, decides, nous nous levons au aurore, une dure journee nous attend, nous devons rallier Pushkar, situee a 300 kilometres au nord d’Udaipur, environ 6 heures de route. Auparavant, je dois me faire masser pour stabiliser ma balance. Une petite demi heure, je me fais toucher, appuyer, je sens le fluide de mon masseur passer entre ces mains et mon corps. Aujourd’hui, il termine la stabilisation de ma balance, expulse les toxines et mauvaises ondes de mon corps, j’ai vraiment l’impression qu’il nettoie au plus profond de mon etre. Sensation d’etre dans les mains bienfaisante d’un etre surnaturel, des cheveux hirsutes, un corps fin et muscle, un regard penetrant, il ressemble vraiment aux images d’epinal des mages yogi, ceux qui d’un regard, d’un toucher, vous ouvrent les Chakkras, vous donnent la connaissance de votre cœur et de votre esprit par des manipulations et des contacts plus spirituelles que physique. Je viens de faire la connaissance avec l’Inde spirituelle, premier contact, mon corps s’en s’ouviendra longtemps, car cela n’a pas ete une experience appaissante mais plutot douloureuse, pince fort, appuye, meurtri, mon corps avait hate que cela se termine, mais mon esprit etait aux anges, paradoxe, je me sentais bien, comme si il nettoyait mon corps d’impurtees et que mon esprit etait content. Etrange sensation… deviendrais je mystique ? il faut dire pour ma defense que mon masseur avec la « gueule » de l’emploi, je crois qu’en Thailande, mon etat d’esprit lors de massage sera … moins mystique. Mais bon, cela sera une autre histoire… que je vous raconterai peut etre un jour.
Caroline, n’ayant pas fait de massage la premiere fois, a decidee de se jeter a l’eau et d’accepter 3/4heures de massage. Moi, installe paisiblement sur le lit, je la voit se faire martyrisee par notre masseur yogi, de temps en temps, je vois apparaître un rictus de souffrance sur ses levres, moi, paisible, je sens mon nouveau corps serein. Je compatis avec Caroline, mais je sais que cela fait du bien au corps et a l’esprit. C’est un tres bon massage, fait par un expert aux mains d’acier et a l’esprit ouvert. Ma Caroline sortira de cette epreuve plus forte et en forme… enfin, je l’espere car elle souffre… hi hi hi…
Ca y est, le calvaire est termine pour ma Caroline, elle en resort avec un sourire, tranquille, le bien etre apparaît sur son visage. A Paris, j’essayerai de me mettre dans la machine a laver, programme 1100tours minutes et de lancer l’essorage, cela doit faire le meme effet, on doit en ressortir avec le meme sourire beat.
Non, ce n’est pas la peine, 6 heures en Ambassador sur les routes defoncees de l’Inde ont le meme effet. En chemin, Surya nous fait decouvrir un couple d’arbres magique, un lieu ou pelerins viennent prier. Deux tres gros arbres, l’un male, l’autre femelle distant de quelques metres, Pourquoi, male et femelle, l’un a une branche tombant comme un penis, l’autre une ouverture tel un vagin. Entoures de petites ficelles, ils sont adores par les pelerins : Incroyable inde. Nous arrivons a Pushkar dans un etat proche de l’epuissement. Nous trouvons une petite ville au bord d’un lac rempli de jeunes baba cool, l’ambiance annees 60, avec des motos enfield a chaque coin de rue et des echoppes de fringues hippies. Nous choisissons l’hotel Pushkar Inn, proche du Sunset cafe, haut lieu de Pushkar ou nous retrouvons Fred et les autres, une chambre spartiate ouvrant sur un jardin agrementee d’une pelouse. Cette soire va etre emplie de tristesse, nous allons nous separer de Surya qui tel un guerrier apres la bataille va rejoindre ces proches. Auparavant, je lui montre sur l’ordinateur mon cadeau, quelques pages d’un site web que je lui ai fait pour qu’il puisse vendre ces prestations de chauffeur au monde entier, et ce a des pris indien. Je lui souhaite de trouver beaucoup de clients, il vaut bien cela. C’est un homme bien, un homme au sourire, un peu chien fou, qui nous a apporter des bons moments partages dans cette decouverte du Rajasthan. Pour nos adieus, nous trouvons une petit restaurant agreable au cœur de Pushkar. Rendez vous est pris pour dans trois jours, a Jaipur, pour etre invite chez lui et connaître sa familledont ils nous a tant vante les merites.
Rentres a l’hotel, nous nous couchons et rapidement tombons dans les bras de Morphee pour un sommeil reparateur.
Signe : Pierre
Je n’ai pas tres bien dormi cette nuit ..ca m’apprendra a boire comme ca !!!
Au reveil nous decidons de retourner voir le masseur pour qu’il stabilise la balance de Pierre et peut etre que je me laisserai tenter.
Nous partons a jeun comme il nous l’avait conseille. Il effectue son rituel de claquement de doigts et commence le massage de Pierre. Je le regarde et change 10 fois d’avis avant qu’il ne termine. A la fin du massage il me regarde…je viens de voir une femme sortir de son cabinet, ca m’a peut etre rassuree…je dis oui.
Je n’ai pas regrette apres mais beaucoup pendant !!! Une torture mais on se sent leger en repartant c’est tres etrange…c’est indien !
Bref n’oublions pas que la journee commence a peine et que nous avons une longue route jusqu'à Pushkar. Nous retrovons Surya et son ambassador pour un dernier voyage en sa compagnie.
Il sait que j’ai fete mon anniversaire il y a peu et il m’offre une rose rouge : douce attention, j’essaierai d’en preserver une petale. Mais ce n’est pas tout, il m’a egalement achete un chale…je suis un peu genee !
Pendant le voyage Pierre prepare un website destine a aider le buisiness de Surya. C’est tres reussi, Surya est ravi.
Nous arrivons vers 18H a Pushkar, nous nous installons au Pushkar inn…c’est semble t’il le coin branche de la ville.
Pushkar semble etre le lieu de rencontre de hippies de toute nationalite…peut etre un mini Goa !
Nous avons invite Surya a diner pour cette derniere soiree avec nous ; demain il retrouve sa petite famille qu’il n’a pas du voir depuis longtemps.
Il finit par nous inviter a diner chez lui a Jaipur des notre arrivee.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 28 Octobre, 18eme jour
Tranquile, tranquille, cette journee, passee a flaner entre la chambre et la terrasse de l’hotel dont nous voyons l’eau paisible du lac survole par des oiseaux, nous apporte le repos. Au soleil couchant, nous nous decidons a sortir, direction le bar Panerra, decrit dans le guide du Lonely Planet comme un havre de doucceur ou il fait bon se faire chouchouter. Pour y arriver, nous traversons de nuit la cour du City lake palace, seuls, les lumieres dorees faisant miroitees la blancheur de la citadelle. Arrive dans le palace, car le Panerra bar fait parti d’un palace, nous nous asseyons dans des fauteuils acceuillants, dans un luxe grandiose, des lustres de cristals scintillant de milles feux, des grandes paintures representant les divers maharajas en costumes et moustaches d’epoque, des glaces entoures de cristal de boheme, avec, evidement, notre serveur, tempes grissonantes, sourire aux levres, les yeux rieurs qui nous acceuille. Une biere pour Caroline, un whisky pur malt pour moi, nous ne nous refusons rien. Des petites fiandises nous ont apportees, cacahouetes pimentees, petits grains de bles aromatises au cumin, chips, un delice. Ces friandises nous seront maintes et maintes fois apportees, des que les recipeints se retrouvent un peu vide, une main experte et empressee se saisit des bols en argent et les remplacent par des pleins : Nous sommes vraiment dans un palace. Evidement, quelques bieres plus tard, nous decidons de manger un peu, Le restaurant du palace se trouve dans la cour, bordee par la piscine, que faire d’autre que de choisir ce lieu pour s’y restaurer. Caroline demande si cela est possible a notre mentor et serveur. Bien sur nous est il repondu, il nous trouve une table, entre la piscine et le groupe de musiciens traditionnel indhou, un reve, la lune nous eclaire aidee par une chandelle, Udaipur, cite romantique … je comprend cela. Nous commandons une bouteille de vin indien, un cabernet Syrah. Sa robe rouge, tel un sari nous envelope et son arome de fruits gorges de soleil nous embaume, un delice. Le repas, merveilleux, aux sons etrange d’un flute et d’un tambour indien est delicieux, pour la premiere fois depuis le debut de notre voyage, nous mangeaons de la viande, un tandori complet, poulet, mouton, poisson, agremente d’un Kotfa, petites boulettes de pommes de terre melangees a du fromage et frit.
Nous sommes rentres dans notre chambre un peu chancelant, le rire aux levres, l’envie de se serrer tres fort.
Signe : Pierre
Aujord’hui, nous avons decides de rester a l’hotel, journee tranquille. Nous sortons vers 18h30 avec l’envie de boire un verre dans un palace. Il fait nuit et la lune est pleine… et rousse. Nous entrons dans la cour deserte du City Palace (celui la meme que nous avions visiter la veille). L’air est un peu frais, c’est agreable. Nous arrivons finalement au Paneera bar, le lieu est luxueux. Nous sommes les seuls, le serveur nous propose de nous installer pres de la fenetre. Nous beneficions de la vue sur le lac, c’est royal.
Pierre se commande un whisky (ca fait si longtemps) et je bois mon habituelle biere legere. Le ceremonial du service est toujours de mise. On se sent bien, bien qu’un peu privilegies…
Pierre me rejoins a la biere et nous finissons par en descendre trois bouteilles. Le serveur ne laisse jamais un verre se vider et change notre coupelle de cacahuetes des que que nous en avons grignote trois ou quatre ! Malgres cela il est tres discret et son sourire est bienveillant.
Nous finissons par nous decider : ce soir on se lache et on mange dans le palace. Le serveur nous installe une table pres de la piscine qui trone a l’exterieur. Une douce musique nous ravit les oreilles, il ne manque rien…Ah si une bonne bouteille de vin rouge…allez, on tente le vin indien…et tant qu’on y est, on fait une entorse a un regime vegetarien serieusement suivi jusqu’ici.
Enfin nous repartons de la, pompette mais heureux.
Demain c’est reparti direction Pushkar.
Signe : Caroline
Aujourd’hui, 27 Octobre, 17eme jour
Ici,,on a juste envie de se poser, de profiter, d’observer, d’ecrire, de lire…Ce matin, apres un agreable petit dejeunersur notre terrasse presque privee, nous sommes partis faire du tourisme et visiter le city palace museum. Nous commencons peut etre a etre blase des forts car nous n’en avons pas retenu grand chose. Beaucoup de peintures de guerre avec des rajpoutes chevauchant fierement et, gisant a leurs pieds, des puzzles de corps et de tetes ensanglantes. Quelques pieces joliment ornees de miroirs et de miniatures representant des scenes de chasse…Entre deux labyrinthes nous passions parfois par des couloirs n’ayant rien a envier a ceux de nos metros parisiens !
Nous ne nous sommes pas attardes et nous sommes partis deambuler dans les rues poussiereuses et polluees d’Udaipur…car derriere la quietude et la beaute environnant notre hotel il y a la ville, une ville indienne un peu comme les autres…fatiguante. Nous etions a la recherche d’un magasin a prix fixe note dans le lonely. Nous l’avons finalement trouve mais bien sur il etait en travaux…pas de chance.
Nous sommes retournes dans un coin un peu plus calme pour manger. Une table dans une petite cour toute de bleue vetue. Un endroit reposant comme on ne s’attend pas a trouver si pres de la cohue. Un petit 421 (j’ai encore perdue) et nous avons continue notre route a la recherche, cette fois, d’un fast internet. Il s’est avere qu’il n’etait pas plus fast que les autres et que nous n’avons toujours pas pu envoyer nos photos. On y arrivera peut etre a Tokyo !!!
Un peu enerve par le lenteur des connections indiennes, nous poursuivons notre chemin en quete de massage.
Nous nous arretons devant une petite boutique et un homme nous accoste. Il nous vante la qualite de son touche et sa capacite a remettre a bien notre balance. Il prend les mains de Pierre dans les siennes et exerce quelques pressions sur ses paumes. Il determine en un clin d’œil les maux de Pierre qui apres mure reflexion se laisse tenter par l’experience.
Nous montons dans la chambre du masseur, Pierre se deshabille et s’allonge sur le ventre. Des mains magiques se posent sur lui. Il decolle les adherences, fait craquer quelques vertebres et enfonce ses pouces sur des points surement bien precis. Pierre ne sursaute pas, ne hurle pas…ca a l’air d’aller. Rebellotte de l’autre cote puis assis. Il se met a lui frictionner la tete comme on le ferait pour un shampoing puis fait glisser ses mains de la tete aux pieds en finissant par secouer ses mains comme pour se debarrassser de mauvaises ondes.
Le masseur est tres serieux et tres sur de lui…nous verrons ce que ca a donne demain mais Pierre se sent bien.
Le masseur a des talents caches car il nous empresse de venir diner dans son restaurant le soir meme nous assurant que nous ne serions pas decu.
Nous y sommes donc retourne vers 21H afin de tester ses qualites de cuisinier. La tele marchait a fond la caisse : programme du soir Octopussy ! Il paraît qu’il le passe tous les soirs : le film a ete tourne, je vous le donne en mil, a Udaipur.
Incredible India…on ne sait jamais a quoi s’attendre !
Signe : Caroline
Aujourd’hui, reveil matinal, 5h30 du matin, le chant des oiseaux a ete remplace par le « doux » chant du mezzin de la mosquee du coin de la rue. Les haut parleurs repercutent dans ma tete ce chant lancinant. Pourquoi donc une religion devrait venir intervenir dans notre intimite, nous imposer des reveils et des prieres, je n’aime pas ces gens qui n’ont pas la tolerance envers les autres et leurs imposent leurs cultes. Ce reveil ne m’a pas tire de sourire, mais en ouvrant les rideaux et voyant le lac paisible, le ciel bleu et au loin les montagnes vertes et le City Palace, j’ai retrouve ce plaisir de vivre et ce sourire. Une nouvelle journee commence, a la decouverte de Udaipur, cite romantique d’Inde. Un rapide « breakfast » avec, pour la premiere fois depuis notre depart, une entorse a mon regime vegetalien, deux œufs durs. Il me faut un peu de proteines, le fromage ne me suffit pas. Laves, vetus et sourire aux levres, nous partons en direction du City Palace. L’affaire est rondement menee, un musee aussi beau que ceux que l’on a deja vu, je commence a trouver le beau, banal… « Incroyable india ».
