Aujourd’hui, 25 Octobre, 15eme jour
Je reprend l’ecriture du carnet de bord, Aujourd’hui, ce n’est pas dans le carosse blanc de Surya que j’ecris mais dans la chambre, tranquille, au Mont Abu. Le jour se leve, il est 6h30 du matin, je ne pouvait plus dormir, les mots tournaient dans ma tete. C’est un plaisir que d’ecrire. La peinture est ma muse, l’ecriture devient ma drogue. C’est magique d’ecrire sachant que des personnes au loin vous lisent, sont meme obliges de vous lire pour avoir de nos nouvelles. Chaque virgule, chaque hesitation dans le recit, chaque moment est diseque, analyse par nos parents, nos amis et mille et une questions tournent peut etre dans leurs tetes. Plaisir du partage et plaisir de l’ecriture que je sens naitre en moi. Ce plaisir vient de commencer, je crois qu’il ne me lachera plus.
Revenons au recit de notre voyage, Hier, apres une courte nuitee a Jodhpur dans un hotel triste, accable d’etre dans une ville agitee apres notre moment de quietude dans le desert, sous une chaleur etouffante, un soleil qui des 10h00 du matin devient present et qui nous ecrase de sa force, nous visitons le fort qui domine cette ville bleue que l’on appelle Jodhpur. Et oui, encore un, Le Rajasthan etait un endroit dur, ou les places fortes permettaient aux mahradjas d’asseoir leur pouvoir et accessoirement de se defendre contre les mongols. Du haut des remparts, sur un fond de pierres ocre, les maisons en contrebas brillent d’un eclat bleute dans le soleil. Le bleu des brahames, la caste indienne religieuse. Ce n’est pas une maison bleue comme mon ami Maxime pourrait le chanter, mais des milliers qui nous sautent au visage. Magie des instants, quand tu nous tiens, tu ne nous laches plus.
Pas de rencontre magique ce jour, juste un petit moment partage avec Caroline et Surya avant de partir vers notre prochaine destination »Mont Abu », la decouverte du Lassi au Safran de la place de l’horloge a Jodhpur. Merci a toi, Fred, l’homme a l’Enfield pour ce moment. Servi dans un gobelet en plastic, d’une couleur jaune pale, d’une consistance onctueuse, parseme de morceaux blanchatres de la taille d’un petit des, O comme ce lassi est bon, bon comme … je ne sais pas, un lassi au safran de Jodhpur. Nous nous regardons tout les trois, Surya, Caroline et moi, le sourire aux levres comme des enfants qui viennent de decouvrir les fraises tagada.
De retour dans l’ambassador, nous prenons la route pour un long trajet, 6 heures de routes indiennes, Je pleins Surya qui va devoir tel un capitaine d’un navire aux milieu des glaces, nous emmener a bon port. La conduite est perilleuse en Inde, les charettes tirees par les bœufs ou des chameaux, les rickshaws, petits taxis a moteur de mobylette petaradant, les camions remplis jusqu'aux cimes et roulant au milieu de la route, les animaux, vaches, cochons, chiens, les indiennes, chargees de fagots de bois sur leurs tetes constituent un ensemble mouvant qui se chevauche, se double, zigzague dans une ambiance sonore ponctuee de coups de klaxon. Apres une montee poussive sur la route de lacet, Nichee a plus de 1200 metres, Mont Abu, haut lieu touristique du Rajasthan nous acceuille a la nuit tombante. Le froid commence a poindre et nos polaires ne sont pas de trop. Nous entrons dans le monde de la montagne Rajasthanie. Les ours, pantheres et autres animaux vivent en ces contrees. Nous trouvons une chambre luxieuse, perche dans les arbres, avec une terrasse ou un arbre a elu domicile. Nous sommes un peu emerveille de retrouver pour une chambre la norme europeene. Mon Abu, nous voici, partir dans les montagnes, seuls en compagnie de la nature et des animaux. Notre programme pour ces 2 prochains jours.
Signe : Pierre
Pierre s’est leve aux aurores ce matin, quand je me suis reveillee il etait 7h30 et il etait deja sur l’ordinateur. Du lit on ne voit que les arbres, on n’entend presque que les oiseaux…on oublie presque qu’on est en inde et que quelque part, non loin c’est le chaos.
Je suis un peu negative car j’ai l’impression qu’ci, malheuresement chaque enfants qui nait ne trouvera pas sa place s’il na pas eu une bonne etoile au dessus de son berceau… et il n’y a pas assez de bonnes etoiles dans ce ciel d’orient. Enfin, c’est ce que j’ai resenti dans les grandes villes… il est vrai qu’ici, ce n’est pas pareil. Le temps est clement, la nature preservee. Bien sur, c’est tres touristique et surement plus riche qu’alleurs.c’est etrange, on se sent moins l’apesenteur, on se sent plus leger car moins oppresse.
Nous sommes partis ce matin se promener dans cette vaste nature, nous avons contourne le petit lac qui borde la ville avant de nous perdre dans les collines qui l’entoure. Nous nous sommes assis pres d’un viel arbre dont les feuilles nous protegeaient du soleil brullant de ce debut de journee. Nous avons profiter de la douceur de l’endroit pour echanger des envies d’ecriture … Nous vivons de beaux instants, il ne faut pas les perdre. Apres cette petite pause, nous sommes repartis et avons empruntes des chemins douteux. Nous tapions dans nos mains, en rythme, pour effrayer les eventuel rampants pouvant se trouver sur notre chemin. Je pense que nous avons croises bon nombre d’habitants des forets mais sans les voir. Nous sommes finalement arrives au sommet de notre colline, apres avoir crapahute plusieurs heures. Nous dominions la ville, nous etions seuls mais bienheureux…
Bien qu’un peu desesperes car le fameux chemin douteux s’arretait la. Plus moyen de continuer, nous avons du rebrousser chemin. Sur le retour nous avons croises, au loin, une colonie de grands singes blancs dont je ne connais pas le nom. Pierre a echange quelques amities avec eux avant de repartir. Des parfums de menthe sauvage ravissaient nos narines a chaque pas. Nous avons retrouver la civilisation, les jambes alourdies par l’effort, mais le cœur heureux d’avoir retrouve la nature. Il n’est pas tard mais nous rentrons nous reposer un peu et, si Ganesh le veux bien, prendre une douche chaude !
signe : Caroline
Apres le reveil de Caroline et un petit dejeuner a l’hotel, nous sommes partis en direction de la nature. Respirer l’air vivifiant de la montagne, ressentir notre mere la terre. En marchant dans les rues de Mont Abu, nous avons croises des hommes vetus de blanc, ce sont des etudiants d’un genre particuliers, ils etudient a la Brahma Kumaris Spiritual University (www.bkwsu.com ;-) Cette universite enseigne que toute les religions menent a Dieu, qu’elles se valent toutes. A base de Yoga et de meditation alliee a une connaissance des principes de l’ensemble des religions, ils esperent etablir la paix universelle… vaste programme. C’est un peu une secte New Age. Le lieu paraît propice par son calme a ce genre d’enseignement. Nous n’avons pas etabli de contact avec notre troisieme œil, ce n’est pas encore le moment, ni l’endroit. D’autres religions nous attendent sur le chemin, aujourd’hui, l’heure est a la promenade comtemplative sur les monts qui entourent le lac.
Une « petite » promenade de cinq heures par monts et par vaux, avec des petits arrets de meditation tranquille, entoure de cris d’animaux et de chants d’oiseaux. On a meme croises des singes blancs qui du loin nous ont parles, un dialogue entre moi et eux s’est engage a 200 metres de distance. Je ne sais pas s’ils ont tout compris mes messages, ils n’ont pas daigne venir nous serrer la mains, bandes de laches et de mal polis.
Apres s’etre perdu un peu, mon sens de l’orientation m’a un peu fait defaut et les chemins n’etaient vraiment pas clairs, nous avons retrouves extenues le plancher des vaches… c’est a dire, en inde, la route. Un petit en cas avale, Riz Biriahni pour Caroline, une Masala Dosa pour moi, nous sommes rentres fourbu nous allonge sur le lit de l’hotel. Une douche chaude, vite… mais « incroyable Inde » quand tu nous tiens… rien ne se passe comme on veux… des travaux de plomberie a l’hotel nous oblige a prier, prier que l’eau chaude revienne vite … peut etre ce soir, si Krishna veut, qui sait… mais je m’efforce a penser « positif » … mais des fois, apres cinq heures de rando a crapahuter dans les ronces, les hautes herbes, a l’affut du moindre serpent, une douche chaude aurait ete la bienvenue… mais bon, aujourd’hui peut etre, ou alors demain … comme l’a dit si bien chante un de nos chanteurs francais.
Ce soir, nous prevoyons d’aller au palace du coin, boire une biere … mais bon, cela est une autre histoire… que si vous etes sage, je vous raconterais. Demain, depart vers Udaipur, la ville romantique, c’est l’anniversaire de Caroline, cela ne pouvait pas mieux tomber. Un diner en amoureux aux chandelles, main dans la main, le regard au lointain, porte vers le lac… cela aussi est une autre histoire… Si vous etes sage … qui sait … je vous raconterai … le Kama Soutra vient d’Inde et ils ont de tres tres beaux livres et j’apprends vite. Au retour, je pourrais vous donner des lecons
Signe : Pierre
Aujourd’hui, 24 Octobre, 14eme jour
Cette nuit n’a pas ete tres bonne, il faisait tres chaud et nous avons ete oblige d’arreter le ventilateur qui manquait d’huile.Nous avons fait des reves etranges autant l’un que l’autre. L’hotel ne nous plait pas du tout, les gens qui travaillent non plus. Jodhpur ne nous donne pas envie de rester et nous en avons marre des villes dans lesquelles il faut lutter pour marcher.
Nous decidons de visiter le fort qui est « l’attraction » du coin et de partir directement pour Mont Abu.
Le fort se visite avec un audioguide…en francais. Ce fort s’appelle Mehrangarh et il se situe dans le royaume du Marwar (la cite de la mort). On voit sur les murs en entrant des traces de boulets de canon datant du 19 siecle : ca a du barder dans ce coin la.
On apprend que l’empire Moghol a ete fonde par Baber en 1526 et que c’est devenue une grande dynastie grace a son petit fifs Agbar (qui a fait eriger le fort d’agra) qui a su gagner la confiance des rajpoutes du Rajasthan devenus de serieux allies.
On visite des salles dont les noms font rever : le Pool Mahal ou palais des fleurs dedie a l’art du plaisir (musiciens, danseurs…), le Janki Mahal ou palais des regards piece ou l’on pouvait voir sans etre vu, et le Moti Mahal ou palais des perles ou l’on discutait des affaires de l’Etat.