Une rapide visite de la ville, ponctuee de coup de klaxon, de « un Rickshaw ? » et de « Hello, Where do you come from ? » et nous voilà attables dans une ravissante haveli peinte en bleue pour deguster des Malai Kofta, delicieuses boulettes de pommes de terre melee de fromage, le tout agremente d’une sauce un peu epicee, un vrai regal.
En rentrant apres avoir essaye de mettre a jour notre blog dans un cyber cafe decrit dans le lonely planet comme le meilleur et le plus rapide, nous croisons un restaurant couple d’un massage. Ni une, ni deux,nous nous renseignons du prix pratique…750 roupies pour ¾ heure, Un peu cher pour notre pauvre bourse de voyageur au long court. L’homme me prends les mains, appuie a des endroits, me demande si j’ai mal et selon ma reponse, en tire un diagnostic sur mes maux, son regard percant, son toucher, sa voix me donne confiance, j’accepte de lui confier mon corps our une demi heure de massage. Je monte dans une chambre avec Caroline et subit un massage en regle, moitie Acupression et Shiatsu. Installe sur un lit, totalement deshabille, il s’installe sur moi et commence de ces mains habiles un massage energique. Chaque muscle, chaque partie de mon corps est malaxe, remue, triture, des points specifiques appuyes, presses, je sens son energie passee de ces mains dans mon corps, dans mes muscles. J’ai l’impression qu’il me remet droit, que mon corps se retrouve bien aligne, que mes muscles retrouvent leurs places initials, que ma balance est de nouveau equilibree. Je me sens un peu sur un nuage, la tete un peu flottante, j’ai de bonnes sensations, une remise en ordre de ma colonne vertebrale, un decolement des adherences, des pressions sur certains points, un massage des muscles, une recherche et correction de ma balance. C’est un peu un « vidange graissage » a la mode de chez speedy. J’ai eu l’impression d’entrer dans une machine a laver sans y etre prepare.A la fin, je me suis senti bien, je crois qu’il a fait du bon travail Je verrai demain matin si j’arrive a me lever. De retour a notre hotel, nous avons croise un couple de belge, Gerda et Eddy. Nous avons entamer une bonne discussion qui s’est continuer sur le balcon avec Daniel et Patrick deux parisiens de Saint Ouen. Plaisir et partage, notre aperitif a ete deguste dans une ambiance sympathique. Le temps de manger un thali pimente chez mon masseur dans un ambiance « James Bond, Octopussy » avec le son a fond, nous sommes rentres nous reposer dans la chambre et prendre chacun de son cote, la plume pour ecrire nos lignes. Demain, nous restons encore a Udaipur pour profiter du calme de notre chambre. Apres demain, nous allons partir tranquillement et descendre dans la plaine a Pushkar retrouve peut etre Fred et ses amis.
Signe : Pierre
Aujourd’hui, 26 Octobre, 16eme jour
Aujourd’hui, c’est un jour different, nous sommes au Mont Abu et nous allons partir vers Udaipur. Different, je le sens dans mon cœur, different, je le sens au regard de Caroline qui se reveille, different car c’est l’anniversaire de Ma Caroline. Le jour se leve, les oiseaux chantent sur Mont Abu qui s’eveille empli de brumes. Comme d’habitude, en Inde, tout est different, c’est de la brume artisanale, fabrique par quelques centaines de brulots parsemes sur les routes du mont Abu. Des herbes mortes ramassees par les femmes et qui maintienent la ville dans une proprete plus que naturelle. Nous sommes dans un des endroits « Select » de l’Inde. Hier soir, nous sommes alles manger dans le palace de la ville, le Jaipur Palace qui domine la ville et le lac. Une vue spendide, des lumieres orange diseminees de part et d’autre du lac sombre et envoutant eclairent la ville. Les melopees des appels a la priere resonnent au loin, suivit de quelques petarades et quelques coups de klaxon, mais part rapport au reste du Rajasthan que nous venons de visiter, un calme divin. Le repas fut exquis, servis par des indiens obsequieux, limite a nous aider a porter la cuilliere a notre bouche. A chaque fois que l’on commande de la biere, biere blonde locale, la KingFisher, bouteille de 650ml, le serveur nous la sert comme si cela etait un grand vin, l’etiquette nous est tout d’abord montree, la bouteille ouverte avec precaution, puis servis lentement dans les verres. On dirait qu’ils nous servent un grand cru de Bordeaux… dommage que cela ne soit pas le cas, mon petit verre, bouteille peut etre, du week end me manque… On se rattrapera en Australie, Chilie et Argentine.
Pendant le trajet en voiture, les paysages du Rajasthan defilent, les kilometres qui nous separent de notre destination diminue, et Caroline dort comme une bienheureuse la tete sur mes genoux. Surya chante et sourit aux camions, vaches, enfants, bus qui slaloment avec lui joyeusement. Heureusement qu’ils jouent tous la meme partition, et que personne n’a l’idee de jouer a contre temps.
Apres avoir trouve la perle des chambres d’hotel d’Udaipur, et ce pour un prix modique,nous nous y installons pour environ 3 jours. La chambre fait un coin avec des fenetres sur son pourtour, la vue est superbe, nous surplombons le City Lake Palace et le Lac. Une terrase semi prive, nous sommes presque les seuls clients de l’hotel, nous permet de tranquillement de nous substanter a trois heures. Le lieu est magique (encore ce mot… il revient peut etre un peu trop… mais que voulez vous… notre histoire est magique), il convient exactement a l’envie de Caroline et de moi, une halte romantique pour l’anniversaire, la main dans la main, tranquille pour regarder le soleil se coucher sur le lac.
Une rapide reservation dans le restaurant classe du coin, je me sens un peu bete, je n’ai pas encore de cadeau pour Caroline, avec les preparatifs du voyage, la presence de Caroline durant ces 16 premiers jours, je n’ai pas pense a son cadeeau… Je vais partir avec elle pour sentir ce qu’elle voudrait.
Un livre rempli de page blanche , qui pourront etre noircie a loisir avec des mots, des idees, des sentiments et des sensations, voilà mon cadeau, choisi avec l’autorite supreme, j’ai nomme « Caroline ». Je lui ai offert lors de notre repas du soir, dans un jardin vue sur le lac, biere ouverte sur notre table. Repas superbe, le City lake palace se detachait dans la noirceur de la nuit. Pendant ce repas toujours vegetalien, cela fait 16jours sans aucune viande ni œuf, et cela nous ennuit pas nous avons rencontres d’un couple d’australien qui nous a ravi. Ils nous ont indiques des sites a visites du cote de Cairns et de Sydney. Ah ! Dieu des voyageurs, quand tu nous tiens, tu fais attention a nous.
Acuellement alonge sur le lit, je m’enfonce lentement dans le sommeil, Carolne a mon cote, la vue du City Lake Palace au loin.
Signe : Pierre
Ah !! je n’oublierai pas cette 28 eme annee. Nous avons commence a le feter hier soir en allant diner sur la terrasse d’un somptueux palace situe sur les hauteurs de Mont Abu. De notre table on dominait le lac et le village, et on voyait au loin la colline dont nous avions fait l’ascension quelques heures auparavant. Nous n’etions pas peu fier de voir que c’etait la plus haute du quartier !
Un homme en uniforme, tres classe, est venue nous servir la biere fraiche que nous avions commande. Quel ceremonie : Il nous a presente la bouteille comme on le fait pour les grands vins : Bouteille un peu inclinee, etiquette face a nous… il l’a decapsulle et nous a verse deux verres pres a debordes… on s’attendait presque a ce qu’il nous fasse gouter avant. Ce merveilleux repas a du nous coute 3 ou 4 euros de plus que celui que nous avions pris le midi dans un boui boui. On perdrait presque la notion de l’argent … on se dit qu’on va se faire une petite folie dans un bon restaurant et on peye 10 euros pour deux.. et encore, c’est parce que l’on a bu une biere (2 euros).
Ce matin, Pierre m’a reveille a 7h15 (heure francaise 3h45, donc heure de ma naissance, si ma memoire est bonne ! ) pour me sussurer un joyeux anniversaire. Je n’ai pas besoin de deballer des cadeaux vu ce qui s’offre a moi tout les jours… pour aujourd’hui, il suffit d’ouvrir les yeux : Pierre est la alors tout va bien ; on ouvre les rideaux, la nature chante.
Nous partons aujourd’hui pour Udaipur, la ville romantique. Nous cherchons un hotel un peu plus chic que d’habitude avec vu sur le lac, mais Surya nous annonce que le beau lac d’Udaipur, la touche romantique de la ville, est a sec. Il n’a pas plu depuis cinq ou six ans. Tans pis, nous verrons bien.
La route est tortueuse et je m’endors un peu. Nous mettons un peu plus de trois heures, Surya a fonce en evitant veaux, vaches, cochons sur son passage. Bravo Surya, nous serions tous epuise d’en avoir fait la moitie. En effet, Udaipur, au premier abord, est un peu poussiereuse et on ne voit pas de lac… Je suis tres decus, c’estait si beau a Mont Abu.
Surya nous depose devant un hotel de son choix, il doit pouvoir dormir dans le coin pour pas cher et ca l’arrange. Nous visitons les chambres : Elles sont glauques, j’ai envie d’autre chose. Puis nous partons la ou nous avions des le debut decider d’aller : Dans le quartier d’Hanuman pres du lac fantome. Il y a plusieurs hotel de grands standing : nous essayons de visiter quelques chambres, elles sont toujours glauques ou a un prix exhorbitant. Nous finissons tout de meme par avoir un coup de cœur sur une chambre adorable dans l’hotel Wonderview. Le prix est tout a fait correct, la chambre est spacieuse, les murs sont ornes de petites fleurs, au dessus du lit, deux musiciennes sont peintes et must du must, il y a plus de fenetres que de murs. La vue sur ce qu’il reste du lac, car il reste un peu d’eau est directe, nous sommes en hauteur et rien ne s’interpose entre nous et lui. On a une terrasse privee car personne n’occupe l’etage a part nous. Je m’y installe pendant que Pierre part reserve un restaurant tres prise, juste a cote de l’hotel. Quel silence, c’est une ville endormie, pas de klaxon, c’est rare. Nous nous decidons tout de meme a sortir. Sur la route, on croise un petit tailleur, Pierre fait faire des ourlets a son pantallon pour 20 roupies. Puis on entre dans une petite boutique de reve : des cahiers partout, couvertures en tissu, en cuir, feuilles garnies de petites fleurs, epaisses, fines, … J’ai trouve mon cadeau, apres une legere orientation de ma part… Hum ! … je laisse Pierre le choisir. C’est le plus beau : Couverture en cuir un peu bordeau, feuilles fines, il m’inspire beaucoup. Le soir, diner aux chandelles, pleine lune qui se reflete sur l’eau, nourriture exquise… romantique, simple, inoubliable.
Signe : Caroline
Inde - du 20 au 25 Octobre 2004 - Jaisalmer, Kuri, Jodhpur, Mont Abu,
Aujourd’hui, 25 Octobre, 15eme jour
Je reprend l’ecriture du carnet de bord, Aujourd’hui, ce n’est pas dans le carosse blanc de Surya que j’ecris mais dans la chambre, tranquille, au Mont Abu. Le jour se leve, il est 6h30 du matin, je ne pouvait plus dormir, les mots tournaient dans ma tete. C’est un plaisir que d’ecrire. La peinture est ma muse, l’ecriture devient ma drogue. C’est magique d’ecrire sachant que des personnes au loin vous lisent, sont meme obliges de vous lire pour avoir de nos nouvelles. Chaque virgule, chaque hesitation dans le recit, chaque moment est diseque, analyse par nos parents, nos amis et mille et une questions tournent peut etre dans leurs tetes. Plaisir du partage et plaisir de l’ecriture que je sens naitre en moi. Ce plaisir vient de commencer, je crois qu’il ne me lachera plus.
Revenons au recit de notre voyage, Hier, apres une courte nuitee a Jodhpur dans un hotel triste, accable d’etre dans une ville agitee apres notre moment de quietude dans le desert, sous une chaleur etouffante, un soleil qui des 10h00 du matin devient present et qui nous ecrase de sa force, nous visitons le fort qui domine cette ville bleue que l’on appelle Jodhpur. Et oui, encore un, Le Rajasthan etait un endroit dur, ou les places fortes permettaient aux mahradjas d’asseoir leur pouvoir et accessoirement de se defendre contre les mongols. Du haut des remparts, sur un fond de pierres ocre, les maisons en contrebas brillent d’un eclat bleute dans le soleil. Le bleu des brahames, la caste indienne religieuse. Ce n’est pas une maison bleue comme mon ami Maxime pourrait le chanter, mais des milliers qui nous sautent au visage. Magie des instants, quand tu nous tiens, tu ne nous laches plus.
Pas de rencontre magique ce jour, juste un petit moment partage avec Caroline et Surya avant de partir vers notre prochaine destination »Mont Abu », la decouverte du Lassi au Safran de la place de l’horloge a Jodhpur. Merci a toi, Fred, l’homme a l’Enfield pour ce moment. Servi dans un gobelet en plastic, d’une couleur jaune pale, d’une consistance onctueuse, parseme de morceaux blanchatres de la taille d’un petit des, O comme ce lassi est bon, bon comme … je ne sais pas, un lassi au safran de Jodhpur. Nous nous regardons tout les trois, Surya, Caroline et moi, le sourire aux levres comme des enfants qui viennent de decouvrir les fraises tagada.