La vue des remparts est impressionnante, on y voit une multitudes de petites maisons bleues dont la couleur contraste etrangement avec celle du desert qui entoure la ville. Le bleu est la couleur du Rajasthan mais c’est egalement une couleur quoi repousse les moustiques…
Au loin on peut apercevoir le Jaswant Thada qui est une sorte de mini Taj Mahal. Nous l’avons egalement visite par la suite. En s’approchant on aurait pui confondre les piliers de marbre avec du sucre glace, le soleil se refletant dessus. Nous etions pieds nus bien sur et le marbre etait brulant : beaucoup moins agreable que le Taj Mahal. A l’interieur plein de petits tissus accroches a un fil representaient autant de vœux. Nous sommes repartis, non sans avoir goute le meilleur lassi au safran du coin, un regal avant de prendre la route pour le Mont Abu.
Nous avons mis un peu plus de 6 heures et sommes arrives sur une route montagneuse, le spectacle du couche du soleil derriere les montagnes nous a fait oublier un temps les dangers d’une telle route en inde la nuit…Nous avons finalement poses nos valises dans un palace pas tres cher. La chambre est tres spacieuse, il y a une petite terrasse prive avec un arbre au milieu. On est entoure d’arbres, a 1 ou 2 km de la ville…c’est paisible…il fait frais limite froid mais je crois qu’on va rester un peu ici.
signe : Caroline
Aujourd’hui, 23 Octobre, 13eme jour
Aujourd’hui, nous avons visiter le fort de Jaisalmer avant de retrouve Surya et de partir a Kuri qui se situe a une quarantaine de kilometres de Jaisalmer. La route n’a pas donc ete trop longue> Kuri n’est pas tres grande, c’est moins touristique que Jaisalmer, cela nous laissait donc une chance de ne pas etre 10000 a regarder le coucher du soleil au meme endroit. Nous nous sommes diriges chez Mama qui nous avait ete recommander par des guides et des voyageurs. Le type qui nous a recu nous a vu venir : Il nous a proposer une nuit dans le desert pour 1200 roupies par personne, il est fou celui la. Nous sommes partis furieux de devoir encore negocier : on connaît les prix, cela tourne autour de 400 roupies, il est finalement descendu a 450 roupies et nous avons accepte car nous avons rencontres les chameliers : leurs sourires en disaient long sur leur simplicite. Cela contrastait net avec le sourire faux cul du type qui nous a recu. Surya nous a explique qu’il n’etait jamais alle dans le desert et nous l’avons tout de suite embarque avec nous. C’est une nuit qu’il n’est pas pres d’oublier. Nous sommes donc partis : Pierre avec Sagadji, Surya avec Bahbou et moi avec Nagshi.
Nagshi m’expliquait que sa famille habitait la depuis des generations, nous sommes passe devant son village. Nous avons vu des petites filles aller chercher l’eau au puit et ramener la cruche sur leurs tete, cela m’a fait penser au livre de la jungle. Les enfants semblent heureux ici, ils sont souriant. Il y a 10 classes d’ecoles dans le village de Kuri, plus un endroit ou les enfants de moins de 15 ans peuvent utiliser des ordinateurs.
C’est un endroit simple mais riche et pas seulement financierement.
Nous avons chevauche un petite demi heure, c’est peu, mais la nuit tombe vite et nous nous sommes arreter juste a temps pour courir sur les dunes et admirer le coucher du soleil, puis nous avons rejoint nos amis chameliers : 2 d’entres eux preparaient le feu pendant que le troisieme etait partis chercher des bouteilles de vin local, nous avons donc profiter du feu et du vin qui n’est autre que de la liqueur ressmbalnt un peu a de l’alcool a bruler. Je n’ai pas pu, mais Pierre, Surya et les chameliers s’en sont delectes ce qui a provoquer des conversations tres drole. On ne comprenait pas un traitre mot de ce que nous disaient les chamliers qui pourtant parlaient anglais. Mais tout les messages sont passes par le sourire et nous avons beaucoup ri.
Pierre s’est fait de beaux amis, moi aussi mais ce n’est pas pareil car c’est un monde masculin. Nous sommes partis nous couches apres avoir mange ce que les chameliers avaient prepare devant nous ; du pain cuit sous le sable, du riz, des pommes de terre, de la sauce un peu epicee, tout cela mange avec les doigts, bien sur.
Vers 22h00, la lune qui n’en est qu’a sa premiere moitie scintillait tellement que l’on apercevait que tres peu d’etoiles. On s’est allonge sur des petits matelas, on s’est pris dans les bras et on s’est endormis en regardant le ciel… enfin, Pierre s’est endormi. Je l’ai regarde, la lune l’eclarait, je voyais les contours de son visage paisible, emu et heureux de ces dernieres rencontres. J’ai ouvert les yeux au milieu de la nuit et « O miracle » la lune avait disparue laissant sa place a une nuit d’etoiles et a quelques etoiles filantes. J’ai erveille Pierre pour qu’il partage ce moment avec moi, je savais qu’il ne m’en voudrait pas.
Plus tard, c’est lui qui m’a reveille pour voir le soleil qui se levait, je n’ai pas pu emergee tout de suite, mais je n’ai rate le spectacle d’un cercle jaune orange qui monte peu a peu au dessus de l’horizon transformant sur son passage la couleur du ciel. Je suis restee bouche bee en me disant que j’avais bien de la chance d’etre la, et de ne pas y etre seule.
En rentrant, nous sommes passe devant un arbre magique, un arbre comme celui que j’avais etant petite : on appuyait dessus et cela s’ouvrait sur une petite maison. Enfin, ces instants aussi court soit il, valent le coup d’etre vecu. Apres ces quelques moments de nature, nous sommes repartis avec Surya et son embassador vers Jodhpur. Nous sommes arrives vers 15h00 mais n’avons encore rien vu a part l’hotel tellement nous etions fatigue. Sieste et ecriture, ce la fait du bien et puis nous aussi, on a le droit au week end glandouille.