De retour dans l’ambassador, nous prenons la route pour un long trajet, 6 heures de routes indiennes, Je pleins Surya qui va devoir tel un capitaine d’un navire aux milieu des glaces, nous emmener a bon port. La conduite est perilleuse en Inde, les charettes tirees par les bœufs ou des chameaux, les rickshaws, petits taxis a moteur de mobylette petaradant, les camions remplis jusqu'aux cimes et roulant au milieu de la route, les animaux, vaches, cochons, chiens, les indiennes, chargees de fagots de bois sur leurs tetes constituent un ensemble mouvant qui se chevauche, se double, zigzague dans une ambiance sonore ponctuee de coups de klaxon. Apres une montee poussive sur la route de lacet, Nichee a plus de 1200 metres, Mont Abu, haut lieu touristique du Rajasthan nous acceuille a la nuit tombante. Le froid commence a poindre et nos polaires ne sont pas de trop. Nous entrons dans le monde de la montagne Rajasthanie. Les ours, pantheres et autres animaux vivent en ces contrees. Nous trouvons une chambre luxieuse, perche dans les arbres, avec une terrasse ou un arbre a elu domicile. Nous sommes un peu emerveille de retrouver pour une chambre la norme europeene. Mon Abu, nous voici, partir dans les montagnes, seuls en compagnie de la nature et des animaux. Notre programme pour ces 2 prochains jours.
Signe : Pierre
Pierre s’est leve aux aurores ce matin, quand je me suis reveillee il etait 7h30 et il etait deja sur l’ordinateur. Du lit on ne voit que les arbres, on n’entend presque que les oiseaux…on oublie presque qu’on est en inde et que quelque part, non loin c’est le chaos.
Je suis un peu negative car j’ai l’impression qu’ci, malheuresement chaque enfants qui nait ne trouvera pas sa place s’il na pas eu une bonne etoile au dessus de son berceau… et il n’y a pas assez de bonnes etoiles dans ce ciel d’orient. Enfin, c’est ce que j’ai resenti dans les grandes villes… il est vrai qu’ici, ce n’est pas pareil. Le temps est clement, la nature preservee. Bien sur, c’est tres touristique et surement plus riche qu’alleurs.c’est etrange, on se sent moins l’apesenteur, on se sent plus leger car moins oppresse.
Nous sommes partis ce matin se promener dans cette vaste nature, nous avons contourne le petit lac qui borde la ville avant de nous perdre dans les collines qui l’entoure. Nous nous sommes assis pres d’un viel arbre dont les feuilles nous protegeaient du soleil brullant de ce debut de journee. Nous avons profiter de la douceur de l’endroit pour echanger des envies d’ecriture … Nous vivons de beaux instants, il ne faut pas les perdre. Apres cette petite pause, nous sommes repartis et avons empruntes des chemins douteux. Nous tapions dans nos mains, en rythme, pour effrayer les eventuel rampants pouvant se trouver sur notre chemin. Je pense que nous avons croises bon nombre d’habitants des forets mais sans les voir. Nous sommes finalement arrives au sommet de notre colline, apres avoir crapahute plusieurs heures. Nous dominions la ville, nous etions seuls mais bienheureux…
Bien qu’un peu desesperes car le fameux chemin douteux s’arretait la. Plus moyen de continuer, nous avons du rebrousser chemin. Sur le retour nous avons croises, au loin, une colonie de grands singes blancs dont je ne connais pas le nom. Pierre a echange quelques amities avec eux avant de repartir. Des parfums de menthe sauvage ravissaient nos narines a chaque pas. Nous avons retrouver la civilisation, les jambes alourdies par l’effort, mais le cœur heureux d’avoir retrouve la nature. Il n’est pas tard mais nous rentrons nous reposer un peu et, si Ganesh le veux bien, prendre une douche chaude !
signe : Caroline
Apres le reveil de Caroline et un petit dejeuner a l’hotel, nous sommes partis en direction de la nature. Respirer l’air vivifiant de la montagne, ressentir notre mere la terre. En marchant dans les rues de Mont Abu, nous avons croises des hommes vetus de blanc, ce sont des etudiants d’un genre particuliers, ils etudient a la Brahma Kumaris Spiritual University (www.bkwsu.com ;-) Cette universite enseigne que toute les religions menent a Dieu, qu’elles se valent toutes. A base de Yoga et de meditation alliee a une connaissance des principes de l’ensemble des religions, ils esperent etablir la paix universelle… vaste programme. C’est un peu une secte New Age. Le lieu paraît propice par son calme a ce genre d’enseignement. Nous n’avons pas etabli de contact avec notre troisieme œil, ce n’est pas encore le moment, ni l’endroit. D’autres religions nous attendent sur le chemin, aujourd’hui, l’heure est a la promenade comtemplative sur les monts qui entourent le lac.
Une « petite » promenade de cinq heures par monts et par vaux, avec des petits arrets de meditation tranquille, entoure de cris d’animaux et de chants d’oiseaux. On a meme croises des singes blancs qui du loin nous ont parles, un dialogue entre moi et eux s’est engage a 200 metres de distance. Je ne sais pas s’ils ont tout compris mes messages, ils n’ont pas daigne venir nous serrer la mains, bandes de laches et de mal polis.
Apres s’etre perdu un peu, mon sens de l’orientation m’a un peu fait defaut et les chemins n’etaient vraiment pas clairs, nous avons retrouves extenues le plancher des vaches… c’est a dire, en inde, la route. Un petit en cas avale, Riz Biriahni pour Caroline, une Masala Dosa pour moi, nous sommes rentres fourbu nous allonge sur le lit de l’hotel. Une douche chaude, vite… mais « incroyable Inde » quand tu nous tiens… rien ne se passe comme on veux… des travaux de plomberie a l’hotel nous oblige a prier, prier que l’eau chaude revienne vite … peut etre ce soir, si Krishna veut, qui sait… mais je m’efforce a penser « positif » … mais des fois, apres cinq heures de rando a crapahuter dans les ronces, les hautes herbes, a l’affut du moindre serpent, une douche chaude aurait ete la bienvenue… mais bon, aujourd’hui peut etre, ou alors demain … comme l’a dit si bien chante un de nos chanteurs francais.
Ce soir, nous prevoyons d’aller au palace du coin, boire une biere … mais bon, cela est une autre histoire… que si vous etes sage, je vous raconterais. Demain, depart vers Udaipur, la ville romantique, c’est l’anniversaire de Caroline, cela ne pouvait pas mieux tomber. Un diner en amoureux aux chandelles, main dans la main, le regard au lointain, porte vers le lac… cela aussi est une autre histoire… Si vous etes sage … qui sait … je vous raconterai … le Kama Soutra vient d’Inde et ils ont de tres tres beaux livres et j’apprends vite. Au retour, je pourrais vous donner des lecons
Signe : Pierre
Aujourd’hui, 24 Octobre, 14eme jour
Cette nuit n’a pas ete tres bonne, il faisait tres chaud et nous avons ete oblige d’arreter le ventilateur qui manquait d’huile.Nous avons fait des reves etranges autant l’un que l’autre. L’hotel ne nous plait pas du tout, les gens qui travaillent non plus. Jodhpur ne nous donne pas envie de rester et nous en avons marre des villes dans lesquelles il faut lutter pour marcher.
Nous decidons de visiter le fort qui est « l’attraction » du coin et de partir directement pour Mont Abu.
Le fort se visite avec un audioguide…en francais. Ce fort s’appelle Mehrangarh et il se situe dans le royaume du Marwar (la cite de la mort). On voit sur les murs en entrant des traces de boulets de canon datant du 19 siecle : ca a du barder dans ce coin la.
On apprend que l’empire Moghol a ete fonde par Baber en 1526 et que c’est devenue une grande dynastie grace a son petit fifs Agbar (qui a fait eriger le fort d’agra) qui a su gagner la confiance des rajpoutes du Rajasthan devenus de serieux allies.
On visite des salles dont les noms font rever : le Pool Mahal ou palais des fleurs dedie a l’art du plaisir (musiciens, danseurs…), le Janki Mahal ou palais des regards piece ou l’on pouvait voir sans etre vu, et le Moti Mahal ou palais des perles ou l’on discutait des affaires de l’Etat.
La vue des remparts est impressionnante, on y voit une multitudes de petites maisons bleues dont la couleur contraste etrangement avec celle du desert qui entoure la ville. Le bleu est la couleur du Rajasthan mais c’est egalement une couleur quoi repousse les moustiques…
Au loin on peut apercevoir le Jaswant Thada qui est une sorte de mini Taj Mahal. Nous l’avons egalement visite par la suite. En s’approchant on aurait pui confondre les piliers de marbre avec du sucre glace, le soleil se refletant dessus. Nous etions pieds nus bien sur et le marbre etait brulant : beaucoup moins agreable que le Taj Mahal. A l’interieur plein de petits tissus accroches a un fil representaient autant de vœux. Nous sommes repartis, non sans avoir goute le meilleur lassi au safran du coin, un regal avant de prendre la route pour le Mont Abu.
Nous avons mis un peu plus de 6 heures et sommes arrives sur une route montagneuse, le spectacle du couche du soleil derriere les montagnes nous a fait oublier un temps les dangers d’une telle route en inde la nuit…Nous avons finalement poses nos valises dans un palace pas tres cher. La chambre est tres spacieuse, il y a une petite terrasse prive avec un arbre au milieu. On est entoure d’arbres, a 1 ou 2 km de la ville…c’est paisible…il fait frais limite froid mais je crois qu’on va rester un peu ici.
signe : Caroline
Aujourd’hui, 23 Octobre, 13eme jour
Aujourd’hui, nous avons visiter le fort de Jaisalmer avant de retrouve Surya et de partir a Kuri qui se situe a une quarantaine de kilometres de Jaisalmer. La route n’a pas donc ete trop longue> Kuri n’est pas tres grande, c’est moins touristique que Jaisalmer, cela nous laissait donc une chance de ne pas etre 10000 a regarder le coucher du soleil au meme endroit. Nous nous sommes diriges chez Mama qui nous avait ete recommander par des guides et des voyageurs. Le type qui nous a recu nous a vu venir : Il nous a proposer une nuit dans le desert pour 1200 roupies par personne, il est fou celui la. Nous sommes partis furieux de devoir encore negocier : on connaît les prix, cela tourne autour de 400 roupies, il est finalement descendu a 450 roupies et nous avons accepte car nous avons rencontres les chameliers : leurs sourires en disaient long sur leur simplicite. Cela contrastait net avec le sourire faux cul du type qui nous a recu. Surya nous a explique qu’il n’etait jamais alle dans le desert et nous l’avons tout de suite embarque avec nous. C’est une nuit qu’il n’est pas pres d’oublier. Nous sommes donc partis : Pierre avec Sagadji, Surya avec Bahbou et moi avec Nagshi.
Nagshi m’expliquait que sa famille habitait la depuis des generations, nous sommes passe devant son village. Nous avons vu des petites filles aller chercher l’eau au puit et ramener la cruche sur leurs tete, cela m’a fait penser au livre de la jungle. Les enfants semblent heureux ici, ils sont souriant. Il y a 10 classes d’ecoles dans le village de Kuri, plus un endroit ou les enfants de moins de 15 ans peuvent utiliser des ordinateurs.
C’est un endroit simple mais riche et pas seulement financierement.
Nous avons chevauche un petite demi heure, c’est peu, mais la nuit tombe vite et nous nous sommes arreter juste a temps pour courir sur les dunes et admirer le coucher du soleil, puis nous avons rejoint nos amis chameliers : 2 d’entres eux preparaient le feu pendant que le troisieme etait partis chercher des bouteilles de vin local, nous avons donc profiter du feu et du vin qui n’est autre que de la liqueur ressmbalnt un peu a de l’alcool a bruler. Je n’ai pas pu, mais Pierre, Surya et les chameliers s’en sont delectes ce qui a provoquer des conversations tres drole. On ne comprenait pas un traitre mot de ce que nous disaient les chamliers qui pourtant parlaient anglais. Mais tout les messages sont passes par le sourire et nous avons beaucoup ri.
Pierre s’est fait de beaux amis, moi aussi mais ce n’est pas pareil car c’est un monde masculin. Nous sommes partis nous couches apres avoir mange ce que les chameliers avaient prepare devant nous ; du pain cuit sous le sable, du riz, des pommes de terre, de la sauce un peu epicee, tout cela mange avec les doigts, bien sur.
Vers 22h00, la lune qui n’en est qu’a sa premiere moitie scintillait tellement que l’on apercevait que tres peu d’etoiles. On s’est allonge sur des petits matelas, on s’est pris dans les bras et on s’est endormis en regardant le ciel… enfin, Pierre s’est endormi. Je l’ai regarde, la lune l’eclarait, je voyais les contours de son visage paisible, emu et heureux de ces dernieres rencontres. J’ai ouvert les yeux au milieu de la nuit et « O miracle » la lune avait disparue laissant sa place a une nuit d’etoiles et a quelques etoiles filantes. J’ai erveille Pierre pour qu’il partage ce moment avec moi, je savais qu’il ne m’en voudrait pas.
Plus tard, c’est lui qui m’a reveille pour voir le soleil qui se levait, je n’ai pas pu emergee tout de suite, mais je n’ai rate le spectacle d’un cercle jaune orange qui monte peu a peu au dessus de l’horizon transformant sur son passage la couleur du ciel. Je suis restee bouche bee en me disant que j’avais bien de la chance d’etre la, et de ne pas y etre seule.
En rentrant, nous sommes passe devant un arbre magique, un arbre comme celui que j’avais etant petite : on appuyait dessus et cela s’ouvrait sur une petite maison. Enfin, ces instants aussi court soit il, valent le coup d’etre vecu. Apres ces quelques moments de nature, nous sommes repartis avec Surya et son embassador vers Jodhpur. Nous sommes arrives vers 15h00 mais n’avons encore rien vu a part l’hotel tellement nous etions fatigue. Sieste et ecriture, ce la fait du bien et puis nous aussi, on a le droit au week end glandouille.
Signe : Caroline
Kuri, petite bourgade perdue au milieu du desert, un desert plat, aride, parseme d’arbres. A Kuri, il y a du sable, des dunes et des dromadaires, c’est la que nous avons decide d’aller rencontrer un instant de desert, C’est un endroit a 50 kilometres de Jaisalmer, different des dunes de Sam, endroit tres prise qui se trouve a cote de Jaisalmer et dont les tours operateurs rafolent. Ici, nous allons un peu gouter la tranquilite du desert.
Notre arrivee a Kuri chez Mama, une guest house de Kuri connue, n’a pas ete pour le mieux, la personne qui nous a recu voulait nous vendre une prestation complete avec danseurs et musique, repas a l’interieur d’une maison et ceci pour la fabuleuse somme de 1200 roupies par personne. Incomprehension, nous avons mis du temps a leur expliquer que nous voulions simplement manger et dormir dans le desert et de pouvoir profiter du coucher et du lever du soleil. Le prix est de suite descendu a 450 roupies pour le diner dans les dunes, le coucher et au petit matin un petit dejeuner. Prix non negocie mais qui aurait pu l’etre, gagner quelques euros… et beaucoup de salives, notre choix a ete simple.
Pendant ce temps, Surya, reste pres de la voiture etait un peu emerveille de voir le desert et les dromadaires. Il n’etait jamais alle ici. A voir ces yeux emerveille, j’ai regarde Caroline, un sourire complice et le tour etait joue, nous avons emmene Surya avec nous pour notre petit tour dans le desert.3 dromadaires scelles, nous faisons la connaissance de nos chauffeurs, cuisiniers, guides et nouveaux amis, j’ai cite Sagadji, l’ancetre allant vers ces 63 ans, face burine par le soleil, la tranquilite, Nagshi, sourire aux levres et aux yeux plisses, qui de ces 52 ans approximatif arbore une serenite et une joie de vivre communicatif et le dernier Bahbou, moustachu, simple et tranquille. Il me fait penser a un vieux moniteur de ski d’une petite station montagnarde qui l’ete, eleve des vaches, et l’hiver fait le moniteur de ski aux parisien monte a la montagne et qui leur ferait decouvrir de petits recoins et trucs.
Il est 5 heures de l’apres midi, le soleil commence sa descente. Apres avoir monte 2 petits sacs sur les dromadaires, achete de l’eau, nous voilà parti, Caroline et Nagshi sur un dromadaire, moi avec l’ancetre, Sagadji, et Surya qui sourit aux anges qui volent tout autour de sa tete, avec le moniteur de ski.On n’a pas beaucoup roule avec ces nouvelles motos du desert a 4 pieds et une bosse, le coucher du soleil etant vers 6 heures et le pas du dromadaire lent et lent et lent et coooool, c’est environ apres avoir fait 5 kilometres que l‘on s’est arrete. Nos guides nous ont fait evite la cohue des touristes indiens qui viennent voir le coucher du soleil a 6 heures sur les dunes. Normalement, environ 10% des touristes restent dans le desert pour y dormir. Ce soir la, les 10%, c’etait nous.
Apres avoir vu une belle boule rouge se coucher dans la brume au lointain, nous avons commencer a preparer le campement. Nos « lits » etaient constitue des matelas poses sur la bosse du dromadaire et qui nous permettait de ne pas avoir mal, une couverture tres epaisse et le tour etait joue. Nagshi, Sagadji, et Bahbou ont commence le feu et autour travaille pour preparer le repas du soir. Nagshi apres notre accord est alle chercher du « vin » du pays… pour 100 roupies la bouteille, une aubaine. Nous ne savons pas a quoi nous attendre… des vignes dans le desert ??? vivement le retour de Nagshi.
Deux bouteilles, une en verre, l’autre en plastic, contenant … un liquide blanchatre nous est apporte. Surya nous sert et nous goutons… de l’alcool de fruit, tirant un petit … 50 degrees. Voici donc l’aperitif, un peu d’eau ajoute dans les verres, un peu d’oignon coupe en guise de pistache. Nos guides et mentors ne veulent pas boire avant avoir terminer leur travail, dommage.
Ils cuisent une soupe, du riz et font du pain dans les braises. C’est magique, d’un endroit ou 1 heure avant, il n’y avait rien, maintenant un superbe appartement, cuisine equipee avec 5 chambres existe, et y’a meme un garage pour les motos (vous savez, le truc sur lequel on est monte, le truc avec la bosse). Donc, les motos sont mises dans le garage, tranquille avec leurs yeux bordes de grands cils qui nous regardent d’un regard presque indifferent, mangeant les grains que Bahbou leur a donne.
En guise de dessert, une tasse de the divin nous a ete servi sous la demi lune qui nous eclaire. C’est bien dommage, nous aurions voulu voir des etoiles et des etoiles, mais la clarte de la lune nous les masque.
Le repas englouti, les verres maintes et maintes fois remplis, (le mien, Caroline ne rafole pas de l’alcool fort du pays… Ah ! les femmes :-), nous decidons d’aller nous coucher dans nos lits respectifs. Une petite precision, nos guides nous ont accompagnes durant la beuverie et les 2 bouteilles se sont retrouvees a nos cote a l’etat de cadavre … moi, je n’ai pas trop bu … Surya savait qu’il devait conduire le matin, Caroline, son verre a termine dans le sable, heureusement qu’il n’y a pas d’alcooltest pour la conduite de dromadaire.
Durant la nuit, Caroline me reveille. « Pierre, Pierre, … reveilles toi et regarde » … Les yeux pleins de sommeil, je regarde autour de moi et heureux, je contemple les etoiles par milliers, la lune a entendue notre silencieuse priere et est allee se coucher. Main dans la main, nous comtemplons ces etoiles, Caroline me montre Cassiope, heureuse de ce moment ou l’on se sent seul au monde. Des etoiles filantes viennent nous caresser de leurs plumages… Magie de l’instant.
Le matin, petit the englouti, nous remontons sur nos montures et direction le port. Les gros sacs retrouves intacts et mis dans la voiture, nous partons apres des sourires et des regards echange avec nos guides qui traduisent plus que des paroles le plaisir qu’ils nous avont recu.
4 heures de voiture apres, nous voici a Johdpur, cite fortifie. La chaleur est ecrasante, nous decidons de faire une sieste et decrire un peu. Ce soir, nous sortirons manger et faire un peu d’internet … et de vous donner ces nouveaux recits. Chaque jour depuis notre depart est different, magique. C’est bien de savoir que a des milliers de kilometres, nous vous faisons participer un peu a notre emerveillement. Bisous a toutes et tous et l’infini des bisous a celui qui se reconnaitra
Signe : Pierre
Aujourdhui, 22 Octobre 2004, 12eme jour
Encore a bord de notre vaisseau blanc en direstion de Kuri pour une visite du desert en profondeur. Ce soir, si tout se passe bien, nous serons dans les dunes de sables pour y dormir et voir les etoiles. Une nuit magique s’annonce. Nous quittons Jaisalmer avec tristesse, cette ville est une perle, une perle du desert. La ville doree. C’est au soleil cochant que l’on s’appercoit de cela, le soleil donne une couleur magique au vieux fort de Jaislamer. Les pierres resplendissent de tout feu, l’ocre devient or. Les dentelles des Havelis et des maisons aux alentours transforment nos promenades en emerveillements, les yeux grands ouverts, chaque seconde passee dans cet endroit sont autant de moments magiques. Meme nos achats, et ils furent nombreux, ont ete heureux, les dures negociations se sont traduites par des achats.
Nous avons craques pour des patchworks magnifiques que nous enverrons a Paris par la poste en colis tres tres lents mais tres peu cher. Les premiers contacts avec les vendeurs qui debutent a 2500 roupies et qui a forcent de discussions descendent le prix a 1000 roupies a ete benefiquent pour la dernieres negociations qui nous a permit d’enlever un lot de 3 superbes patchworks pour 3100 roupies. Evidement, le prix depend de la taille et de la qualite des tissus employes. Notre achat nous a completement ravi et c’est l’essentiel. Le prix aurait peut etre pu etre encore plus bas, mais si les 2 cotes y touvent leurs comptes, quoi demander de plus. Notre vendeurs avait l’air d’y trouver son compte, mais peut etre pas aussi heureux qu’avec une transaction avec des americains ou des allemends, et nous aussi. donc, bon deal. Notre voiture vient de s’alourdir de 5 kilos en plus.
A Jaisalmer, nous avons trouver un hotel symphatique avec une chambre a 300 roupies. Il porte bien son nom, l’hotel Paradis. Il est simple, et beneficie d’une situation magique, au centre du fort de Jaisalmer. Nous avons profiter de cette halte de 2 jours pour faire lavec nos habits. Nous repartons completement propre. De meme, nos sacs alourdit par quelques achats de dernieres minutes, des pantalons de coton tres amples, l’un jaune pour moi, l’autre noir pour Caroline. Une echarpe de toutes les couleurs, deux chemises legeres, manches longues venaient terminer nos achats. Apres encore une apre negociation, le prix a chuter et l’on a vu notre bourse s’alleger de 1050 roupies.
En se promenant dans la ville, une Havelie s’est presentee a nous. Nous y sommes entre pour y decouvrir encore de belles pierres. Un marchand avait elu domicile en ces lieu et nous avons trouve une blague a opium (vide L ) recouverte d’os de chameau peint, une merveille…
Cette ville nous a enchanter et nous a permit d’acheter de belles choses qui a notre retour nous rappellerons ces moments magiques passes a flaner dans ces ruelles.
Signe : Pierre
Aujourdhui, 21 Octobre 2004, 11eme jour
Ce soir, nous sommes arrives au soleil couchant a Jaisalmer, la cite du desert. Le fort monte sur son roc domine la vallee. Surya nous depose devant l’entree de la vielle ville. Les voitures n’ont pas le droit d’entree, seuls les Rickshaws que nous emprunteront pour monter les bagages apres avoir trouver notre hotel ont cette permission.
Nous montons dans la vieille ville entouree de remparts les yeux grands ouverts, j’ai l’impression d’entrer dans les milles et une nuits, la couleur ocre des pierres au soleil couchant, la main de Caroline dans la mienne, le chant des oiseaux qui par milliers se sont niches dans les arbres de la vieille ville et qui chantent le soleil couchant, l’instant est magique. Je croque cet instant a pleines dents.
L’inde aux milles visages, j’aime celui-la, celui de la quietude, celui de la fierte de ce peuple Rajasthanie et je rejete celui des ricksahws entreprenants et des rabatteurs peu scrupuleux, des indiens qui jetent n’importe quoi, n’importe ou, celui des jeunes hommes qui se permettent de devisager sans aucune honte Caroline et de s’installer tranquillement devant, bras croises pour la « reluquer ».
Cette ville est magique, l’air est different, le desert proche amene la quietude aux personnes vivants ici, la preuve, meme les rickshaws sont moins entreprenants, mais toujours aussi polluant.
Dans cette vieille ville, des echopes pleines de couleurs des tentures attirent notre regard, les vendeurs, tranquille, ne nous accostent meme pas, ils attendent notre bon vouloir et n’engagent la conversation qu’apres notre regard bienveillant. Nous avons des envies d’achats, une tenture indienne faite de divers morceaux de tissus cout en patchwork ne coute que 700 a 1000 roupies, environ 14 a 20 euros, une affaire. Nous allons en acheter et faire un paquet, un gros… Catherine et Pierre, appretez vous a recevoir un gros colis des indes… que l’on se fera envoyer par la poste en colis lent … (1 mois environ) et au retour, merveille des merveilles, des cadeaux vont nous attendre J … et non, je ne prends pas de commande, c’est que pour nous J et les cadeaux … trop dur a gerer et on a trop d’amis J
Le cadeau, cela sera dans 9 mois… cela sera notre retour et peut etre encore une fete … qui sait ? je laisse a Paul le soin de decider … le troisieme etage de la tour eiffel ne me deplairait pas trop … hi hi hi !!!!
Pour la petite histoire, on nous a pris pour des hollandais … non, vous vous rendez compte … des hollandais … nous, parlant anglais avec un accent francais a couper au couteau … peut etre que cela etait du a nos tee shirts offert par Sas et Helen… avec marque dessus en gros « Amsterdam » … va savoir, marcel …
Signe : Pierre
Ah, Jaisalmer ! De quoi commencer a se reconcilier avec le pays. Tout d’abord une nuit reparatrice, reveilles par le gazuoilli des oiseaux. Nous partons nous ballader simplement et nous nous arretons pour un petit dejeuner sur le toit terrasse du ‘little tibet’ notre cantine du coin. Il n’y a personne c’est agreable….La vue est grandiose et nous comptons bien en profiter…Un aigle plane presque au dessus de notre tete, il est accompagne par une envolee de pigeons dont les ombres dansent au dessus du fort ; le bruissement de leurs ailes est un regal : c’est bien la premiere fois que j’apprecie autant les pigeons !
Nous repartons repu a la recherche des temples Jaina qui trone dans la citee doree. Le Jainisme est une religion fondee au VI siecle avt JC par Mahavira un contemporain de Bouddha. Les adeptes prone la non violence : c’est le principe de l’ahimsa. La communaute consacre une partie de ses biens a l’entretien des temples et c’est vraiment une reussite. Nous en avons visite plusieurs dans la journee : 2 dans le fort de Jaisalmer et 1 a Lodhruva (a 15 km de Jaisalmer). Nous enlevons nos chaussures pour penetrer dans ces lieux sacres, les temples sont d’une proprete irreprochable malgre les rats qui ici sont des rois et les chauves souris qui profitent des lieux….Chaque parcelle de mur,de pilier,de plafond est finement scultee. Les recentes renovations des divers temples montrent que l’art de sculter la pierre se perpetue. Les moines Jaina demeurent dans les temples et en sont en quelque sorte les gardiens. Ils refusent toute vie materielle et ne tue aucun etre vivant : ils balayent toujours le sol avant d’y marcher afin d’eviter d’ecraser les microhabitants de la terre…
Entre 2 temples Jaina nous avons visite un endroit incroyable qui ressemblait a 1 cite fantome…Plantes la au milieu du desert, comme des chateaux de sable, des mausoles de gres ocre ou reposent des chevaliers rajpoutes…On se serait cru dans un Indiana Jones !!!!