Signe : Caroline
Kuri, petite bourgade perdue au milieu du desert, un desert plat, aride, parseme d’arbres. A Kuri, il y a du sable, des dunes et des dromadaires, c’est la que nous avons decide d’aller rencontrer un instant de desert, C’est un endroit a 50 kilometres de Jaisalmer, different des dunes de Sam, endroit tres prise qui se trouve a cote de Jaisalmer et dont les tours operateurs rafolent. Ici, nous allons un peu gouter la tranquilite du desert.
Notre arrivee a Kuri chez Mama, une guest house de Kuri connue, n’a pas ete pour le mieux, la personne qui nous a recu voulait nous vendre une prestation complete avec danseurs et musique, repas a l’interieur d’une maison et ceci pour la fabuleuse somme de 1200 roupies par personne. Incomprehension, nous avons mis du temps a leur expliquer que nous voulions simplement manger et dormir dans le desert et de pouvoir profiter du coucher et du lever du soleil. Le prix est de suite descendu a 450 roupies pour le diner dans les dunes, le coucher et au petit matin un petit dejeuner. Prix non negocie mais qui aurait pu l’etre, gagner quelques euros… et beaucoup de salives, notre choix a ete simple.
Pendant ce temps, Surya, reste pres de la voiture etait un peu emerveille de voir le desert et les dromadaires. Il n’etait jamais alle ici. A voir ces yeux emerveille, j’ai regarde Caroline, un sourire complice et le tour etait joue, nous avons emmene Surya avec nous pour notre petit tour dans le desert.3 dromadaires scelles, nous faisons la connaissance de nos chauffeurs, cuisiniers, guides et nouveaux amis, j’ai cite Sagadji, l’ancetre allant vers ces 63 ans, face burine par le soleil, la tranquilite, Nagshi, sourire aux levres et aux yeux plisses, qui de ces 52 ans approximatif arbore une serenite et une joie de vivre communicatif et le dernier Bahbou, moustachu, simple et tranquille. Il me fait penser a un vieux moniteur de ski d’une petite station montagnarde qui l’ete, eleve des vaches, et l’hiver fait le moniteur de ski aux parisien monte a la montagne et qui leur ferait decouvrir de petits recoins et trucs.
Il est 5 heures de l’apres midi, le soleil commence sa descente. Apres avoir monte 2 petits sacs sur les dromadaires, achete de l’eau, nous voilà parti, Caroline et Nagshi sur un dromadaire, moi avec l’ancetre, Sagadji, et Surya qui sourit aux anges qui volent tout autour de sa tete, avec le moniteur de ski.On n’a pas beaucoup roule avec ces nouvelles motos du desert a 4 pieds et une bosse, le coucher du soleil etant vers 6 heures et le pas du dromadaire lent et lent et lent et coooool, c’est environ apres avoir fait 5 kilometres que l‘on s’est arrete. Nos guides nous ont fait evite la cohue des touristes indiens qui viennent voir le coucher du soleil a 6 heures sur les dunes. Normalement, environ 10% des touristes restent dans le desert pour y dormir. Ce soir la, les 10%, c’etait nous.
Apres avoir vu une belle boule rouge se coucher dans la brume au lointain, nous avons commencer a preparer le campement. Nos « lits » etaient constitue des matelas poses sur la bosse du dromadaire et qui nous permettait de ne pas avoir mal, une couverture tres epaisse et le tour etait joue. Nagshi, Sagadji, et Bahbou ont commence le feu et autour travaille pour preparer le repas du soir. Nagshi apres notre accord est alle chercher du « vin » du pays… pour 100 roupies la bouteille, une aubaine. Nous ne savons pas a quoi nous attendre… des vignes dans le desert ??? vivement le retour de Nagshi.
Deux bouteilles, une en verre, l’autre en plastic, contenant … un liquide blanchatre nous est apporte. Surya nous sert et nous goutons… de l’alcool de fruit, tirant un petit … 50 degrees. Voici donc l’aperitif, un peu d’eau ajoute dans les verres, un peu d’oignon coupe en guise de pistache. Nos guides et mentors ne veulent pas boire avant avoir terminer leur travail, dommage.
Ils cuisent une soupe, du riz et font du pain dans les braises. C’est magique, d’un endroit ou 1 heure avant, il n’y avait rien, maintenant un superbe appartement, cuisine equipee avec 5 chambres existe, et y’a meme un garage pour les motos (vous savez, le truc sur lequel on est monte, le truc avec la bosse). Donc, les motos sont mises dans le garage, tranquille avec leurs yeux bordes de grands cils qui nous regardent d’un regard presque indifferent, mangeant les grains que Bahbou leur a donne.
En guise de dessert, une tasse de the divin nous a ete servi sous la demi lune qui nous eclaire. C’est bien dommage, nous aurions voulu voir des etoiles et des etoiles, mais la clarte de la lune nous les masque.
Le repas englouti, les verres maintes et maintes fois remplis, (le mien, Caroline ne rafole pas de l’alcool fort du pays… Ah ! les femmes :-), nous decidons d’aller nous coucher dans nos lits respectifs. Une petite precision, nos guides nous ont accompagnes durant la beuverie et les 2 bouteilles se sont retrouvees a nos cote a l’etat de cadavre … moi, je n’ai pas trop bu … Surya savait qu’il devait conduire le matin, Caroline, son verre a termine dans le sable, heureusement qu’il n’y a pas d’alcooltest pour la conduite de dromadaire.