Dans la soiree nous sommes alles a Gadi Sagar un grand reservoir qui assurait autrefois l’approvisionnement en eau de la cite. C’etait tres paisible : je me suis posee sur les marches en regardant l’eau pendant que Pierre se promenait. Personne n’est venu me parler…ca fait du bien…oui je sais ca fait un peu associable !!
Puis nous avons ete faire du shopping …et oui les journees ne finissent jamais…mais Pierre en a deja parle : il a adore les negociations (indispensable ne serait ce que pour acheter du PQ)…
Nous sommes toujours a la recherche des discs Beatles pour RV et des percussions de Barbara.
Signe : Caroline
Aujourd’hui 20 Octobre, 10eme jour
Et bien nous voici sur la route a bord de la blanche ambassador de Surya en direction de Jaisalmer, la cite du desert. Surya a ete engage par nous apres d’apres negociations, il nous a annonce le prix et on a dit Ok… 1000 Roupies par jour tout compris, un bon prix. Heureux de quitter la ville rose, Jaipur. Trop de monde, trop de bruit et ma caroline ne s’y sentait pas bien … elle aime la nature, les grands espaces et les petites rues de Jaipur remplies de bruits, de klaxons incessants, d’odeurs indefinissables, de cochons broutant des decharges a ciel ouvert, ne sont pas de son gout et je la comprends car je n ‘ai retire que 2 rencontres magiques de cet endroit. L’une, des enfants amuses de se faire prendre en photos. Enfin je trouve des sourires enfantins. Les regards des enfants indiens sont graves, ils ont connu des le plus jeune age de cotoyer la mort, la misere. Meme les plus nantis sont amenes a cotoyer jour apres jour cette presence et cela ne donne pas envie d’avoir le sourire et le regard ririeur. La deuxieme rencontre magique, un cycliste indien, tout de jaune vetu, arborant une barbe blanche qui traversait la vieille cite de Jaipur. Me faisant doubler par lui, nous etions partis a pied de l’hotel direction le palais des vents, je me suis mis a courir pour le rattraper et faire une photo de ce soleil pedalant gaiement. Il s’est arrete, mis pied a terre et me sourit. Evidement, je lui sourit de retour et commenca une petite seance de photos, il etait aux anges et m’a montre son road book et pleins d’articles de journaux indien, il fait le tour de l’inde en velo… et ce depuis un certain temps, et sans doute des milliers de crevaisons. Il m’a remercie et remercie de l’avoir pris en photos, C’est sur, il va se retrouver sur le net dans notre blog… (des que je trouve la possibilite de mettre quelques photos dessus). En partant, un dernier sourire et il me tend sa carte de visite, « With a diwali wishes and new year » Swami Subramhnyam Sadashivam. Gayrti prachark (cycle tourist).
Dans l’ambassador, Surya au volant, nous tronant tel des maharadghas a l’arriere de cette blanche limousine des temps anciens, nous nous dirigeons vers le Shekawati pour visiter des Havelis, vielles maisons de riches notables indiens construite pendant l’age d’or des echanges avec les britaniques, au alentours de 1850. Magnifique et desole, nous visitons des maisons qui du temps de leurs splendeurs devaient etre magnifiques, des portes en bois scultees, des murs peints, des cours interieures avec des colonnades. Tout cela est revolu, ces maisons fieres ne sont que des ruines en devenir, leurs peintures s’eccaillent au fil du temps, les abords deviennent depotoires, les murs s’effritent et les belles portes sont le plus souvent vendues.
Une visite d’une havelis encore belle nous a ete faite par un guide d’un age indefinisable, le turban rouge sur la tete. Nous n’etions que 3 dans cet endroit magique, des fresques sur tous les murs, certaines representant des dieux hindous, d’autres des britaniques… et tout cela avec des petites cours interieures plaisantes. Notre guide a meme danse avec Caroline et arborait un sourire grandiose apres avoir recu une gratification pour sa visite. La video sera vendue sous le manteau a notre retour.
Nous avons reussi a voir une Havelis restauree a Dundlod, avec des peintures completes, des miroirs qui terminait l’ensemble. Ceci m’a fait refflechir sur le devenir, en a peine 100 ans, ce pays vraiment tres riche est devenu une region ou les seuls vestiges de la richesse perdue permettent l’existence miserable de petits guides.
Le soir, nous nous sommes loges dans une rest house tres symphatique ou on a rencontre des israeliennes visitant la region, des francais baroudeurs, et une anglaise baba cool avec sa fille de 12 ans. Fred, un habitue francais de l’inde etait arrive sur une superbe Enfield qu’il avait achete a New Delhi pour … seulement 350 euros. Juste un euro du cm3 et cette machine va lui permettre de rejoindre pondicherry… vaste programme pour ses fesses. J’espere que nous le retrouverons a Pushkar, le rendez vous a ete pris au Sunset Cafe pour les retrouver tous les 4, Fred,Elise, Daniel et la belle brune a l’accent chantant.
Apres 3 heures de route, l’arrivee a Bikaner, dans le nord du Rajasthan a ete tranquille. Evidement, nord ne veut pas dire froid ici, il fait 35 degrees avec un ciel bleu et des dromadaires a profusion. Nous entrons dans le desert du Tar. Rapidement apres avoir trouve un hotel, nous repartons pour la decouverte du temple des rats a Deshnok. Je coiffe mon chapeau d’Indiana Jones, prend mon fouet et nous voilà partis, le cœur au ventre pour ne pas l’avoir aux bords des levres. L’arrivee est joviale, nous arrivons pour la fete de Diwali…Nous avions deja eu un Diwali wishes de notre ami soleil… c’est une fete hindouiste qui durent 5 jours, ce jour la etait le jour des sucreries et des petards, en un mot, la fete. Le temple etait rempli d’une foule d’hommes et de femmes tous autant plus colores et beaux les uns que les autres. Nous sommes entres dans le temple parmis les milliers de rats gris, pieds nus, car evidement pour entrer dans ce lieu dedie au dieu rat, il faut se dechausser et entrer pied nus. J’ai palsmodie avec les autres des slogans permattant d’obtenir richesse, gloire et beaute, je me suis mis aussi a danse au milieu de la foule, 5 danseurs dont moi, entoure de 200 indiens sourire aux levres. Un grand moment de sourire et d’amitie. Caroline s’est fait une amie de 12 ans avec qui elle a echangee adresse. L’appareil photo n’a pas chomme n’ont plus, les gens voulaient etre pris en photos, les uns avec leurs trbans, fiers et serieux, les autres avec leurs enfants tenus dans leurs bras. Pour moi, ce moment sera inoubable, la fete du sourire et tout cela avec de milliers de rats a nos pieds nus. Nous avons aussi vu le rat blanc. C’est un gage de chance et de bonheur, les indiens mangent meme les restes de la nourriture que le rat blanc n’a pas voulu. C’est assez rare d’apercevoir l’un de ces rats, qui n’est en fait que des souris blanches parmi quelques milliers de rats gris. Le retour en voiture a Bikaner s’est effectue de nuit, slalom entre les phares, les carioles sans lumieres et les auto rickshaws. 35 kilometres dans le semi-desert.
Ce matin, depart pour 5 heures de route dans le desrt apres la visite du fort de Bikaner. Ce fort a ete restaurer completement et lon trouve de nombreux vestige de guerre,tel que des fusils, mitraillettes, couteaux en tout genre, et meme un avion de 1914 trone dans les salles prestigieuses de ce fort. Bikaner est riche et plus propre que les autres villes que l’on a traaversee. Maintenant, a l’arriere de notre vaisseau du desert j’ecris ces quelques lignes quij’espere vous ferons un peu voyager avec nous. En l’espace de 10 jours, notre quotidien a change completement, nous avons pris le rythme qui nous quittera plus pour les 9 prochains mois. Le voyage est bien commence, ce soir, nous serons a Jaisalmer et demain partons pour le desert profond. Enfin, c’est ce que dit le prospectus donner a 100000 touristes par an… Je ne crois pas trop flairer une arnaque … un desert c’est grand … 100000 touristes divise par 100 000Km2 … on pourra avoir nos 2Km2 de desert a nous tout seul…et voir les etoiles.
Signe : Pierre
Il paraît qu’apres un voyage en inde (surtout si c’est le premier) on ne revient pas pareil…il est vrai que c’est un pays pleins de contrastes et j’avoue changer tres souvent d’avis a son sujet : j’aime, j’aime pas…en ce moment je n’aime pas…enfin il n’est pas question de generaliser …je n’aime pas ce que j’ai vu du pays c’est a dire rien du tout…La region dans laquelle nous evoluons depuis notre arrivee est majoritairement hindouiste et largement musulmane. Je ne ferai pas de commentaires sur la condition des femmes…je fais bien sur des efforts et ne laisse apparaître que mes avant-bras et mon visage…le regard des jeunes hommes est tres insistants et tres desagreable, celui des enfants est plutot amusant, le regard des femmes est peut etre envieux mais souvent souriant a mon egard et celui des vieux peut etre bienveillant…J’en ai parle avec d’autres femmes occidentales :elles ressentent toutes la meme chose…
A part ca les monuments sont tres beaux mais ca manque cruellement de nature, de vert (je ne suis pas prete d’en voir car nous traversons actuellement le desert),de tranquilite,de silence…
Tout ceci viendra plus tard et pour le moment j’essaie de comprendre ce peuple et ce pays qui ont l’air de fasciner tellement de personnes…
Signe : Caroline
J’en etais encore ce matin a me poser des questions sur ma venue en Inde, et surtout sur ce que je pouvait en retirer de bon. Je crois ne m’etre jamais posee autant de questions lors d’un voyage surtout en si peu de temps.
Ce matin nous sommes partis a 9h00 pour visiter le fort de Bikaner, et oui encore un. Celui la etait moins imposant que les autres mais m’a semble beaucoup plus spectaculaire. A l’exterieur comme a l’interieur, il est fait de pierres roses, Il a ete edifie par le raja Rai Singh en 1588 et 1593. Je ne saurais pas le decrire tellement nous nous sommes perdu dans un labyrinthe de couloirs et d’escaliers menant a chaque fois dans des salles somptueuses. Nous sommes rentres par la Suraj Pol ou porte du Soleil. Nous retrouvons au dessus de la porte a peu pres le meme soleil que celui qui trone a l’avant de notre voiture.
Il est encore tot et le fort n’est pas ouvert. Nous allons donc visiter le petit musee qui se trouve a cote. Celui ci montre la grandeur des maharajas en exposant des habits de toute beaute et la vaiselle utilisee par la famille royale de Bikaner. C’est un peu vieillot mais assez interressant. Il est parfois tellement difficile de s’imaginer la grandeur de l’inde il y a a peine 150 ans.
En sortant nous nous asseyons en attendant l’ouverture du fort. 4 ou 5 indiens passent aupres de nous, me regardent et s’arretent en me devisageant. Je me sens un peu agressee, deshabillee par ces regards. Je les regarde a mon tour mais ils ne bougent pas. Je meurs d’envie de leur demander s’ils veulent ma photo, mais je me retiens car bien sur, ils veulent ma photo.
Passons cet interlude desagreable, enfin, le fort ouvre ces portes. Nous sommes obliges de rentrer avec un groupe et un guide. Etant les premiers occidentaux a franchir les portes nous nous retrouvons avec une groupe et un guide indien. Ne comprenant pas un seul mot d’indien, nous avons donc trace notre chemin tres rapidement, les devancant sur toute la visite.
Chaque couloir, chaque salle, chaque terrasse etait donc vide lorsque nous arrivions, un vrai bonheur. Les salles etaient toutes peintes de facon extravagantes, tres rococo mais absolument sublimes. Des fleurs ornent les murs ainsi que des petits miroirs qui refletent la faible lumiere qui passe par des fenetres scultees en dentelle. Certaines pieces sont bleues et contrastent completement avec le style. La piece la plus extraordinaire possede un plafond d’au moins 15 metres de haut. Murs, fenetres, plafonds, tout est scultes et c’est magnifique. Enfin, c’est indescriptible, il faut voir les photos.
Ensuite Surya nous a menes vers la vieille ville ou nous nous sommes promenes. J’ai toujours beaucoup de mal a evoluer dans ces rues bruyantes et polluees. Nous faisons quelques achats de premiere neccessite et rentrons rapidement dans la voiture. Apres un repas pris sur le pouce offert par Surya, nous prenons la route du desert. Le trajet est long et il fait de plus en plus chaud. Le desert a perte de vue sur des kilometres et des kilometres. Nous arrivons juste a la tombee de la nuit a Jaisalmer. Je passe la plume a Pierre pour decrire cette cite magique.
Signe : Caroline
Je reprend l’ecriture du carnet de bord, Aujourd’hui, ce n’est pas dans le carosse blanc de Surya que j’ecris mais dans la chambre, tranquille, au Mont Abu. Le jour se leve, il est 6h30 du matin, je ne pouvait plus dormir, les mots tournaient dans ma tete. C’est un plaisir que d’ecrire. La peinture est ma muse, l’ecriture devient ma drogue. C’est magique d’ecrire sachant que des personnes au loin vous lisent, sont meme obliges de vous lire pour avoir de nos nouvelles. Chaque virgule, chaque hesitation dans le recit, chaque moment est diseque, analyse par nos parents, nos amis et mille et une questions tournent peut etre dans leurs tetes. Plaisir du partage et plaisir de l’ecriture que je sens naitre en moi. Ce plaisir vient de commencer, je crois qu’il ne me lachera plus.
Revenons au recit de notre voyage, Hier, apres une courte nuitee a Jodhpur dans un hotel triste, accable d’etre dans une ville agitee apres notre moment de quietude dans le desert, sous une chaleur etouffante, un soleil qui des 10h00 du matin devient present et qui nous ecrase de sa force, nous visitons le fort qui domine cette ville bleue que l’on appelle Jodhpur. Et oui, encore un, Le Rajasthan etait un endroit dur, ou les places fortes permettaient aux mahradjas d’asseoir leur pouvoir et accessoirement de se defendre contre les mongols. Du haut des remparts, sur un fond de pierres ocre, les maisons en contrebas brillent d’un eclat bleute dans le soleil. Le bleu des brahames, la caste indienne religieuse. Ce n’est pas une maison bleue comme mon ami Maxime pourrait le chanter, mais des milliers qui nous sautent au visage. Magie des instants, quand tu nous tiens, tu ne nous laches plus.
Pas de rencontre magique ce jour, juste un petit moment partage avec Caroline et Surya avant de partir vers notre prochaine destination »Mont Abu », la decouverte du Lassi au Safran de la place de l’horloge a Jodhpur. Merci a toi, Fred, l’homme a l’Enfield pour ce moment. Servi dans un gobelet en plastic, d’une couleur jaune pale, d’une consistance onctueuse, parseme de morceaux blanchatres de la taille d’un petit des, O comme ce lassi est bon, bon comme … je ne sais pas, un lassi au safran de Jodhpur. Nous nous regardons tout les trois, Surya, Caroline et moi, le sourire aux levres comme des enfants qui viennent de decouvrir les fraises tagada.
De retour dans l’ambassador, nous prenons la route pour un long trajet, 6 heures de routes indiennes, Je pleins Surya qui va devoir tel un capitaine d’un navire aux milieu des glaces, nous emmener a bon port. La conduite est perilleuse en Inde, les charettes tirees par les bœufs ou des chameaux, les rickshaws, petits taxis a moteur de mobylette petaradant, les camions remplis jusqu'aux cimes et roulant au milieu de la route, les animaux, vaches, cochons, chiens, les indiennes, chargees de fagots de bois sur leurs tetes constituent un ensemble mouvant qui se chevauche, se double, zigzague dans une ambiance sonore ponctuee de coups de klaxon. Apres une montee poussive sur la route de lacet, Nichee a plus de 1200 metres, Mont Abu, haut lieu touristique du Rajasthan nous acceuille a la nuit tombante. Le froid commence a poindre et nos polaires ne sont pas de trop. Nous entrons dans le monde de la montagne Rajasthanie. Les ours, pantheres et autres animaux vivent en ces contrees. Nous trouvons une chambre luxieuse, perche dans les arbres, avec une terrasse ou un arbre a elu domicile. Nous sommes un peu emerveille de retrouver pour une chambre la norme europeene. Mon Abu, nous voici, partir dans les montagnes, seuls en compagnie de la nature et des animaux. Notre programme pour ces 2 prochains jours.
Signe : Pierre
Pierre s’est leve aux aurores ce matin, quand je me suis reveillee il etait 7h30 et il etait deja sur l’ordinateur. Du lit on ne voit que les arbres, on n’entend presque que les oiseaux…on oublie presque qu’on est en inde et que quelque part, non loin c’est le chaos.
Je suis un peu negative car j’ai l’impression qu’ci, malheuresement chaque enfants qui nait ne trouvera pas sa place s’il na pas eu une bonne etoile au dessus de son berceau… et il n’y a pas assez de bonnes etoiles dans ce ciel d’orient. Enfin, c’est ce que j’ai resenti dans les grandes villes… il est vrai qu’ici, ce n’est pas pareil. Le temps est clement, la nature preservee. Bien sur, c’est tres touristique et surement plus riche qu’alleurs.c’est etrange, on se sent moins l’apesenteur, on se sent plus leger car moins oppresse.
Nous sommes partis ce matin se promener dans cette vaste nature, nous avons contourne le petit lac qui borde la ville avant de nous perdre dans les collines qui l’entoure. Nous nous sommes assis pres d’un viel arbre dont les feuilles nous protegeaient du soleil brullant de ce debut de journee. Nous avons profiter de la douceur de l’endroit pour echanger des envies d’ecriture … Nous vivons de beaux instants, il ne faut pas les perdre. Apres cette petite pause, nous sommes repartis et avons empruntes des chemins douteux. Nous tapions dans nos mains, en rythme, pour effrayer les eventuel rampants pouvant se trouver sur notre chemin. Je pense que nous avons croises bon nombre d’habitants des forets mais sans les voir. Nous sommes finalement arrives au sommet de notre colline, apres avoir crapahute plusieurs heures. Nous dominions la ville, nous etions seuls mais bienheureux…
Bien qu’un peu desesperes car le fameux chemin douteux s’arretait la. Plus moyen de continuer, nous avons du rebrousser chemin. Sur le retour nous avons croises, au loin, une colonie de grands singes blancs dont je ne connais pas le nom. Pierre a echange quelques amities avec eux avant de repartir. Des parfums de menthe sauvage ravissaient nos narines a chaque pas. Nous avons retrouver la civilisation, les jambes alourdies par l’effort, mais le cœur heureux d’avoir retrouve la nature. Il n’est pas tard mais nous rentrons nous reposer un peu et, si Ganesh le veux bien, prendre une douche chaude !
signe : Caroline
Apres le reveil de Caroline et un petit dejeuner a l’hotel, nous sommes partis en direction de la nature. Respirer l’air vivifiant de la montagne, ressentir notre mere la terre. En marchant dans les rues de Mont Abu, nous avons croises des hommes vetus de blanc, ce sont des etudiants d’un genre particuliers, ils etudient a la Brahma Kumaris Spiritual University (www.bkwsu.com ;-) Cette universite enseigne que toute les religions menent a Dieu, qu’elles se valent toutes. A base de Yoga et de meditation alliee a une connaissance des principes de l’ensemble des religions, ils esperent etablir la paix universelle… vaste programme. C’est un peu une secte New Age. Le lieu paraît propice par son calme a ce genre d’enseignement. Nous n’avons pas etabli de contact avec notre troisieme œil, ce n’est pas encore le moment, ni l’endroit. D’autres religions nous attendent sur le chemin, aujourd’hui, l’heure est a la promenade comtemplative sur les monts qui entourent le lac.
Une « petite » promenade de cinq heures par monts et par vaux, avec des petits arrets de meditation tranquille, entoure de cris d’animaux et de chants d’oiseaux. On a meme croises des singes blancs qui du loin nous ont parles, un dialogue entre moi et eux s’est engage a 200 metres de distance. Je ne sais pas s’ils ont tout compris mes messages, ils n’ont pas daigne venir nous serrer la mains, bandes de laches et de mal polis.
Apres s’etre perdu un peu, mon sens de l’orientation m’a un peu fait defaut et les chemins n’etaient vraiment pas clairs, nous avons retrouves extenues le plancher des vaches… c’est a dire, en inde, la route. Un petit en cas avale, Riz Biriahni pour Caroline, une Masala Dosa pour moi, nous sommes rentres fourbu nous allonge sur le lit de l’hotel. Une douche chaude, vite… mais « incroyable Inde » quand tu nous tiens… rien ne se passe comme on veux… des travaux de plomberie a l’hotel nous oblige a prier, prier que l’eau chaude revienne vite … peut etre ce soir, si Krishna veut, qui sait… mais je m’efforce a penser « positif » … mais des fois, apres cinq heures de rando a crapahuter dans les ronces, les hautes herbes, a l’affut du moindre serpent, une douche chaude aurait ete la bienvenue… mais bon, aujourd’hui peut etre, ou alors demain … comme l’a dit si bien chante un de nos chanteurs francais.
Ce soir, nous prevoyons d’aller au palace du coin, boire une biere … mais bon, cela est une autre histoire… que si vous etes sage, je vous raconterais. Demain, depart vers Udaipur, la ville romantique, c’est l’anniversaire de Caroline, cela ne pouvait pas mieux tomber. Un diner en amoureux aux chandelles, main dans la main, le regard au lointain, porte vers le lac… cela aussi est une autre histoire… Si vous etes sage … qui sait … je vous raconterai … le Kama Soutra vient d’Inde et ils ont de tres tres beaux livres et j’apprends vite. Au retour, je pourrais vous donner des lecons
Signe : Pierre
Aujourd’hui, 24 Octobre, 14eme jour
Cette nuit n’a pas ete tres bonne, il faisait tres chaud et nous avons ete oblige d’arreter le ventilateur qui manquait d’huile.Nous avons fait des reves etranges autant l’un que l’autre. L’hotel ne nous plait pas du tout, les gens qui travaillent non plus. Jodhpur ne nous donne pas envie de rester et nous en avons marre des villes dans lesquelles il faut lutter pour marcher.
Nous decidons de visiter le fort qui est « l’attraction » du coin et de partir directement pour Mont Abu.
Le fort se visite avec un audioguide…en francais. Ce fort s’appelle Mehrangarh et il se situe dans le royaume du Marwar (la cite de la mort). On voit sur les murs en entrant des traces de boulets de canon datant du 19 siecle : ca a du barder dans ce coin la.
On apprend que l’empire Moghol a ete fonde par Baber en 1526 et que c’est devenue une grande dynastie grace a son petit fifs Agbar (qui a fait eriger le fort d’agra) qui a su gagner la confiance des rajpoutes du Rajasthan devenus de serieux allies.
On visite des salles dont les noms font rever : le Pool Mahal ou palais des fleurs dedie a l’art du plaisir (musiciens, danseurs…), le Janki Mahal ou palais des regards piece ou l’on pouvait voir sans etre vu, et le Moti Mahal ou palais des perles ou l’on discutait des affaires de l’Etat.
La vue des remparts est impressionnante, on y voit une multitudes de petites maisons bleues dont la couleur contraste etrangement avec celle du desert qui entoure la ville. Le bleu est la couleur du Rajasthan mais c’est egalement une couleur quoi repousse les moustiques…
Au loin on peut apercevoir le Jaswant Thada qui est une sorte de mini Taj Mahal. Nous l’avons egalement visite par la suite. En s’approchant on aurait pui confondre les piliers de marbre avec du sucre glace, le soleil se refletant dessus. Nous etions pieds nus bien sur et le marbre etait brulant : beaucoup moins agreable que le Taj Mahal. A l’interieur plein de petits tissus accroches a un fil representaient autant de vœux. Nous sommes repartis, non sans avoir goute le meilleur lassi au safran du coin, un regal avant de prendre la route pour le Mont Abu.
Nous avons mis un peu plus de 6 heures et sommes arrives sur une route montagneuse, le spectacle du couche du soleil derriere les montagnes nous a fait oublier un temps les dangers d’une telle route en inde la nuit…Nous avons finalement poses nos valises dans un palace pas tres cher. La chambre est tres spacieuse, il y a une petite terrasse prive avec un arbre au milieu. On est entoure d’arbres, a 1 ou 2 km de la ville…c’est paisible…il fait frais limite froid mais je crois qu’on va rester un peu ici.
signe : Caroline
Aujourd’hui, 23 Octobre, 13eme jour
Aujourd’hui, nous avons visiter le fort de Jaisalmer avant de retrouve Surya et de partir a Kuri qui se situe a une quarantaine de kilometres de Jaisalmer. La route n’a pas donc ete trop longue> Kuri n’est pas tres grande, c’est moins touristique que Jaisalmer, cela nous laissait donc une chance de ne pas etre 10000 a regarder le coucher du soleil au meme endroit. Nous nous sommes diriges chez Mama qui nous avait ete recommander par des guides et des voyageurs. Le type qui nous a recu nous a vu venir : Il nous a proposer une nuit dans le desert pour 1200 roupies par personne, il est fou celui la. Nous sommes partis furieux de devoir encore negocier : on connaît les prix, cela tourne autour de 400 roupies, il est finalement descendu a 450 roupies et nous avons accepte car nous avons rencontres les chameliers : leurs sourires en disaient long sur leur simplicite. Cela contrastait net avec le sourire faux cul du type qui nous a recu. Surya nous a explique qu’il n’etait jamais alle dans le desert et nous l’avons tout de suite embarque avec nous. C’est une nuit qu’il n’est pas pres d’oublier. Nous sommes donc partis : Pierre avec Sagadji, Surya avec Bahbou et moi avec Nagshi.
Nagshi m’expliquait que sa famille habitait la depuis des generations, nous sommes passe devant son village. Nous avons vu des petites filles aller chercher l’eau au puit et ramener la cruche sur leurs tete, cela m’a fait penser au livre de la jungle. Les enfants semblent heureux ici, ils sont souriant. Il y a 10 classes d’ecoles dans le village de Kuri, plus un endroit ou les enfants de moins de 15 ans peuvent utiliser des ordinateurs.
C’est un endroit simple mais riche et pas seulement financierement.
Nous avons chevauche un petite demi heure, c’est peu, mais la nuit tombe vite et nous nous sommes arreter juste a temps pour courir sur les dunes et admirer le coucher du soleil, puis nous avons rejoint nos amis chameliers : 2 d’entres eux preparaient le feu pendant que le troisieme etait partis chercher des bouteilles de vin local, nous avons donc profiter du feu et du vin qui n’est autre que de la liqueur ressmbalnt un peu a de l’alcool a bruler. Je n’ai pas pu, mais Pierre, Surya et les chameliers s’en sont delectes ce qui a provoquer des conversations tres drole. On ne comprenait pas un traitre mot de ce que nous disaient les chamliers qui pourtant parlaient anglais. Mais tout les messages sont passes par le sourire et nous avons beaucoup ri.
Pierre s’est fait de beaux amis, moi aussi mais ce n’est pas pareil car c’est un monde masculin. Nous sommes partis nous couches apres avoir mange ce que les chameliers avaient prepare devant nous ; du pain cuit sous le sable, du riz, des pommes de terre, de la sauce un peu epicee, tout cela mange avec les doigts, bien sur.
Vers 22h00, la lune qui n’en est qu’a sa premiere moitie scintillait tellement que l’on apercevait que tres peu d’etoiles. On s’est allonge sur des petits matelas, on s’est pris dans les bras et on s’est endormis en regardant le ciel… enfin, Pierre s’est endormi. Je l’ai regarde, la lune l’eclarait, je voyais les contours de son visage paisible, emu et heureux de ces dernieres rencontres. J’ai ouvert les yeux au milieu de la nuit et « O miracle » la lune avait disparue laissant sa place a une nuit d’etoiles et a quelques etoiles filantes. J’ai erveille Pierre pour qu’il partage ce moment avec moi, je savais qu’il ne m’en voudrait pas.