Durant la nuit, Caroline me reveille. « Pierre, Pierre, … reveilles toi et regarde » … Les yeux pleins de sommeil, je regarde autour de moi et heureux, je contemple les etoiles par milliers, la lune a entendue notre silencieuse priere et est allee se coucher. Main dans la main, nous comtemplons ces etoiles, Caroline me montre Cassiope, heureuse de ce moment ou l’on se sent seul au monde. Des etoiles filantes viennent nous caresser de leurs plumages… Magie de l’instant.
Le matin, petit the englouti, nous remontons sur nos montures et direction le port. Les gros sacs retrouves intacts et mis dans la voiture, nous partons apres des sourires et des regards echange avec nos guides qui traduisent plus que des paroles le plaisir qu’ils nous avont recu.
4 heures de voiture apres, nous voici a Johdpur, cite fortifie. La chaleur est ecrasante, nous decidons de faire une sieste et decrire un peu. Ce soir, nous sortirons manger et faire un peu d’internet … et de vous donner ces nouveaux recits. Chaque jour depuis notre depart est different, magique. C’est bien de savoir que a des milliers de kilometres, nous vous faisons participer un peu a notre emerveillement. Bisous a toutes et tous et l’infini des bisous a celui qui se reconnaitra
Signe : Pierre
Aujourdhui, 22 Octobre 2004, 12eme jour
Encore a bord de notre vaisseau blanc en direstion de Kuri pour une visite du desert en profondeur. Ce soir, si tout se passe bien, nous serons dans les dunes de sables pour y dormir et voir les etoiles. Une nuit magique s’annonce. Nous quittons Jaisalmer avec tristesse, cette ville est une perle, une perle du desert. La ville doree. C’est au soleil cochant que l’on s’appercoit de cela, le soleil donne une couleur magique au vieux fort de Jaislamer. Les pierres resplendissent de tout feu, l’ocre devient or. Les dentelles des Havelis et des maisons aux alentours transforment nos promenades en emerveillements, les yeux grands ouverts, chaque seconde passee dans cet endroit sont autant de moments magiques. Meme nos achats, et ils furent nombreux, ont ete heureux, les dures negociations se sont traduites par des achats.
Nous avons craques pour des patchworks magnifiques que nous enverrons a Paris par la poste en colis tres tres lents mais tres peu cher. Les premiers contacts avec les vendeurs qui debutent a 2500 roupies et qui a forcent de discussions descendent le prix a 1000 roupies a ete benefiquent pour la dernieres negociations qui nous a permit d’enlever un lot de 3 superbes patchworks pour 3100 roupies. Evidement, le prix depend de la taille et de la qualite des tissus employes. Notre achat nous a completement ravi et c’est l’essentiel. Le prix aurait peut etre pu etre encore plus bas, mais si les 2 cotes y touvent leurs comptes, quoi demander de plus. Notre vendeurs avait l’air d’y trouver son compte, mais peut etre pas aussi heureux qu’avec une transaction avec des americains ou des allemends, et nous aussi. donc, bon deal. Notre voiture vient de s’alourdir de 5 kilos en plus.
A Jaisalmer, nous avons trouver un hotel symphatique avec une chambre a 300 roupies. Il porte bien son nom, l’hotel Paradis. Il est simple, et beneficie d’une situation magique, au centre du fort de Jaisalmer. Nous avons profiter de cette halte de 2 jours pour faire lavec nos habits. Nous repartons completement propre. De meme, nos sacs alourdit par quelques achats de dernieres minutes, des pantalons de coton tres amples, l’un jaune pour moi, l’autre noir pour Caroline. Une echarpe de toutes les couleurs, deux chemises legeres, manches longues venaient terminer nos achats. Apres encore une apre negociation, le prix a chuter et l’on a vu notre bourse s’alleger de 1050 roupies.
En se promenant dans la ville, une Havelie s’est presentee a nous. Nous y sommes entre pour y decouvrir encore de belles pierres. Un marchand avait elu domicile en ces lieu et nous avons trouve une blague a opium (vide L ) recouverte d’os de chameau peint, une merveille…
Cette ville nous a enchanter et nous a permit d’acheter de belles choses qui a notre retour nous rappellerons ces moments magiques passes a flaner dans ces ruelles.
Signe : Pierre
Aujourdhui, 21 Octobre 2004, 11eme jour
Ce soir, nous sommes arrives au soleil couchant a Jaisalmer, la cite du desert. Le fort monte sur son roc domine la vallee. Surya nous depose devant l’entree de la vielle ville. Les voitures n’ont pas le droit d’entree, seuls les Rickshaws que nous emprunteront pour monter les bagages apres avoir trouver notre hotel ont cette permission.
Nous montons dans la vieille ville entouree de remparts les yeux grands ouverts, j’ai l’impression d’entrer dans les milles et une nuits, la couleur ocre des pierres au soleil couchant, la main de Caroline dans la mienne, le chant des oiseaux qui par milliers se sont niches dans les arbres de la vieille ville et qui chantent le soleil couchant, l’instant est magique. Je croque cet instant a pleines dents.
L’inde aux milles visages, j’aime celui-la, celui de la quietude, celui de la fierte de ce peuple Rajasthanie et je rejete celui des ricksahws entreprenants et des rabatteurs peu scrupuleux, des indiens qui jetent n’importe quoi, n’importe ou, celui des jeunes hommes qui se permettent de devisager sans aucune honte Caroline et de s’installer tranquillement devant, bras croises pour la « reluquer ».
Cette ville est magique, l’air est different, le desert proche amene la quietude aux personnes vivants ici, la preuve, meme les rickshaws sont moins entreprenants, mais toujours aussi polluant.
Dans cette vieille ville, des echopes pleines de couleurs des tentures attirent notre regard, les vendeurs, tranquille, ne nous accostent meme pas, ils attendent notre bon vouloir et n’engagent la conversation qu’apres notre regard bienveillant. Nous avons des envies d’achats, une tenture indienne faite de divers morceaux de tissus cout en patchwork ne coute que 700 a 1000 roupies, environ 14 a 20 euros, une affaire. Nous allons en acheter et faire un paquet, un gros… Catherine et Pierre, appretez vous a recevoir un gros colis des indes… que l’on se fera envoyer par la poste en colis lent … (1 mois environ) et au retour, merveille des merveilles, des cadeaux vont nous attendre J … et non, je ne prends pas de commande, c’est que pour nous J et les cadeaux … trop dur a gerer et on a trop d’amis J
Le cadeau, cela sera dans 9 mois… cela sera notre retour et peut etre encore une fete … qui sait ? je laisse a Paul le soin de decider … le troisieme etage de la tour eiffel ne me deplairait pas trop … hi hi hi !!!!
Pour la petite histoire, on nous a pris pour des hollandais … non, vous vous rendez compte … des hollandais … nous, parlant anglais avec un accent francais a couper au couteau … peut etre que cela etait du a nos tee shirts offert par Sas et Helen… avec marque dessus en gros « Amsterdam » … va savoir, marcel …
Signe : Pierre
Ah, Jaisalmer ! De quoi commencer a se reconcilier avec le pays. Tout d’abord une nuit reparatrice, reveilles par le gazuoilli des oiseaux. Nous partons nous ballader simplement et nous nous arretons pour un petit dejeuner sur le toit terrasse du ‘little tibet’ notre cantine du coin. Il n’y a personne c’est agreable….La vue est grandiose et nous comptons bien en profiter…Un aigle plane presque au dessus de notre tete, il est accompagne par une envolee de pigeons dont les ombres dansent au dessus du fort ; le bruissement de leurs ailes est un regal : c’est bien la premiere fois que j’apprecie autant les pigeons !
Nous repartons repu a la recherche des temples Jaina qui trone dans la citee doree. Le Jainisme est une religion fondee au VI siecle avt JC par Mahavira un contemporain de Bouddha. Les adeptes prone la non violence : c’est le principe de l’ahimsa. La communaute consacre une partie de ses biens a l’entretien des temples et c’est vraiment une reussite. Nous en avons visite plusieurs dans la journee : 2 dans le fort de Jaisalmer et 1 a Lodhruva (a 15 km de Jaisalmer). Nous enlevons nos chaussures pour penetrer dans ces lieux sacres, les temples sont d’une proprete irreprochable malgre les rats qui ici sont des rois et les chauves souris qui profitent des lieux….Chaque parcelle de mur,de pilier,de plafond est finement scultee. Les recentes renovations des divers temples montrent que l’art de sculter la pierre se perpetue. Les moines Jaina demeurent dans les temples et en sont en quelque sorte les gardiens. Ils refusent toute vie materielle et ne tue aucun etre vivant : ils balayent toujours le sol avant d’y marcher afin d’eviter d’ecraser les microhabitants de la terre…
Entre 2 temples Jaina nous avons visite un endroit incroyable qui ressemblait a 1 cite fantome…Plantes la au milieu du desert, comme des chateaux de sable, des mausoles de gres ocre ou reposent des chevaliers rajpoutes…On se serait cru dans un Indiana Jones !!!!
Dans la soiree nous sommes alles a Gadi Sagar un grand reservoir qui assurait autrefois l’approvisionnement en eau de la cite. C’etait tres paisible : je me suis posee sur les marches en regardant l’eau pendant que Pierre se promenait. Personne n’est venu me parler…ca fait du bien…oui je sais ca fait un peu associable !!
Puis nous avons ete faire du shopping …et oui les journees ne finissent jamais…mais Pierre en a deja parle : il a adore les negociations (indispensable ne serait ce que pour acheter du PQ)…
Nous sommes toujours a la recherche des discs Beatles pour RV et des percussions de Barbara.
Signe : Caroline
Aujourd’hui 20 Octobre, 10eme jour
Et bien nous voici sur la route a bord de la blanche ambassador de Surya en direction de Jaisalmer, la cite du desert. Surya a ete engage par nous apres d’apres negociations, il nous a annonce le prix et on a dit Ok… 1000 Roupies par jour tout compris, un bon prix. Heureux de quitter la ville rose, Jaipur. Trop de monde, trop de bruit et ma caroline ne s’y sentait pas bien … elle aime la nature, les grands espaces et les petites rues de Jaipur remplies de bruits, de klaxons incessants, d’odeurs indefinissables, de cochons broutant des decharges a ciel ouvert, ne sont pas de son gout et je la comprends car je n ‘ai retire que 2 rencontres magiques de cet endroit. L’une, des enfants amuses de se faire prendre en photos. Enfin je trouve des sourires enfantins. Les regards des enfants indiens sont graves, ils ont connu des le plus jeune age de cotoyer la mort, la misere. Meme les plus nantis sont amenes a cotoyer jour apres jour cette presence et cela ne donne pas envie d’avoir le sourire et le regard ririeur. La deuxieme rencontre magique, un cycliste indien, tout de jaune vetu, arborant une barbe blanche qui traversait la vieille cite de Jaipur. Me faisant doubler par lui, nous etions partis a pied de l’hotel direction le palais des vents, je me suis mis a courir pour le rattraper et faire une photo de ce soleil pedalant gaiement. Il s’est arrete, mis pied a terre et me sourit. Evidement, je lui sourit de retour et commenca une petite seance de photos, il etait aux anges et m’a montre son road book et pleins d’articles de journaux indien, il fait le tour de l’inde en velo… et ce depuis un certain temps, et sans doute des milliers de crevaisons. Il m’a remercie et remercie de l’avoir pris en photos, C’est sur, il va se retrouver sur le net dans notre blog… (des que je trouve la possibilite de mettre quelques photos dessus). En partant, un dernier sourire et il me tend sa carte de visite, « With a diwali wishes and new year » Swami Subramhnyam Sadashivam. Gayrti prachark (cycle tourist).