Plus tard, c’est lui qui m’a reveille pour voir le soleil qui se levait, je n’ai pas pu emergee tout de suite, mais je n’ai rate le spectacle d’un cercle jaune orange qui monte peu a peu au dessus de l’horizon transformant sur son passage la couleur du ciel. Je suis restee bouche bee en me disant que j’avais bien de la chance d’etre la, et de ne pas y etre seule.
En rentrant, nous sommes passe devant un arbre magique, un arbre comme celui que j’avais etant petite : on appuyait dessus et cela s’ouvrait sur une petite maison. Enfin, ces instants aussi court soit il, valent le coup d’etre vecu. Apres ces quelques moments de nature, nous sommes repartis avec Surya et son embassador vers Jodhpur. Nous sommes arrives vers 15h00 mais n’avons encore rien vu a part l’hotel tellement nous etions fatigue. Sieste et ecriture, ce la fait du bien et puis nous aussi, on a le droit au week end glandouille.
Signe : Caroline
Kuri, petite bourgade perdue au milieu du desert, un desert plat, aride, parseme d’arbres. A Kuri, il y a du sable, des dunes et des dromadaires, c’est la que nous avons decide d’aller rencontrer un instant de desert, C’est un endroit a 50 kilometres de Jaisalmer, different des dunes de Sam, endroit tres prise qui se trouve a cote de Jaisalmer et dont les tours operateurs rafolent. Ici, nous allons un peu gouter la tranquilite du desert.
Notre arrivee a Kuri chez Mama, une guest house de Kuri connue, n’a pas ete pour le mieux, la personne qui nous a recu voulait nous vendre une prestation complete avec danseurs et musique, repas a l’interieur d’une maison et ceci pour la fabuleuse somme de 1200 roupies par personne. Incomprehension, nous avons mis du temps a leur expliquer que nous voulions simplement manger et dormir dans le desert et de pouvoir profiter du coucher et du lever du soleil. Le prix est de suite descendu a 450 roupies pour le diner dans les dunes, le coucher et au petit matin un petit dejeuner. Prix non negocie mais qui aurait pu l’etre, gagner quelques euros… et beaucoup de salives, notre choix a ete simple.
Pendant ce temps, Surya, reste pres de la voiture etait un peu emerveille de voir le desert et les dromadaires. Il n’etait jamais alle ici. A voir ces yeux emerveille, j’ai regarde Caroline, un sourire complice et le tour etait joue, nous avons emmene Surya avec nous pour notre petit tour dans le desert.3 dromadaires scelles, nous faisons la connaissance de nos chauffeurs, cuisiniers, guides et nouveaux amis, j’ai cite Sagadji, l’ancetre allant vers ces 63 ans, face burine par le soleil, la tranquilite, Nagshi, sourire aux levres et aux yeux plisses, qui de ces 52 ans approximatif arbore une serenite et une joie de vivre communicatif et le dernier Bahbou, moustachu, simple et tranquille. Il me fait penser a un vieux moniteur de ski d’une petite station montagnarde qui l’ete, eleve des vaches, et l’hiver fait le moniteur de ski aux parisien monte a la montagne et qui leur ferait decouvrir de petits recoins et trucs.
Il est 5 heures de l’apres midi, le soleil commence sa descente. Apres avoir monte 2 petits sacs sur les dromadaires, achete de l’eau, nous voilà parti, Caroline et Nagshi sur un dromadaire, moi avec l’ancetre, Sagadji, et Surya qui sourit aux anges qui volent tout autour de sa tete, avec le moniteur de ski.On n’a pas beaucoup roule avec ces nouvelles motos du desert a 4 pieds et une bosse, le coucher du soleil etant vers 6 heures et le pas du dromadaire lent et lent et lent et coooool, c’est environ apres avoir fait 5 kilometres que l‘on s’est arrete. Nos guides nous ont fait evite la cohue des touristes indiens qui viennent voir le coucher du soleil a 6 heures sur les dunes. Normalement, environ 10% des touristes restent dans le desert pour y dormir. Ce soir la, les 10%, c’etait nous.
Apres avoir vu une belle boule rouge se coucher dans la brume au lointain, nous avons commencer a preparer le campement. Nos « lits » etaient constitue des matelas poses sur la bosse du dromadaire et qui nous permettait de ne pas avoir mal, une couverture tres epaisse et le tour etait joue. Nagshi, Sagadji, et Bahbou ont commence le feu et autour travaille pour preparer le repas du soir. Nagshi apres notre accord est alle chercher du « vin » du pays… pour 100 roupies la bouteille, une aubaine. Nous ne savons pas a quoi nous attendre… des vignes dans le desert ??? vivement le retour de Nagshi.
Deux bouteilles, une en verre, l’autre en plastic, contenant … un liquide blanchatre nous est apporte. Surya nous sert et nous goutons… de l’alcool de fruit, tirant un petit … 50 degrees. Voici donc l’aperitif, un peu d’eau ajoute dans les verres, un peu d’oignon coupe en guise de pistache. Nos guides et mentors ne veulent pas boire avant avoir terminer leur travail, dommage.
Ils cuisent une soupe, du riz et font du pain dans les braises. C’est magique, d’un endroit ou 1 heure avant, il n’y avait rien, maintenant un superbe appartement, cuisine equipee avec 5 chambres existe, et y’a meme un garage pour les motos (vous savez, le truc sur lequel on est monte, le truc avec la bosse). Donc, les motos sont mises dans le garage, tranquille avec leurs yeux bordes de grands cils qui nous regardent d’un regard presque indifferent, mangeant les grains que Bahbou leur a donne.
En guise de dessert, une tasse de the divin nous a ete servi sous la demi lune qui nous eclaire. C’est bien dommage, nous aurions voulu voir des etoiles et des etoiles, mais la clarte de la lune nous les masque.
Le repas englouti, les verres maintes et maintes fois remplis, (le mien, Caroline ne rafole pas de l’alcool fort du pays… Ah ! les femmes :-), nous decidons d’aller nous coucher dans nos lits respectifs. Une petite precision, nos guides nous ont accompagnes durant la beuverie et les 2 bouteilles se sont retrouvees a nos cote a l’etat de cadavre … moi, je n’ai pas trop bu … Surya savait qu’il devait conduire le matin, Caroline, son verre a termine dans le sable, heureusement qu’il n’y a pas d’alcooltest pour la conduite de dromadaire.
Durant la nuit, Caroline me reveille. « Pierre, Pierre, … reveilles toi et regarde » … Les yeux pleins de sommeil, je regarde autour de moi et heureux, je contemple les etoiles par milliers, la lune a entendue notre silencieuse priere et est allee se coucher. Main dans la main, nous comtemplons ces etoiles, Caroline me montre Cassiope, heureuse de ce moment ou l’on se sent seul au monde. Des etoiles filantes viennent nous caresser de leurs plumages… Magie de l’instant.
Le matin, petit the englouti, nous remontons sur nos montures et direction le port. Les gros sacs retrouves intacts et mis dans la voiture, nous partons apres des sourires et des regards echange avec nos guides qui traduisent plus que des paroles le plaisir qu’ils nous avont recu.
4 heures de voiture apres, nous voici a Johdpur, cite fortifie. La chaleur est ecrasante, nous decidons de faire une sieste et decrire un peu. Ce soir, nous sortirons manger et faire un peu d’internet … et de vous donner ces nouveaux recits. Chaque jour depuis notre depart est different, magique. C’est bien de savoir que a des milliers de kilometres, nous vous faisons participer un peu a notre emerveillement. Bisous a toutes et tous et l’infini des bisous a celui qui se reconnaitra
Signe : Pierre
Aujourdhui, 22 Octobre 2004, 12eme jour
Encore a bord de notre vaisseau blanc en direstion de Kuri pour une visite du desert en profondeur. Ce soir, si tout se passe bien, nous serons dans les dunes de sables pour y dormir et voir les etoiles. Une nuit magique s’annonce. Nous quittons Jaisalmer avec tristesse, cette ville est une perle, une perle du desert. La ville doree. C’est au soleil cochant que l’on s’appercoit de cela, le soleil donne une couleur magique au vieux fort de Jaislamer. Les pierres resplendissent de tout feu, l’ocre devient or. Les dentelles des Havelis et des maisons aux alentours transforment nos promenades en emerveillements, les yeux grands ouverts, chaque seconde passee dans cet endroit sont autant de moments magiques. Meme nos achats, et ils furent nombreux, ont ete heureux, les dures negociations se sont traduites par des achats.
Nous avons craques pour des patchworks magnifiques que nous enverrons a Paris par la poste en colis tres tres lents mais tres peu cher. Les premiers contacts avec les vendeurs qui debutent a 2500 roupies et qui a forcent de discussions descendent le prix a 1000 roupies a ete benefiquent pour la dernieres negociations qui nous a permit d’enlever un lot de 3 superbes patchworks pour 3100 roupies. Evidement, le prix depend de la taille et de la qualite des tissus employes. Notre achat nous a completement ravi et c’est l’essentiel. Le prix aurait peut etre pu etre encore plus bas, mais si les 2 cotes y touvent leurs comptes, quoi demander de plus. Notre vendeurs avait l’air d’y trouver son compte, mais peut etre pas aussi heureux qu’avec une transaction avec des americains ou des allemends, et nous aussi. donc, bon deal. Notre voiture vient de s’alourdir de 5 kilos en plus.
A Jaisalmer, nous avons trouver un hotel symphatique avec une chambre a 300 roupies. Il porte bien son nom, l’hotel Paradis. Il est simple, et beneficie d’une situation magique, au centre du fort de Jaisalmer. Nous avons profiter de cette halte de 2 jours pour faire lavec nos habits. Nous repartons completement propre. De meme, nos sacs alourdit par quelques achats de dernieres minutes, des pantalons de coton tres amples, l’un jaune pour moi, l’autre noir pour Caroline. Une echarpe de toutes les couleurs, deux chemises legeres, manches longues venaient terminer nos achats. Apres encore une apre negociation, le prix a chuter et l’on a vu notre bourse s’alleger de 1050 roupies.
En se promenant dans la ville, une Havelie s’est presentee a nous. Nous y sommes entre pour y decouvrir encore de belles pierres. Un marchand avait elu domicile en ces lieu et nous avons trouve une blague a opium (vide L ) recouverte d’os de chameau peint, une merveille…
Cette ville nous a enchanter et nous a permit d’acheter de belles choses qui a notre retour nous rappellerons ces moments magiques passes a flaner dans ces ruelles.
Signe : Pierre
Aujourdhui, 21 Octobre 2004, 11eme jour
Ce soir, nous sommes arrives au soleil couchant a Jaisalmer, la cite du desert. Le fort monte sur son roc domine la vallee. Surya nous depose devant l’entree de la vielle ville. Les voitures n’ont pas le droit d’entree, seuls les Rickshaws que nous emprunteront pour monter les bagages apres avoir trouver notre hotel ont cette permission.
Nous montons dans la vieille ville entouree de remparts les yeux grands ouverts, j’ai l’impression d’entrer dans les milles et une nuits, la couleur ocre des pierres au soleil couchant, la main de Caroline dans la mienne, le chant des oiseaux qui par milliers se sont niches dans les arbres de la vieille ville et qui chantent le soleil couchant, l’instant est magique. Je croque cet instant a pleines dents.
L’inde aux milles visages, j’aime celui-la, celui de la quietude, celui de la fierte de ce peuple Rajasthanie et je rejete celui des ricksahws entreprenants et des rabatteurs peu scrupuleux, des indiens qui jetent n’importe quoi, n’importe ou, celui des jeunes hommes qui se permettent de devisager sans aucune honte Caroline et de s’installer tranquillement devant, bras croises pour la « reluquer ».
Cette ville est magique, l’air est different, le desert proche amene la quietude aux personnes vivants ici, la preuve, meme les rickshaws sont moins entreprenants, mais toujours aussi polluant.
Dans cette vieille ville, des echopes pleines de couleurs des tentures attirent notre regard, les vendeurs, tranquille, ne nous accostent meme pas, ils attendent notre bon vouloir et n’engagent la conversation qu’apres notre regard bienveillant. Nous avons des envies d’achats, une tenture indienne faite de divers morceaux de tissus cout en patchwork ne coute que 700 a 1000 roupies, environ 14 a 20 euros, une affaire. Nous allons en acheter et faire un paquet, un gros… Catherine et Pierre, appretez vous a recevoir un gros colis des indes… que l’on se fera envoyer par la poste en colis lent … (1 mois environ) et au retour, merveille des merveilles, des cadeaux vont nous attendre J … et non, je ne prends pas de commande, c’est que pour nous J et les cadeaux … trop dur a gerer et on a trop d’amis J
Le cadeau, cela sera dans 9 mois… cela sera notre retour et peut etre encore une fete … qui sait ? je laisse a Paul le soin de decider … le troisieme etage de la tour eiffel ne me deplairait pas trop … hi hi hi !!!!
Pour la petite histoire, on nous a pris pour des hollandais … non, vous vous rendez compte … des hollandais … nous, parlant anglais avec un accent francais a couper au couteau … peut etre que cela etait du a nos tee shirts offert par Sas et Helen… avec marque dessus en gros « Amsterdam » … va savoir, marcel …
Signe : Pierre
Ah, Jaisalmer ! De quoi commencer a se reconcilier avec le pays. Tout d’abord une nuit reparatrice, reveilles par le gazuoilli des oiseaux. Nous partons nous ballader simplement et nous nous arretons pour un petit dejeuner sur le toit terrasse du ‘little tibet’ notre cantine du coin. Il n’y a personne c’est agreable….La vue est grandiose et nous comptons bien en profiter…Un aigle plane presque au dessus de notre tete, il est accompagne par une envolee de pigeons dont les ombres dansent au dessus du fort ; le bruissement de leurs ailes est un regal : c’est bien la premiere fois que j’apprecie autant les pigeons !
Nous repartons repu a la recherche des temples Jaina qui trone dans la citee doree. Le Jainisme est une religion fondee au VI siecle avt JC par Mahavira un contemporain de Bouddha. Les adeptes prone la non violence : c’est le principe de l’ahimsa. La communaute consacre une partie de ses biens a l’entretien des temples et c’est vraiment une reussite. Nous en avons visite plusieurs dans la journee : 2 dans le fort de Jaisalmer et 1 a Lodhruva (a 15 km de Jaisalmer). Nous enlevons nos chaussures pour penetrer dans ces lieux sacres, les temples sont d’une proprete irreprochable malgre les rats qui ici sont des rois et les chauves souris qui profitent des lieux….Chaque parcelle de mur,de pilier,de plafond est finement scultee. Les recentes renovations des divers temples montrent que l’art de sculter la pierre se perpetue. Les moines Jaina demeurent dans les temples et en sont en quelque sorte les gardiens. Ils refusent toute vie materielle et ne tue aucun etre vivant : ils balayent toujours le sol avant d’y marcher afin d’eviter d’ecraser les microhabitants de la terre…
Entre 2 temples Jaina nous avons visite un endroit incroyable qui ressemblait a 1 cite fantome…Plantes la au milieu du desert, comme des chateaux de sable, des mausoles de gres ocre ou reposent des chevaliers rajpoutes…On se serait cru dans un Indiana Jones !!!!
Dans la soiree nous sommes alles a Gadi Sagar un grand reservoir qui assurait autrefois l’approvisionnement en eau de la cite. C’etait tres paisible : je me suis posee sur les marches en regardant l’eau pendant que Pierre se promenait. Personne n’est venu me parler…ca fait du bien…oui je sais ca fait un peu associable !!
Puis nous avons ete faire du shopping …et oui les journees ne finissent jamais…mais Pierre en a deja parle : il a adore les negociations (indispensable ne serait ce que pour acheter du PQ)…
Nous sommes toujours a la recherche des discs Beatles pour RV et des percussions de Barbara.
Signe : Caroline
Aujourd’hui 20 Octobre, 10eme jour
Et bien nous voici sur la route a bord de la blanche ambassador de Surya en direction de Jaisalmer, la cite du desert. Surya a ete engage par nous apres d’apres negociations, il nous a annonce le prix et on a dit Ok… 1000 Roupies par jour tout compris, un bon prix. Heureux de quitter la ville rose, Jaipur. Trop de monde, trop de bruit et ma caroline ne s’y sentait pas bien … elle aime la nature, les grands espaces et les petites rues de Jaipur remplies de bruits, de klaxons incessants, d’odeurs indefinissables, de cochons broutant des decharges a ciel ouvert, ne sont pas de son gout et je la comprends car je n ‘ai retire que 2 rencontres magiques de cet endroit. L’une, des enfants amuses de se faire prendre en photos. Enfin je trouve des sourires enfantins. Les regards des enfants indiens sont graves, ils ont connu des le plus jeune age de cotoyer la mort, la misere. Meme les plus nantis sont amenes a cotoyer jour apres jour cette presence et cela ne donne pas envie d’avoir le sourire et le regard ririeur. La deuxieme rencontre magique, un cycliste indien, tout de jaune vetu, arborant une barbe blanche qui traversait la vieille cite de Jaipur. Me faisant doubler par lui, nous etions partis a pied de l’hotel direction le palais des vents, je me suis mis a courir pour le rattraper et faire une photo de ce soleil pedalant gaiement. Il s’est arrete, mis pied a terre et me sourit. Evidement, je lui sourit de retour et commenca une petite seance de photos, il etait aux anges et m’a montre son road book et pleins d’articles de journaux indien, il fait le tour de l’inde en velo… et ce depuis un certain temps, et sans doute des milliers de crevaisons. Il m’a remercie et remercie de l’avoir pris en photos, C’est sur, il va se retrouver sur le net dans notre blog… (des que je trouve la possibilite de mettre quelques photos dessus). En partant, un dernier sourire et il me tend sa carte de visite, « With a diwali wishes and new year » Swami Subramhnyam Sadashivam. Gayrti prachark (cycle tourist).
Dans l’ambassador, Surya au volant, nous tronant tel des maharadghas a l’arriere de cette blanche limousine des temps anciens, nous nous dirigeons vers le Shekawati pour visiter des Havelis, vielles maisons de riches notables indiens construite pendant l’age d’or des echanges avec les britaniques, au alentours de 1850. Magnifique et desole, nous visitons des maisons qui du temps de leurs splendeurs devaient etre magnifiques, des portes en bois scultees, des murs peints, des cours interieures avec des colonnades. Tout cela est revolu, ces maisons fieres ne sont que des ruines en devenir, leurs peintures s’eccaillent au fil du temps, les abords deviennent depotoires, les murs s’effritent et les belles portes sont le plus souvent vendues.
Une visite d’une havelis encore belle nous a ete faite par un guide d’un age indefinisable, le turban rouge sur la tete. Nous n’etions que 3 dans cet endroit magique, des fresques sur tous les murs, certaines representant des dieux hindous, d’autres des britaniques… et tout cela avec des petites cours interieures plaisantes. Notre guide a meme danse avec Caroline et arborait un sourire grandiose apres avoir recu une gratification pour sa visite. La video sera vendue sous le manteau a notre retour.
Nous avons reussi a voir une Havelis restauree a Dundlod, avec des peintures completes, des miroirs qui terminait l’ensemble. Ceci m’a fait refflechir sur le devenir, en a peine 100 ans, ce pays vraiment tres riche est devenu une region ou les seuls vestiges de la richesse perdue permettent l’existence miserable de petits guides.
Le soir, nous nous sommes loges dans une rest house tres symphatique ou on a rencontre des israeliennes visitant la region, des francais baroudeurs, et une anglaise baba cool avec sa fille de 12 ans. Fred, un habitue francais de l’inde etait arrive sur une superbe Enfield qu’il avait achete a New Delhi pour … seulement 350 euros. Juste un euro du cm3 et cette machine va lui permettre de rejoindre pondicherry… vaste programme pour ses fesses. J’espere que nous le retrouverons a Pushkar, le rendez vous a ete pris au Sunset Cafe pour les retrouver tous les 4, Fred,Elise, Daniel et la belle brune a l’accent chantant.
Apres 3 heures de route, l’arrivee a Bikaner, dans le nord du Rajasthan a ete tranquille. Evidement, nord ne veut pas dire froid ici, il fait 35 degrees avec un ciel bleu et des dromadaires a profusion. Nous entrons dans le desert du Tar. Rapidement apres avoir trouve un hotel, nous repartons pour la decouverte du temple des rats a Deshnok. Je coiffe mon chapeau d’Indiana Jones, prend mon fouet et nous voilà partis, le cœur au ventre pour ne pas l’avoir aux bords des levres. L’arrivee est joviale, nous arrivons pour la fete de Diwali…Nous avions deja eu un Diwali wishes de notre ami soleil… c’est une fete hindouiste qui durent 5 jours, ce jour la etait le jour des sucreries et des petards, en un mot, la fete. Le temple etait rempli d’une foule d’hommes et de femmes tous autant plus colores et beaux les uns que les autres. Nous sommes entres dans le temple parmis les milliers de rats gris, pieds nus, car evidement pour entrer dans ce lieu dedie au dieu rat, il faut se dechausser et entrer pied nus. J’ai palsmodie avec les autres des slogans permattant d’obtenir richesse, gloire et beaute, je me suis mis aussi a danse au milieu de la foule, 5 danseurs dont moi, entoure de 200 indiens sourire aux levres. Un grand moment de sourire et d’amitie. Caroline s’est fait une amie de 12 ans avec qui elle a echangee adresse. L’appareil photo n’a pas chomme n’ont plus, les gens voulaient etre pris en photos, les uns avec leurs trbans, fiers et serieux, les autres avec leurs enfants tenus dans leurs bras. Pour moi, ce moment sera inoubable, la fete du sourire et tout cela avec de milliers de rats a nos pieds nus. Nous avons aussi vu le rat blanc. C’est un gage de chance et de bonheur, les indiens mangent meme les restes de la nourriture que le rat blanc n’a pas voulu. C’est assez rare d’apercevoir l’un de ces rats, qui n’est en fait que des souris blanches parmi quelques milliers de rats gris. Le retour en voiture a Bikaner s’est effectue de nuit, slalom entre les phares, les carioles sans lumieres et les auto rickshaws. 35 kilometres dans le semi-desert.
Ce matin, depart pour 5 heures de route dans le desrt apres la visite du fort de Bikaner. Ce fort a ete restaurer completement et lon trouve de nombreux vestige de guerre,tel que des fusils, mitraillettes, couteaux en tout genre, et meme un avion de 1914 trone dans les salles prestigieuses de ce fort. Bikaner est riche et plus propre que les autres villes que l’on a traaversee. Maintenant, a l’arriere de notre vaisseau du desert j’ecris ces quelques lignes quij’espere vous ferons un peu voyager avec nous. En l’espace de 10 jours, notre quotidien a change completement, nous avons pris le rythme qui nous quittera plus pour les 9 prochains mois. Le voyage est bien commence, ce soir, nous serons a Jaisalmer et demain partons pour le desert profond. Enfin, c’est ce que dit le prospectus donner a 100000 touristes par an… Je ne crois pas trop flairer une arnaque … un desert c’est grand … 100000 touristes divise par 100 000Km2 … on pourra avoir nos 2Km2 de desert a nous tout seul…et voir les etoiles.
Signe : Pierre
Il paraît qu’apres un voyage en inde (surtout si c’est le premier) on ne revient pas pareil…il est vrai que c’est un pays pleins de contrastes et j’avoue changer tres souvent d’avis a son sujet : j’aime, j’aime pas…en ce moment je n’aime pas…enfin il n’est pas question de generaliser …je n’aime pas ce que j’ai vu du pays c’est a dire rien du tout…La region dans laquelle nous evoluons depuis notre arrivee est majoritairement hindouiste et largement musulmane. Je ne ferai pas de commentaires sur la condition des femmes…je fais bien sur des efforts et ne laisse apparaître que mes avant-bras et mon visage…le regard des jeunes hommes est tres insistants et tres desagreable, celui des enfants est plutot amusant, le regard des femmes est peut etre envieux mais souvent souriant a mon egard et celui des vieux peut etre bienveillant…J’en ai parle avec d’autres femmes occidentales :elles ressentent toutes la meme chose…
A part ca les monuments sont tres beaux mais ca manque cruellement de nature, de vert (je ne suis pas prete d’en voir car nous traversons actuellement le desert),de tranquilite,de silence…
Tout ceci viendra plus tard et pour le moment j’essaie de comprendre ce peuple et ce pays qui ont l’air de fasciner tellement de personnes…
Signe : Caroline
J’en etais encore ce matin a me poser des questions sur ma venue en Inde, et surtout sur ce que je pouvait en retirer de bon. Je crois ne m’etre jamais posee autant de questions lors d’un voyage surtout en si peu de temps.
Ce matin nous sommes partis a 9h00 pour visiter le fort de Bikaner, et oui encore un. Celui la etait moins imposant que les autres mais m’a semble beaucoup plus spectaculaire. A l’exterieur comme a l’interieur, il est fait de pierres roses, Il a ete edifie par le raja Rai Singh en 1588 et 1593. Je ne saurais pas le decrire tellement nous nous sommes perdu dans un labyrinthe de couloirs et d’escaliers menant a chaque fois dans des salles somptueuses. Nous sommes rentres par la Suraj Pol ou porte du Soleil. Nous retrouvons au dessus de la porte a peu pres le meme soleil que celui qui trone a l’avant de notre voiture.
Il est encore tot et le fort n’est pas ouvert. Nous allons donc visiter le petit musee qui se trouve a cote. Celui ci montre la grandeur des maharajas en exposant des habits de toute beaute et la vaiselle utilisee par la famille royale de Bikaner. C’est un peu vieillot mais assez interressant. Il est parfois tellement difficile de s’imaginer la grandeur de l’inde il y a a peine 150 ans.
En sortant nous nous asseyons en attendant l’ouverture du fort. 4 ou 5 indiens passent aupres de nous, me regardent et s’arretent en me devisageant. Je me sens un peu agressee, deshabillee par ces regards. Je les regarde a mon tour mais ils ne bougent pas. Je meurs d’envie de leur demander s’ils veulent ma photo, mais je me retiens car bien sur, ils veulent ma photo.
Passons cet interlude desagreable, enfin, le fort ouvre ces portes. Nous sommes obliges de rentrer avec un groupe et un guide. Etant les premiers occidentaux a franchir les portes nous nous retrouvons avec une groupe et un guide indien. Ne comprenant pas un seul mot d’indien, nous avons donc trace notre chemin tres rapidement, les devancant sur toute la visite.
Chaque couloir, chaque salle, chaque terrasse etait donc vide lorsque nous arrivions, un vrai bonheur. Les salles etaient toutes peintes de facon extravagantes, tres rococo mais absolument sublimes. Des fleurs ornent les murs ainsi que des petits miroirs qui refletent la faible lumiere qui passe par des fenetres scultees en dentelle. Certaines pieces sont bleues et contrastent completement avec le style. La piece la plus extraordinaire possede un plafond d’au moins 15 metres de haut. Murs, fenetres, plafonds, tout est scultes et c’est magnifique. Enfin, c’est indescriptible, il faut voir les photos.
Ensuite Surya nous a menes vers la vieille ville ou nous nous sommes promenes. J’ai toujours beaucoup de mal a evoluer dans ces rues bruyantes et polluees. Nous faisons quelques achats de premiere neccessite et rentrons rapidement dans la voiture. Apres un repas pris sur le pouce offert par Surya, nous prenons la route du desert. Le trajet est long et il fait de plus en plus chaud. Le desert a perte de vue sur des kilometres et des kilometres. Nous arrivons juste a la tombee de la nuit a Jaisalmer. Je passe la plume a Pierre pour decrire cette cite magique.
Signe : Caroline
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