Dans l’ambassador, Surya au volant, nous tronant tel des maharadghas a l’arriere de cette blanche limousine des temps anciens, nous nous dirigeons vers le Shekawati pour visiter des Havelis, vielles maisons de riches notables indiens construite pendant l’age d’or des echanges avec les britaniques, au alentours de 1850. Magnifique et desole, nous visitons des maisons qui du temps de leurs splendeurs devaient etre magnifiques, des portes en bois scultees, des murs peints, des cours interieures avec des colonnades. Tout cela est revolu, ces maisons fieres ne sont que des ruines en devenir, leurs peintures s’eccaillent au fil du temps, les abords deviennent depotoires, les murs s’effritent et les belles portes sont le plus souvent vendues.
Une visite d’une havelis encore belle nous a ete faite par un guide d’un age indefinisable, le turban rouge sur la tete. Nous n’etions que 3 dans cet endroit magique, des fresques sur tous les murs, certaines representant des dieux hindous, d’autres des britaniques… et tout cela avec des petites cours interieures plaisantes. Notre guide a meme danse avec Caroline et arborait un sourire grandiose apres avoir recu une gratification pour sa visite. La video sera vendue sous le manteau a notre retour.
Nous avons reussi a voir une Havelis restauree a Dundlod, avec des peintures completes, des miroirs qui terminait l’ensemble. Ceci m’a fait refflechir sur le devenir, en a peine 100 ans, ce pays vraiment tres riche est devenu une region ou les seuls vestiges de la richesse perdue permettent l’existence miserable de petits guides.
Le soir, nous nous sommes loges dans une rest house tres symphatique ou on a rencontre des israeliennes visitant la region, des francais baroudeurs, et une anglaise baba cool avec sa fille de 12 ans. Fred, un habitue francais de l’inde etait arrive sur une superbe Enfield qu’il avait achete a New Delhi pour … seulement 350 euros. Juste un euro du cm3 et cette machine va lui permettre de rejoindre pondicherry… vaste programme pour ses fesses. J’espere que nous le retrouverons a Pushkar, le rendez vous a ete pris au Sunset Cafe pour les retrouver tous les 4, Fred,Elise, Daniel et la belle brune a l’accent chantant.
Apres 3 heures de route, l’arrivee a Bikaner, dans le nord du Rajasthan a ete tranquille. Evidement, nord ne veut pas dire froid ici, il fait 35 degrees avec un ciel bleu et des dromadaires a profusion. Nous entrons dans le desert du Tar. Rapidement apres avoir trouve un hotel, nous repartons pour la decouverte du temple des rats a Deshnok. Je coiffe mon chapeau d’Indiana Jones, prend mon fouet et nous voilà partis, le cœur au ventre pour ne pas l’avoir aux bords des levres. L’arrivee est joviale, nous arrivons pour la fete de Diwali…Nous avions deja eu un Diwali wishes de notre ami soleil… c’est une fete hindouiste qui durent 5 jours, ce jour la etait le jour des sucreries et des petards, en un mot, la fete. Le temple etait rempli d’une foule d’hommes et de femmes tous autant plus colores et beaux les uns que les autres. Nous sommes entres dans le temple parmis les milliers de rats gris, pieds nus, car evidement pour entrer dans ce lieu dedie au dieu rat, il faut se dechausser et entrer pied nus. J’ai palsmodie avec les autres des slogans permattant d’obtenir richesse, gloire et beaute, je me suis mis aussi a danse au milieu de la foule, 5 danseurs dont moi, entoure de 200 indiens sourire aux levres. Un grand moment de sourire et d’amitie. Caroline s’est fait une amie de 12 ans avec qui elle a echangee adresse. L’appareil photo n’a pas chomme n’ont plus, les gens voulaient etre pris en photos, les uns avec leurs trbans, fiers et serieux, les autres avec leurs enfants tenus dans leurs bras. Pour moi, ce moment sera inoubable, la fete du sourire et tout cela avec de milliers de rats a nos pieds nus. Nous avons aussi vu le rat blanc. C’est un gage de chance et de bonheur, les indiens mangent meme les restes de la nourriture que le rat blanc n’a pas voulu. C’est assez rare d’apercevoir l’un de ces rats, qui n’est en fait que des souris blanches parmi quelques milliers de rats gris. Le retour en voiture a Bikaner s’est effectue de nuit, slalom entre les phares, les carioles sans lumieres et les auto rickshaws. 35 kilometres dans le semi-desert.
Ce matin, depart pour 5 heures de route dans le desrt apres la visite du fort de Bikaner. Ce fort a ete restaurer completement et lon trouve de nombreux vestige de guerre,tel que des fusils, mitraillettes, couteaux en tout genre, et meme un avion de 1914 trone dans les salles prestigieuses de ce fort. Bikaner est riche et plus propre que les autres villes que l’on a traaversee. Maintenant, a l’arriere de notre vaisseau du desert j’ecris ces quelques lignes quij’espere vous ferons un peu voyager avec nous. En l’espace de 10 jours, notre quotidien a change completement, nous avons pris le rythme qui nous quittera plus pour les 9 prochains mois. Le voyage est bien commence, ce soir, nous serons a Jaisalmer et demain partons pour le desert profond. Enfin, c’est ce que dit le prospectus donner a 100000 touristes par an… Je ne crois pas trop flairer une arnaque … un desert c’est grand … 100000 touristes divise par 100 000Km2 … on pourra avoir nos 2Km2 de desert a nous tout seul…et voir les etoiles.
Signe : Pierre
Il paraît qu’apres un voyage en inde (surtout si c’est le premier) on ne revient pas pareil…il est vrai que c’est un pays pleins de contrastes et j’avoue changer tres souvent d’avis a son sujet : j’aime, j’aime pas…en ce moment je n’aime pas…enfin il n’est pas question de generaliser …je n’aime pas ce que j’ai vu du pays c’est a dire rien du tout…La region dans laquelle nous evoluons depuis notre arrivee est majoritairement hindouiste et largement musulmane. Je ne ferai pas de commentaires sur la condition des femmes…je fais bien sur des efforts et ne laisse apparaître que mes avant-bras et mon visage…le regard des jeunes hommes est tres insistants et tres desagreable, celui des enfants est plutot amusant, le regard des femmes est peut etre envieux mais souvent souriant a mon egard et celui des vieux peut etre bienveillant…J’en ai parle avec d’autres femmes occidentales :elles ressentent toutes la meme chose…
A part ca les monuments sont tres beaux mais ca manque cruellement de nature, de vert (je ne suis pas prete d’en voir car nous traversons actuellement le desert),de tranquilite,de silence…
Tout ceci viendra plus tard et pour le moment j’essaie de comprendre ce peuple et ce pays qui ont l’air de fasciner tellement de personnes…
Signe : Caroline
J’en etais encore ce matin a me poser des questions sur ma venue en Inde, et surtout sur ce que je pouvait en retirer de bon. Je crois ne m’etre jamais posee autant de questions lors d’un voyage surtout en si peu de temps.
Ce matin nous sommes partis a 9h00 pour visiter le fort de Bikaner, et oui encore un. Celui la etait moins imposant que les autres mais m’a semble beaucoup plus spectaculaire. A l’exterieur comme a l’interieur, il est fait de pierres roses, Il a ete edifie par le raja Rai Singh en 1588 et 1593. Je ne saurais pas le decrire tellement nous nous sommes perdu dans un labyrinthe de couloirs et d’escaliers menant a chaque fois dans des salles somptueuses. Nous sommes rentres par la Suraj Pol ou porte du Soleil. Nous retrouvons au dessus de la porte a peu pres le meme soleil que celui qui trone a l’avant de notre voiture.
Il est encore tot et le fort n’est pas ouvert. Nous allons donc visiter le petit musee qui se trouve a cote. Celui ci montre la grandeur des maharajas en exposant des habits de toute beaute et la vaiselle utilisee par la famille royale de Bikaner. C’est un peu vieillot mais assez interressant. Il est parfois tellement difficile de s’imaginer la grandeur de l’inde il y a a peine 150 ans.
En sortant nous nous asseyons en attendant l’ouverture du fort. 4 ou 5 indiens passent aupres de nous, me regardent et s’arretent en me devisageant. Je me sens un peu agressee, deshabillee par ces regards. Je les regarde a mon tour mais ils ne bougent pas. Je meurs d’envie de leur demander s’ils veulent ma photo, mais je me retiens car bien sur, ils veulent ma photo.
Passons cet interlude desagreable, enfin, le fort ouvre ces portes. Nous sommes obliges de rentrer avec un groupe et un guide. Etant les premiers occidentaux a franchir les portes nous nous retrouvons avec une groupe et un guide indien. Ne comprenant pas un seul mot d’indien, nous avons donc trace notre chemin tres rapidement, les devancant sur toute la visite.
Chaque couloir, chaque salle, chaque terrasse etait donc vide lorsque nous arrivions, un vrai bonheur. Les salles etaient toutes peintes de facon extravagantes, tres rococo mais absolument sublimes. Des fleurs ornent les murs ainsi que des petits miroirs qui refletent la faible lumiere qui passe par des fenetres scultees en dentelle. Certaines pieces sont bleues et contrastent completement avec le style. La piece la plus extraordinaire possede un plafond d’au moins 15 metres de haut. Murs, fenetres, plafonds, tout est scultes et c’est magnifique. Enfin, c’est indescriptible, il faut voir les photos.
Ensuite Surya nous a menes vers la vieille ville ou nous nous sommes promenes. J’ai toujours beaucoup de mal a evoluer dans ces rues bruyantes et polluees. Nous faisons quelques achats de premiere neccessite et rentrons rapidement dans la voiture. Apres un repas pris sur le pouce offert par Surya, nous prenons la route du desert. Le trajet est long et il fait de plus en plus chaud. Le desert a perte de vue sur des kilometres et des kilometres. Nous arrivons juste a la tombee de la nuit a Jaisalmer. Je passe la plume a Pierre pour decrire cette cite magique.
Signe : Caroline